BRÈVES DU 15 AU 20 JANVIER 2025

Bonsoir à toutes et tous !

Les brèves du 15 au 20 janvier 2025 sont disponibles.

Cette semaine :

🇺🇸 Découvrez l’une des premières mesures prises par Donald Trump en matière d’IA depuis son investiture

🚀 Double décollage de lanceurs lourds américains : réussites ou échecs ?

⚖️ Éclairage du Tribunal de Paris sur la prescription du droit moral de l’auteur : une analyse pour vous permettre de comprendre la décision

En vous souhaitant une bonne semaine et une bonne lecture,

Le Collectif 🔆

Trump met fin au décret Biden sur les risques liés à l’intelligence artificielle : vers une dérégulation de l’IA aux États-Unis

 

Abrogation du décret sur l’intelligence artificielle : un tournant dans la politique technologique américaine

Le 21 janvier 2025, lors de son premier jour à la Maison-Blanche, Donald Trump a abrogé le décret exécutif 14110, signé en 2023 par son prédécesseur Joe Biden, qui visait à encadrer les risques associés au développement de l’intelligence artificielle (IA). Cette décision marque un tournant dans la politique technologique des États-Unis, en privilégiant l’innovation et la compétitivité économique au détriment des mécanismes de régulation instaurés par l’administration précédente.

Le décret Biden : un cadre rigoureux pour encadrer l’IA

Adopté en octobre 2023, le décret exécutif 14110 avait pour ambition d’assurer un développement responsable de l’IA. Il exigeait que les développeurs de systèmes d’IA susceptibles de présenter des risques pour la sécurité nationale, l’économie ou la santé publique partagent les résultats de leurs tests de sécurité avec le gouvernement américain avant leur mise sur le marché. En collaboration avec le National Institute of Standards and Technology (NIST), ce décret imposait également l’élaboration de normes de sécurité strictes, tout en exigeant une évaluation des impacts sur des problématiques sensibles telles que le marché du travail ou la discrimination algorithmique.

Le cadre prévoyait en outre de traiter des risques liés aux armes chimiques, biologiques, radiologiques et cybernétiques, soulignant l’enjeu stratégique d’une IA maîtrisée. Bien que saluée par les défenseurs des droits des consommateurs et des travailleurs, cette approche a été critiquée par certains acteurs industriels, qui estimaient que ces obligations freinaient l’innovation et rendaient les entreprises américaines moins compétitives face à des rivaux internationaux, notamment en Chine.

Une volonté de dérégulation sous Trump

L’abrogation de ce décret s’inscrit dans la politique de dérégulation prônée par Donald Trump, qui cherche à alléger les contraintes administratives pesant sur l’industrie technologique. Selon le président, les États-Unis doivent encourager un environnement favorable à l’innovation pour maintenir leur leadership dans la compétition mondiale. Cette initiative a été chaleureusement accueillie par les géants technologiques tels que Google, Amazon, et Microsoft, mais elle suscite également des préoccupations parmi les experts.

Ces derniers redoutent qu’en l’absence de cadres réglementaires rigoureux, les systèmes d’IA puissent accentuer des discriminations algorithmiques, porter atteinte à la vie privée ou même échapper à tout contrôle en matière de sécurité publique. La présence de figures influentes comme Elon Musk, Jeff Bezos, et Sam Altman à l’investiture de Trump illustre toutefois l’enthousiasme de l’industrie pour cette approche plus permissive.

L’Union européenne : une vision différente de la régulation

En contraste avec la stratégie américaine, l’Union européenne a adopté en 2024 l’AI Act, une réglementation stricte visant à garantir la transparence et la sécurité des systèmes d’intelligence artificielle. Ce cadre impose une classification des technologies d’IA selon leur niveau de risque, en renforçant les obligations pour celles utilisées dans des domaines critiques comme la santé, le recrutement ou la justice.

Si cette approche cherche à protéger les citoyens et à instaurer un climat de confiance, elle pourrait également freiner la compétitivité des entreprises européennes face aux acteurs américains et chinois. L’abrogation du décret Biden met en lumière ces divergences transatlantiques : alors que les États-Unis adoptent une posture favorable à l’innovation rapide, l’Europe privilégie une régulation éthique, quitte à ralentir son développement technologique.

Un équilibre à trouver

La suppression des exigences de sécurité et de transparence aux États-Unis soulève des interrogations sur l’équilibre entre le progrès technologique et la nécessité de protéger les droits des citoyens. Les experts appellent à une réflexion approfondie pour éviter que l’IA, sans régulation adéquate, n’échappe à tout contrôle, compromettant ainsi des enjeux cruciaux de sécurité et de liberté.

Louise PARENT et Jade BOBOCESCU-DARDE

Sources :

https://www.boursier.com/actualites/economie/donald-trump-abroge-le-decret-de-joe-biden-sur-les-risques-lies-a-l-ia-52196.html

https://www.silicon.fr/Thematique/business-1367/Breves/ia-trump-decret-biden-controle-risques-466791.htm?utm_source=chatgpt.com

https://intelligence-artificielle.developpez.com/actu/368283/Trump-revoque-le-decret-de-Biden-qui-visait-a-attenuer-les-risques-que-fait-peser-l-IA-sur-les-utilisateurs-les-travailleurs-et-la-securite-nationale-reduisant-les-exigences-en-matiere-de-securite-pour-l-IA/

https://www.lesechos.fr/tech-medias/intelligence-artificielle/a-peine-nomme-donald-trump-remet-a-plat-la-legislation-sur-lintelligence-artificielle-2143950

https://www.investors.com/news/technology/google-stock-trump-artificial-intelligence-regulation/?utm_source=chatgpt.com

https://www.usine-digitale.fr/article/donald-trump-abroge-le-decret-de-biden-sur-l-intelligence-artificielle.N2225992

https://www.ictjournal.ch/news/2025-01-21/donald-trump-revoque-le-decret-de-joe-biden-encadrant-lia

https://www.zdnet.fr/actualites/trump-abroge-le-decret-de-biden-sur-lia-un-garde-fou-contre-les-derives-de-cette-technologie-404897.htm

 

 

 

 

Une semaine intense pour les lanceurs lourds américains 

 

Le semaine dernière fut particulièrement excitante pour l’industrie spatiale américaine, deux lanceurs lourds ayant décollé jeudi à quelques heures d’intervalle. Retour sur les succès et les échecs des lancements du New Glenn de Blue Origin, et du Starship de SpaceX.

Première mission réussie pour la New Glenn de Blue Origin

Après plusieurs reports, notamment les 14 et 15 janvier, le lanceur lourd New Glenn de la société Blue Origin, soeur d’Amazon, a finalement pu décoller depuis le Launch Complex 36 du Cap Canaveral en Floride après une autorisation conférée par la Federal Aviation Administration (FAA) le 27 décembre 2024. Propulsé par 7 BE-4, le premier étage du New Glenn, bien qu’à terme prévu pour être réutilisable, n’a pas réussi à rejoindre le Jacklyn, plateforme d’atterrissage située dans l’océan Atlantique. Une occasion cependant pour les équipes d’en apprendre beaucoup sur les raisons de ce retour manqué.

Cet « échec » n’est donc que relatif, comme l’a déclaré Dave Limp, directeur général de Blue Origin, qui a fait part de sa fierté d’avoir vu le lanceur atteindre l’orbite dès son premier décollage, réalisant alors ce qu’il considère comme un exploit, ce alors qu’il considérait cet objectif comme ambitieux, le retour du premier étage sur sa base maritime n’était qu’un bonus pour un premier baptême de l’air. L’étage supérieur du lanceur a, en effet, pu atteindre une orbite basse qui variera d’environ 2 500 à 19 300 kilomètres. Sa charge est par ailleurs composée d’un prototype du Blue Ring – le projet de véhicule de transfert orbital développé par Blue Origin -, prototype qui procèdera pendant presque 6 heures à une batterie de tests sur plusieurs des équipements du lanceur.

Ce premier lancement a par ailleurs permis au New Glenn de pouvoir candidater pour la phase 3 du National Security Space Launch, programme américain de lancements spatiaux pour sa sécurité nationale, avec à la clef un contrat prévoyant au moins 30 vols jusqu’à juin 2029.

Un succès en double teinte pour le septième lancement du Starship

Lancé depuis la Starbase de SpaceX à Boca Chica au Texas, le Starship effectuait jeudi son septième vol. Composé de 33 moteurs-fusées Raptors, le premier étage de la fusée, destiné  à propulser l’ensemble du Starship jusqu’à l’espace, a rempli son rôle à la perfection, se détachant du second étage après 2 minutes et 45 secondes de vol. Le grand succès de cette mission réside principalement dans la capture, pour la deuxième fois, du premier étage, revenant se blottir sans difficulté apparente dans les bras mécaniques du Mechazilla, tour de lancement du Starship, 7 minutes après son lancement. Une méthode de réception déjà été testée avec succès en octobre 2024, et représentant de nombreux avantages pour la société, dont celui de lui éviter la réparation longue et coûteuse du pas de tir.

La course de l’étage supérieur ne s’est cependant pas passée comme prévu, le véhicule ayant disparu des écrans du fait de l’interruption des télécommunications, explosant ensuite au-dessus des îles Turques-et-Caïques, donc au-delà de la zone de chute prévue, produisant d’impressionnantes trainées dans l’atmosphère, les débris ayant terminé leur course dans l’Atlantique. Cet incident, causé d’après Elon Musk par une fuite d’oxygène ou de méthane, a causé d’importants retards dans la circulation aérienne de la zone, plusieurs avions ayant dû rester au sol, changer de trajectoire, voire atterrir d’urgence dans d’autres aéroports sur demande de la FAA, et ce pour éviter d’entrer en collision avec les débris.

Ce lancement faisait partie d’une nouvelle phase de tests des améliorations apportées à l’étage supérieur du Starship, augmentant notamment sa taille de 2 mètres (passant ainsi à 52 mètres), intégrant donc de plus grands réservoirs capables d’accueillir 25% plus de carburant. Ces modifications impliquaient aussi le nouvel aménagement des composantes électroniques de l’engin, avec des ordinateurs nouveaux et un système de distribution d’énergie perfectionné, ainsi que l’intégration d’un nouveau système de refroidissement hydraulique situé sous le revêtement de l’étage, destiné à le protéger en cas dommage à la couche supérieure de ce revêtement.

Deux procédures d’investigation distinctes déclenchées par la la FAA

Lors des deux lancements, chaque lanceur a perdu un étage en mer, obligeant la FAA à déclencher deux procédures d’investigation pour déterminer notamment l’étendue des dégâts des deux chutes.

Bien qu’aucune plainte de dégâts physique n’ait été annoncée suite à la retombée des deux étages, la création de débris suite à l’explosion du Starship au dessus de l’archipel Turques-et-Caïques a notamment été suivi par plusieurs reports de dégâts sur des biens publics. Une telle investigation avait déjà été menée à l’encontre de SpaceX suite au premier test du lanceur lourd en avril 2023, menant l’entreprise à apporter 63 actions correctives pour pouvoir relancer ses vaisseaux. De telles actions sont donc imposées aux deux sociétés, ces dernières devant de plus investiguer sur les problèmes qu’ont connues les missions, les futurs vaisseaux étant cloués au sol en attente de l’approbation des rapports par la FAA.

Une procédure de nature à ralentir les calendriers des deux entreprises, qui ont pourtant toutes deux fait part de leur volonté d’accélérer la fréquence des lancements. Ce jeudi a été, malgré cela, une grande nouvelle pour l’industrie spatiale, l’arrivée d’un nouveau lanceur sur le marché offrant donc aux potentiels clients intéressés une plus grande variété de choix en matière d’accès à l’espace.

Gabriel COUSIN

Sources :

https://www.satellitetoday.com/launch/2025/01/17/spacexs-dramatic-7th-starship-test-triggers-faa-investigation/

https://spacenews.com/faa-investigating-starship-debris-reports/https://spacenews.com/new-glenn-reaches-orbit-on-first-launch/

https://www.satellitetoday.com/launch/2025/01/16/blue-origin-debuts-new-glenn-rocket-reaching-orbit-in-first-launch/

https://spacenews.com/faa-requires-mishap-investigation-for-failed-new-glenn-landing/

https://air-cosmos.com/article/le-megalanceur-new-glenn-de-blue-origin-remplit-ses-objectifs-69815

 

 

 

 

Un éclairage du TJ Paris sur la prescription du droit moral de l’inventeur

 

Le droit moral de l’inventeur, consacré par l’article L. 611-9 du Code de la propriété intellectuelle, constitue un enjeu fondamental dans la protection des droits des créateurs en permettant à l’inventeur d’être mentionné dans un brevet ou de s’y opposer. Toutefois, la question de la prescription de ce droit, notamment dans sa dimension patrimoniale, reste sujette à interprétation. Ainsi, une récente décision du Tribunal judiciaire de Paris a apporté un éclairage important en précisant le point de départ du délai de prescription applicable.

Les faits

Le litige concernait le brevet n° 2 998 753, portant sur un dispositif intitulé « Bus ATEX ». Un inventeur, Monsieur F., contestait la mention d’un co-inventeur ajoutée au brevet, estimant qu’elle était injustifiée et portait atteinte à son droit moral. Il réclamait également une indemnisation pour le préjudice subi, en invoquant une atteinte patrimoniale liée à une créance indemnitaire. En réponse, la société défenderesse arguait que l’action était tardive, le délai de prescription ayant commencé à courir dès la publication de la demande de brevet au Bulletin officiel de la propriété industrielle (BOPI).

La solution

Le Tribunal judiciaire a donc dû se prononcer sur la nature juridique de l’action et sur le point de départ du délai de prescription. Bien que le droit moral soit généralement qualifié d’imprescriptible, le Tribunal a considéré que l’action, dans sa dimension patrimoniale, relevait de la prescription quinquennale prévue à l’article 2224 du Code civil, en l’absence de dispositions spécifiques dans le Code de la propriété intellectuelle. Le délai a été fixé à compter de la publication du brevet au BOPI, intervenue le 30 mai 2014, date à laquelle Monsieur F. disposait de tous les éléments nécessaires pour agir. Son action, introduite après mai 2019, a donc été déclarée prescrite.

La portée

Dès lors, selon l’analyse de Jérôme Tassi, avocat spécialisé en propriété intellectuelle : « Le Tribunal judiciaire de Paris vient de rendre une décision sur un point de droit assez rare ». En effet, cette décision constitue un éclairage rare sur l’articulation entre la dimension personnelle et imprescriptible du droit moral et sa dimension patrimoniale, qui peut être soumise à prescription. Cette affaire met donc en lumière l’importance pour les inventeurs de réagir rapidement en cas de litige, notamment lorsqu’une atteinte patrimoniale est en jeu !

Céliane FERRIN

Sources :

https://www.courdecassation.fr/decision/6786b8dedf5b5c7d10ca5ab3search_api_fulltext=%22propriété%20intellectuelle%22&op=Rechercher&date_du=&date_au=&judilibre_juridiction=all&previousdecisionpage=0&previousdecisionindex=0&nextdecisionpage=0&nextdecisionindex=2

https://www.linkedin.com/posts/jerometassi_brevet-inventeur-prescription-activity-7287015260111138816-KFrc?utm_source=share&utm_medium=member_desktop

 

 

 

 

 

 

BRÈVES DU 6 AU 14 JANVIER 2025

Bonsoir à toutes et tous !

Les brèves du 6 au 14 janvier 2025 sont disponibles.

Cette semaine :

👜 Découvrez les « pingti », ces contrefaçons chinoises de grande qualité

🚀 Nouveau report pour le lancement de la fusée New Glenn : quelles en sont les raisons ?

🔎 Comprenez ce qu’implique la fin du partenariat entre Meta et son programme de fact-checking 

🇺🇸 Discover the U.S.’s new regulations on GPUs

En vous souhaitant une bonne semaine et une bonne lecture,

Le Collectif 🔆

 

Les « pingti » : le phénomène des contrefaçons sans logo qui débarque en France

 

En France, une nouvelle forme de contrefaçon venant de Chine menace l’industrie du luxe : les « Pingti » (« leurres » en mandarin). Ces produits, fabriqués avec des matériaux de grande qualité et sans logo, imitent à la perfection les articles des grandes maisons de mode. Dès lors, les « Pingti » posent de nouveaux et sérieux défis juridiques et
économiques.

Un nouveau type de contrefaçon

Contrairement aux « dupes », des produits inspirés des grandes marques sans reproduction du design exact, les « Pingti » vont plus loin : bien qu’ils soient dépourvus de logo, leur ressemblance frappante avec les originaux en fait des contrefaçons éminemment illégales. Ainsi, le succès des « Pingti » repose sur leur qualité exceptionnelle. Principalement fabriqués dans les mêmes usines ou avec les mêmes matériaux que les produits de luxe, ils brouillent les frontières entre original et imitation. Dès lors, ces articles séduisent des consommateurs cherchant à accéder au prestige des grandes marques à moindre coût. Une avocate, Catherine Heng Yee Huynh, rappelle ainsi très simplement que « dès qu’un design protégé par un modèle déposé est reproduit sans autorisation, cela constitue une atteinte à la propriété intellectuelle ».

Une menace pour l’industrie du luxe

À juste titre, les maisons de luxe voient dans les « Pingti » une menace directe pour leur modèle économique. En effet, la réputation même des grandes marques repose sur l’exclusivité et le savoir-faire : des atouts compromis par ces contrefaçons quasi parfaites. Pierre Pérot, avocat spécialisé, souligne ainsi que « ces produits, fabriqués avec des matières identiques, forcent les marques à redoubler d’ePorts pour protéger leurs designs ». À ce titre, certaines maisons déposent désormais les dimensions exactes de leurs modèles auprès des organismes de protection de la propriété intellectuelle pour contrer ces imitations.

Quelles réponses ?

Pour les marques de luxe, le défi est double. D’une part, elles semblent confrontées à la nécessité de renforcer la traçabilité de leurs produits et leur exclusivité en collaborant plus étroitement avec leurs fournisseurs et leurs usines. D’autre part, il semble également possible pour les marques de repenser leurs stratégies marketing : convaincre les consommateurs que l’achat de produits contrefaits, même de haute qualité, nuit à l’innovation et à l’intégrité des marques. Toutefois, la complexité de ce phénomène réside dans l’ambiguïté même de ces produits qui exploitent les limites des actions en contrefaçon, tout en ayant une qualité suffisante pour séduire des acheteurs auparavant peu intéressés par les contrefaçons classiques. En outre, parallèlement, les autorités judiciaires doivent s’adapter à ces nouvelles formes de contrefaçon. En ePet, la montée en gamme des contrefaçons telles que les « Pingti » rend éminemment complexe leur caractérisation objective ainsi que la sanction qui en découle.

Céliane FERRIN

Sources :

https://www.leparisien.fr/economie/les-pingti-ces-copies-haut-de-gamme-mais-sans-logo-qui-inquietent-les-marques-de-luxe-03-01-2025-UHPWJJQS2FFLRJHLLFCP6JIRIE.php

https://gate.firstid.fr/redirectHost=https%3A%2F%2Fconsents.prismamedia.com%2Fv2%3FredirectUrl%3Dhttps%253A%252F%252Fconsents.capital.fr%252Fv2%253FredirectUrl%253D

https%25253A%25252F%25252Fwww.capital.fr%25252Flifestyle%25252Fle-phenomene-15pingti-debarque-en-france-les-marques-de-luxe-sur-leurs-gardes-1507619&noRedirectUri=1&separator=%26

https://www.stylist.fr/c-est-quoi-les-pingti-ces-contrefacons-de-sac-de-luxe-ultra-realistes-dont-tout-le-monde-parle,322626.asp

https://fr.fashionnetwork.com/news/Les-pingti-nouvelle-menace-pesant-sur-le-luxe-en-chine,1659862.html

https://www.20minutes.fr/tempo/style/4112310-20240927-contrefacon-dupe-copie-conforme-quoi-pingti-nouveaute-chinoise-inquiete-maisons-luxe#

 

 

 

 

The new US regulations on Graphic Processing Units (GPUs) and their impact on artificial intelligence and global trade

 

In January 2025, the U.S. government introduced sweeping export controls on high-performance Graphic Processing Units (GPUs), crucial for advancing artificial intelligence (AI). These regulations target the sale of cutting-edge AI chips, particularly to countries like China, in a bid to protect national security and preserve U.S. technological dominance. As GPUs are vital for AI research and development, the move has sparked widespread debate over its potential impact on global innovation, the tech industry, and the future of international relations in the AI space.

The Role of Graphic Processing Units (GPUs) in Artificial Intelligence

Graphic Processing Units (GPUs), originally designed for rendering graphics in video games and professional graphics applications, have evolved into essential components for artificial intelligence (AI) systems. Unlike traditional Central Processing Units (CPUs), which process tasks sequentially, GPUs are optimized for parallel processing, allowing them to execute thousands of tasks simultaneously. This parallel architecture makes GPUs particularly well-suited for the demands of modern AI, especially deep learning algorithms that require processing vast amounts of data across many parameters.

In the AI landscape, GPUs accelerate the training of machine learning models, enabling faster and more efficient computations for applications ranging from natural language processing and autonomous vehicles to medical research and financial analysis. As AI technologies continue to advance, the demand for high-performance GPUs has skyrocketed, positioning them as a critical technology not just for commercial enterprises but also for national security and strategic interests.

The U.S. Government’s New Export Controls on AI Chips

In January 2025, the Biden administration introduced sweeping new export controls on high-performance AI chips, specifically targeting advanced GPUs capable of supporting cutting-edge artificial intelligence models. The regulations aim to restrict the sale of these chips to countries that the U.S. considers a national security threat, particularly China, which has been ramping up its own AI research and development in recent years.

These export controls apply to top-tier GPUs produced by U.S. companies like NVIDIA and AMD, which are central to the global AI ecosystem. Under the new rules, U.S. manufacturers must obtain a special license before selling these chips to specific countries, including China. The U.S. government’s stated goal is to curb the ability of adversarial nations to accelerate their AI capabilities, which could be used for military or surveillance purposes.

The Biden administration has framed these restrictions as a necessary measure to safeguard U.S. technological leadership, especially as China has been making significant strides in AI and quantum computing. With AI increasingly viewed as a strategic technology that could determine economic and military power in the future, the U.S. aims to preserve its dominance by limiting access to these critical tools.

The regulations are part of a broader U.S. effort to strengthen export controls on sensitive technologies. The decision follows concerns over China’s growing tech capabilities and the potential for AI advancements to be used for military purposes, such as surveillance or autonomous weapons. However, this new set of restrictions extends beyond GPUs and includes certain types of AI-specific processors and other components that can facilitate high-level computing.

Reactions to the New Regulations and Their Global Implications

The Biden administration’s move to restrict exports of advanced GPUs has sparked a wide range of reactions from both the tech industry and international stakeholders.

U.S. companies like NVIDIA, the leading producer of AI-focused GPUs, have voiced strong objections to the new regulations. NVIDIA, in particular, has criticized the sweeping nature of the rules, arguing that they will hinder global innovation and damage the competitiveness of U.S. tech companies. The company contends that the restrictions could also drive-up prices for these chips and limit the ability of research institutions, both in the U.S. and abroad, to advance their work in AI and other high-performance computing fields.

Internationally, the new export controls have been met with mixed reactions. In China, the restrictions are seen as part of an ongoing effort by the U.S. to suppress the country’s technological growth. Chinese officials have condemned the move as « technological protectionism, » warning that it could provoke retaliation and further escalate the ongoing tech rivalry between the two nations.

Moreover, experts suggest that the restrictions could lead to the acceleration of AI development in China and other countries that are similarly excluded from access to the most advanced U.S. technologies. China has already been investing heavily in its own AI and semiconductor industries, with the goal of achieving self-sufficiency and reducing reliance on Western technology. As a result, these export controls could inadvertently fuel the development of alternative technologies, particularly in AI chips, outside the U.S. sphere of influence.

The new rules are likely to have a ripple effect across the global tech industry. For instance, companies in countries that depend on access to U.S.-made GPUs for AI research and cloud computing services could face significant disruptions. Nations that are unable to obtain these chips may seek alternative sources, including Chinese or European-made GPUs, which could create a fragmented global technology market. This fragmentation, in turn, may lead to competing AI ecosystems, with distinct standards and capabilities emerging in different regions of the world.

Jade BOBOCESCU-DARDE

Sources :

https://www.ft.com/content/f83f30be-d673-4f00-b9e5-9e9293512010https://itif.org/publications/2025/01/07/export-controls-on-ai-chips-bidens-overreach-risks-us-leadership-in-tech/

https://www.theregister.com/2025/01/13/nvidia_us_ai_chips/

https://fortune.com/2025/01/13/nvidia-lashes-out-at-biden-administration-sweeping-last-minute-export-controls-on-ai-chips/

https://edition.cnn.com/2025/01/13/tech/china-us-biden-chips-ai-curbs-hnk-intl/index.html

 

 

 

 

Meta met fin à son partenariat avec le programme de fact-checking

 

Ce mardi 7 janvier, le patron de Facebook Mark Zuckerberg a publié une vidéo annonçant un changement quant à la politique des réseaux sociaux Facebook, WhatsApp et Instagram : il met fin au programme de partenariat de « fact-checking », pourtant établi depuis une décennie dans la lutte conte la désinformation. Le programme, qui faisait appel à des organisations indépendantes certifiées par l’International Fact-Checking Network (IFCN), sera remplacé par un système de « notes de la communauté » similaire à celui utilisé par X. Mark Zuckerberg justifie ce changement en affirmant que « les vérificateurs ont été trop orientés politiquement et ont plus participé à réduire la confiance qu’ils ne l’ont améliorée, en particulier aux États-Unis ». Le PDG précise que les fact-checkers seront progressivement remplacés au cours des prochains mois. Puis, trois jours suivants, Meta a annoncé la fin de ses « programmes de diversité, d’équité et d’inclusion », impliquant la fin des objectifs de représentation des femmes et des minorités. Cette fois, la justification tient à « l’évolution du paysage juridique et politique autour des efforts de diversité, d’équité et d’inclusion aux États-Unis ». 

Ces changements s’inscrivent dans un contexte plus large de transformation du paysage entrepreneurial américain. Plusieurs grandes entreprises, dont McDonald’s, Ford, Amazon et Walmart, ont déjà abandonné leurs politiques DEI suite à un arrêt de la Cour suprême en 2023 mettant fin à la discrimination positive dans les universités. Cependant, Meta affirme toujours continuer « à chercher des candidats d’origines diverses », tout en supprimant les objectifs de représentation spécifiques pour les femmes et les minorités ethniques.

La réaction internationale à ces annonces a été immédiate et largement critique. Le Conseil de l’Europe et l’Union européenne ont exprimé leurs inquiétudes quant aux implications de ces changements. Les régulateurs européens, particulièrement vigilants depuis l’adoption du Digital Services Act, envisagent de renforcer leurs propres règles en matière de fact-checking. Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, a souligné que « la lutte contre la désinformation reste une priorité absolue pour l’UE », implorant que « les plateformes doivent maintenir des standards élevés de modération ».

En réalité, ces décisions interviennent dans un contexte de rapprochement manifeste entre Mark Zuckerberg et Donald Trump. Lors d’une interview avec Joe Rogan, Zuckerberg a déclaré penser « que le président Trump veut simplement que l’Amérique gagne, et cela [le] rend optimiste ». Les répercussions internes ne se sont pas fait attendre. Roy Austin, vice-président chargé des droits civiques et ancien membre de l’administration Obama, a annoncé sa démission suite à l’abandon des programmes de diversité. Notamment dans un message Linkedin par la suite, il a souligné que « la possibilité de contribuer à la création d’un monde plus juste et plus équitable, même de façon modeste, a été une force motrice » de son engagement. Quant à l’ex-président Joe Biden, il a qualifié ce revirement de « honte ». De son côté, Mark Zuckerberg justifie cette évolution en affirmant qu’il « n’est pas normal que des propos pouvant être tenus à la télévision ou au Congrès ne puissent pas l’être sur nos plateformes ». Bien que ces mesures ne soient, pour le moment, applicables qu’aux États-Unis, ces transformations marquent tout de même un tournant significatif dans l’histoire de Meta.

Lilou Vaudraux

Sources :

https://www.theguardian.com/technology/2025/jan/13/meta-facebook-factchecking-eu

https://www.nouvelobs.com/monde/20250111.OBS98864/apres-l-arret-du-fact-checking-mark-zuckerberg-annonce-la-fin-des-programmes-pour-la-diversite-a-meta.html

https://www.nouvelobs.com/monde/20250107.OBS98735/meta-met-fin-a-son-programme-de-fact-checking-aux-etats-unis-musk-trouve-ca-cool-trump-dit-qu-il-a-probablement-influence-la-decision.html

https://www.bbc.com/news/articles/cly74mpy8klo

https://www.theatlantic.com/technology/archive/2025/01/facebook-end-fact-checking/681253/

https://www.washingtonpost.com/technology/2025/01/08/meta-fact-checking-facebook-instagram-users/

https://about.fb.com/news/2025/01/meta-more-speech-fewer-mistakes/

 

 

 

 

Le lancement de la fusée New Glenn de la compagnie Blue Origin à nouveau reporté à cause de problèmes techniques

 

Blue Origin a annoncé sur le réseau social X ce lundi 13 janvier que le lancement de sa première fusée géante, qui devait avoir lieu dans la journée, est à nouveau reporté suite à des problèmes techniques.

Ariane Cornell, une des dirigeantes de Blue Origin a déclaré en direct : « Nous abandonnons la tentative de lancement pour résoudre un problème de sous-système du véhicule qui nous conduirait au-delà de notre fenêtre de tir. ». En effet, le vol de la fusée New Glenn a pour l’instant un seul objectif, clair, atteindre l’orbite.

L’entreprise Blue Origin est celle de Jeff Bezos, fondateur d’Amazon. L’ambition est donc, sur le long terme, de concurrencer, rattraper SpaceX qui appartient à Elon Musk et s’est imposé comme leader de l’industrie spatiale privée. Le lancement de la fusée géante aurait ainsi été son vol inaugural, et un pas crucial pour l’entreprise dans la course commerciale à l’espace. Cette fusée géante, New Glenn, mesure 98 mètres et tient son nom du célèbre astronaute John Glenn qui a marqué l’histoire spatiale américaine. 

New Glenn est un projet ambitieux car se veut être utile à bien des égards. En effet, elle rentre dans la catégorie des lanceurs lourds, elle peut en principe atteindre et placer en orbite des charges dites utiles lourdes (satellites ou autres engins). La société met également en avant la possibilité de transporter un vaisseau et ses astronautes, ainsi que la participation potentielle à la construction de l’espace dans la perspective du retrait de l’ISS (Station Spatiale Internationale) dans les années à venir. 

Son lancement déjà plusieurs fois reporté n’empêche pas l’entreprise d’avoir déjà placé ses pions puisque Blue Origin a déjà signé de nombreux contrats, avec le gouvernement américain notamment pour une mission non habitée, sans astronautes, vers la planète Mars. De plus, elle entend développer à l’image de Starlink son propre réseau de satellites internet sous le drapeau d’Amazon.  

Louise PARENT

Sources :

https://www.bfmtv.com/economie/comme-comparer-une-ferrari-avec-une-volkswagen-cinq-choses-a-savoir-sur-la-fusee-de-jeff-bezos-qui-s-attaque-a-celle-d-elon-musk_AD-202501130092.html

https://www.lefigaro.fr/international/atteindre-l-orbite-la-fusee-new-glenn-de-jeff-bezos-enfin-prete-a-decoller-20250113

https://www.francetvinfo.fr/sciences/espace/le-premier-lancement-de-la-fusee-geante-de-blue-origin-de-jeff-bezos-reporte-a-cause-de-problemes-techniques_7011440.html

https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/pourquoi-blue-origin-a-annule-le-lancement-de-sa-fusee-new-glenn-a-la-derniere-minute-2142062

 

BRÈVES DU 30 DÉCEMBRE 2024 AU 5 JANVIER 2025

Bonsoir, et bonne nouvelle année à toutes et tous !

Les brèves du 30 décembre 2024 au 5 janvier 2025 sont disponibles.

Cette semaine :

🇺🇸 Discover why a federal court struck down FCC net neutrality rules, potentially allowing ISPs to prioritize internet traffic and ending equal access protections.

📕 Nouvelle année, nouvelles mises à jour du Code de la propriété intellectuelle : quelles nouveautés pour les éditions 2025 ?

🛰️ Découvrez les raisons de l’interruption des services de la constellation de satellites OneWeb survenue le 31 décembre dernier.

En vous souhaitant une bonne semaine et une bonne lecture,

Le Collectif 🔆

 

U.S. net neutrality principle overturned by a federal appeals court on January 2nd, 2025

 

On January 2nd, a federal appeals court in Cincinnati ruled, that the Federal Communications Commission (FCC), an independent agency of the American government, lacks authority to enforce net neutrality, invalidating Biden administration regulations that guaranteed equal internet access. To do so, the court cited the Supreme Court’s “Loper Bright” precedent from June 2024, which limits federal agencies’ power to interpret laws. Net neutrality, conceptualized by Columbia law professor Tim Wu in 2003, forces internet service providers (ISPs) to enable access to all content and applications regardless of the source, forbidding them to prioritize certain contents while blocking others. In other words, without these protections, providers can create « fast » and « slow » lanes, as demonstrated after Trump’s 2017 deregulation when certain Internet providers restricted content providers like YouTube or Netflix, thus pushing users to pay for more expensive subscriptions to avoid these restrictions.

In fact, the ruling marks a huge turn in a two-decade political battle: Obama established net neutrality in 2015, Trump repealed it in 2017 and Biden reinstated it in 2024. The impact varies geographically: five states (California, Colorado, Oregon, Vermont and Washington) maintain local protection. California’s position is particularly significant given Silicon Valley’s presence, where major tech companies such as Google, Amazon or Meta, oppose net neutrality’s elimination. On the other hand, the European Union continues to enforce strict net neutrality regulations, highlighting growing regulatory divergence with the U.S.

In terms of responses from involved industry’s actors, it was split. On one hand, incoming FCC chair Brendan Carr appointed by Trump praised the decision as ending Biden’s « internet power grab”. However, advocacy groups warn of serious implications. The group Public Knowledge describes a « dangerous regulatory void, » while Free Press claims that this regulation will impede infrastructure investment. More largely, critics argue the ruling threatens digital diversity by favoring large platforms that can afford premium access while disadvantaging smaller content creators and startups. ISPs can now implement tiered pricing, potentially forcing consumers to pay more for current service levels. The case may reach the Supreme Court, but Trump’s return to office makes federal reinstatement unlikely, leaving Congress as the only possibility for potential federal protection of open internet principles.

Lilou Vaudraux

Sources :

https://www.washingtonpost.com/technology/2025/01/02/net-neutrality-fcc-sixth-circuit-strike-down/

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2025/01/03/les-etats-unis-reviennent-en-arriere-sur-le-principe-de-la-neutralite-du-net_6479575_4408996.html

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/12/14/les-etats-unis-abrogent-la-neutralite-du-net-un-principe-fondateur-d-internet_5229906_4408996.html

https://www.latimes.com/entertainment-arts/business/story/2025-01-02/fccs-net-neutrality-rules-struck-down-blow-to-president-biden

https://www.wsj.com/business/telecom/federal-court-strikes-a-final-blow-to-fccs-net-neutrality-rules-6536eb99

https://www.fcc.gov/net-neutrality

 

 

 

 

Parution du Code de la propriété intellectuelle 2025 : Les incontournables des éditions Dalloz et LexisNexis

 

Comme tous les ans, le passage au cœur d’une nouvelle année signifie, pour les juristes, la publication des nouveaux Codes. Ainsi, en cette année 2025 émergente, le Code de la propriété intellectuelle n’y a pas manqué avec la parution des nouvelles éditions du Code de la propriété intellectuelle proposées par les maisons d’édition Dalloz et LexisNexis. Ainsi, cela a été l’occasion de mettre à jour cette matière si vivante !

L’édition Dalloz

L’édition 2025 du Code de la propriété intellectuelle Dalloz se distingue par une mise à jour complète et des ajouts significatifs. Parmi les évolutions majeures, elle intègre les premières décisions importantes de la Juridiction Unifiée du Brevet (JUB), une avancée considérable pour le droit des brevets en Europe. Les commentaires ont été actualisés pour refléter les réformes législatives récentes et la jurisprudence est richement annotée, offrant ainsi une analyse approfondie des enjeux juridiques actuels. De plus, de nombreux textes complémentaires ont été ajoutés, fournissant ainsi une vue d’ensemble
des évolutions récentes. Parmi les textes les plus récents, on retrouve notamment le décret du 1er août 2024 relatif à l’exercice de la profession de conseil en propriété industrielle sous forme de sociétés, la loi du 21 mai 2024 visant à sécuriser et réguler l’espace numérique, le règlement du 11 avril 2024 concernant les indications géographiques des vins, boissons spiritueuses et produits agricoles, ainsi que le décret du 27 décembre 2023 sur la partie réglementaire du Code de la recherche. Cette nouvelle édition sera disponible dès le 23 janvier 2025. Une mention spéciale pour cette nouvelle édition Dalloz qui, dirigée par Pierre Sirinelli, Julie Groffe-Charrier et Antoine Latreille, prend une dimension particulière pour la promotion M1PIDNE, d’autant plus que Julie Groffe-Charrier fait partie de notre corps professoral.

L’édition LexisNexis

Du côté de l’édition LexisNexis, la version 2025 du Code de la propriété intellectuelle, dirigée par Jean-Michel Bruguière, professeur à l’Université Grenoble-Alpes et avocat, se distingue par une approche alliant rigueur académique et expertise pratique. Cette 26e édition prend également en compte les réformes les plus récentes, telles que le décret du 1er août 2024 sur les sociétés de conseil en propriété industrielle, la loi du 21 mai 2024 sur la régulation de l’espace numérique, ou encore les textes sur les indications géographiques des produits agricoles, notamment le règlement du 11 avril 2024 sur les vins et produits agricoles, et le règlement du 18 octobre 2023 concernant les produits artisanaux et industriels. En outre, l’ouvrage propose une analyse détaillée de la jurisprudence, tant au niveau national qu’européen, en intégrant les décisions de l’Office Européen des Brevets (OEB) et de l’Office de l’Union Européenne pour la Propriété Intellectuelle (EUIPO). Cette édition a été publiée en décembre 2024.

Deux publications majeures dans l’univers de la propriété intellectuelle

Ces deux ouvrages répondent à des attentes spécifiques mais complémentaires. L’édition Dalloz mise sur une approche structurée, avec des commentaires détaillés et de nombreuses annotations pour un suivi approfondi des évolutions législatives et jurisprudentielles, tandis que l’édition LexisNexis privilégie une analyse plus académique et une expertise poussée de la jurisprudence européenne et internationale. Ainsi, pour les étudiants à la recherche d’un outil pédagogique complet ou les praticiens en quête d’une référence actualisée, ces deux éditions s’imposent comme des incontournables pour aborder les enjeux complexes de la propriété intellectuelle !

Céliane FERRIN

Sources :

https://www.boutique-dalloz.fr/code-de-la-propriete-intellectuelle-p.html

https://boutique.lexisnexis.fr/12733-code-de-la-propriete-intellectuelle-2025/

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/texte_lc/LEGITEXT000006069414/

 

 

 

 

OneWeb : fin du bug de l’an 2024 pour la constellation d’Eutelsat

 

Le 31 décembre, le service OneWeb de l’opérateur français Eutelsat avait cessé de fonctionner, coupant le contact entre ses satellites et la Terre. La cause : « un problème logiciel au sein du segment sol » tel que l’a annoncé le groupe jeudi dernier par le biais d’une déclaration faite à l’AFP. D’après Joanna Darlington, directrice de la communication d’Eutelsat, le problème en question viendrait d’un simple oubli : 2024 était une année bissextile, chose que le gestionnaire du logiciel, la société Hughes Network Systems, avait oubliée, obligeant ainsi une transition précipitée en 2025, un jour donc avant la fin de l’année.

L’erreur de calendrier a ainsi entraîné un décalage entre le temps GPS transmis par les horloges atomiques intégrées dans les satellites, et le Temps universel coordonné (UTC en anglais) donné par celles placées sur Terre. Le temps UTC implique en effet d’ajouter ou de retirer quelques secondes au temps calculé par les horloges terrestres pour compenser le ralentissement naturel de la rotation de la Terre, décalage en principe prévu par les algorithmes des satellites pour harmoniser leur temps GPS avec le temps UTC. Or l’erreur sur le calendrier a perturbé cette coordination, et par conséquent les communications avec les services au sol, obligeant ces derniers à synchroniser manuellement les deux temps.

Quelles conséquences pour Eutelsat et ses clients ?

Toujours d’après la déclaration d’Eutelsat, cette dernière « s’est pleinement mobilisée et a travaillé avec le fournisseur pour rétablir l’intégralité du service, tout en maintenant un dialogue constant avec les clients impactés. » Si aucune atteinte à l’intégrité physique des satellites n’a été reportée,  une telle interruption des télécommunications peut représenter une véritable perte pour les clients d’Eutelsat, susceptibles de subir le mécontentement de leurs propres clients.

En effet, la constellation OneWeb, composée de 35 satellites géostationnaires et d’environ 600 satellites en orbite basse, fournit ses services à un large panel de clients, dans des domaines allant de la vidéo (Eutelsat Groupe distribuant plus de 6 500 chaînes de télévisions), à des segments de marché plus sensibles, tels que des services de connectivité à haut débit pour des utilisations maritimes, ou des services de connectivités sécurisés aux gouvernements, afin d’assurer notamment des communications nécessaires à des opérations spéciales, à la gestion des secours en cas de catastrophes naturelles, etc., et ce partout dans le monde. Une interruption de 48 heures, telle que celle connue par OneWeb, peut donc impliquer de nombreux préjudices pour ses utilisateurs, particulièrement pour les services essentiels.

Cet évènement, que beaucoup considèrent comme pourtant aisément évitable, vient quelque peu éclipser une annonce faite moins de deux semaines auparavant par le groupe, selon laquelle Airbus Defence and Space avait remporté un contrat avec Eutelsat pour renouveler la constellation OneWeb, dont une grande partie des éléments devrait arriver en fin de vie d’ici 2027-2028. Prévoyant la construction à Toulouse d’une centaine de satellites plus modernes, intégrant notamment des technologies compatibles avec la 5G et permettant une interopérabilité avec la future constellation européenne IRIS2, ce contrat constitue une aubaine pour l’industrie spatiale française, et ce alors que les premiers satellites OneWeb avaient été construits en Floride.  L’on peut aussi espérer que le lancement de ces nouveaux satellites contribuera à raviver l’activité des lanceurs européens, l’opérateur français ayant été contraint de se tourner notamment vers son concurrent SpaceX (qui gère la constellation Starlink) pour le déploiement de la flotte OneWeb, après l’interruption de ses relations avec la Russie, et la crise des lanceurs européens.

Gabriel COUSIN

Sources :

https://aviationweek.com/space/commercial-space/leap-year-calendar-error-takes-down-oneweb-constellation?utm_source=chatgpt.com

https://www.afp.com/fr/infos/declaration-deutelsat-concernant-linterruption-temporaire-de-oneweb

https://news.satnews.com/2025/01/06/more-about-eutelsat-suffers-flak-over-oneweb-outage/?utm_source=chatgpt.com

https://www.eutelsat.com/fr/home.html

https://spacenews.com/eutelsat-orders-100-leo-satellites-to-replenish-oneweb-constellation/

https://www.satellitetoday.com/connectivity/2025/01/02/oneweb-service-is-restored-after-a-48-hour-outage/

https://www.fo-airbus-ds-rp.fr/actus/c/0/i/85020802/airbus-etend-la-constellation-oneweb-avec-eutelsat

BRÈVES DU 2 AU 10 DÉCEMBRE 2024

Bonsoir à toutes et à tous,

Les brèves du 2 au 10 décembre 2024 sont en retard pour cause de partiels, mais sont disponibles !

Cette semaine :

👾 Découvrez pourquoi les l’industrie du jeu vidéo se met en grève

🚀 Comprenez l’importance de la réussite du lancement de Vega-C pour l’autonomie spatiale européenne

🇷🇴 Understand the role of social media in the 2024 Romanian elections

📱 Google Pay placé sous supervision par le Bureau américain de protection financière des consommateurs : quelles conséquences pour l’entreprise et les autres plateformes de paiement ?

En vous souhaitant une bonne semaine et une bonne lecture,

Le Collectif 🔆

 

Grève nationale dans l’industrie du jeu vidéo : les salariés se mobilisent contre les licenciements

 

Le secteur du jeu vidéo, longtemps synonyme de croissance et d’innovation, traverse une crise sociale et économique majeure. En effet, en 2024, plus de 14 500 emplois ont été supprimés dans le monde, touchant aussi bien les grands éditeurs que les studios indépendants. Ainsi, en France, la situation est critique pour des acteurs majeurs comme Ubisoft et Don’t Nod confrontés à des plans de licenciements massifs. Pour protester contre ces suppressions de postes et réclamer des conditions de travail plus justes, le Syndicat des Travailleurs du Jeu Vidéo (STJV) a donc lancé un appel à la grève nationale le 12 décembre, avec le soutien de la CGT.

Des licenciements massifs chez Ubisoft et Don’t Nod

Ubisoft est au cœur de cette crise. Après des résultats financiers en forte baisse au premier semestre 2024, l’éditeur français a pris des mesures radicales : la fermeture des serveurs du jeu XDefiant d’ici juin 2025 et la suppression de 277 postes dans ses studios de San Francisco, Osaka et Sydney. En outre, cette décision s’ajoute à d’autres difficultés : le report d’Assassin’s Creed Shakos à février 2025 et les ventes inférieures aux attentes de Star Wars Outlaws. De surtout, des rumeurs de rachat d’Ubisoft circulent également, alimentant l’inquiétude des salariés.

Egalement, le studio Don’t Nod, connu pour ses jeux narratifs comme « Life is Strange », n’est pas épargné. En effet, la direction a annoncé un plan de réorganisation visant à supprimer 69 postes en France. Cette décision, jugée brutale par le STJV, est perçue comme le résultat d’une mauvaise gestion interne et d’un manque de concertation avec les salariés.

Un appel à la grève nationale le 12 décembre

Dès lors, face à cette situation, le STJV a appelé l’ensemble des travailleurs de l’industrie vidéoludique à une grève nationale le 12 décembre 2024, en réponse à l’appel général lancé par la CGT. L’objectif est clairement établi : stopper les licenciements et défendre les droits des travailleurs. Ainsi, l’appel à la mobilisation concerne tous les salariés du secteur, qu’ils soient employés dans des studios de développement, des sociétés d’édition, des écoles de formation ou des entreprises de distribution de jeux vidéo.

Par ailleurs, cette date n’a pas été choisie au hasard car elle coïncide avec les « Video Game Awards », l’un des plus grands événements mondiaux du secteur. Ce choix vise à donner une visibilité internationale au mouvement.

Les revendications des grévistes

  • L’arrêt immédiat des plans de licenciements en cours
  • Le respect du dialogue social
  • Un contrôle renforcé des travailleurs sur les décisions de production

 

Par conséquent, le STJV espère que la mobilisation du 12 décembre permettra de faire pression sur les entreprises mais aussi d’interpeller les pouvoirs publics et l’opinion publique sur la précarisation des emplois dans le secteur des jeux vidéo. L’avenir de ce secteur fructueux semble ainsi inéluctablement assujetti à la condition même de travail de ses acteurs !

Céliane FERRIN

Sources :

https://www.presse-citron.net/pourquoi-le-jeu-video-va-refaire-greve-ce-12-decembre/ 

https://www.sudouest.fr/sciences-et-technologie/jeux-video/jeux-video-tous-les-salaries-appeles-a-une-greve-nationale-le-12-decembre-22422762.php 

 

 

 

 

Lancement réussi pour Vega-C : une victoire pour l’autonomie européenne en matière spatiale

 

Jeudi dernier été marqué par le retour de Vega-C dans l’espace, lancé depuis le Centre Spatial Guyanais à Kourou ; un soulagement pour le secteur spatial européen.

Un lancement crucial pour la continuation de la mission Sentinel-1

Haut de 35 mètres, pesant 210 tonnes et capable d’amener jusqu’à 2,3 tonnes de charge utile en orbite polaire (700km d’altitude), le lanceur léger européen transportait le satellite d’imagerie radar Sentinel-1C, composante de la constellation de l’Union Européenne Copernicus, visant à l’observation de la Terre. Remplaçant le satellite Sentinel-1B, qui a connu en août 2022 une défaillance technique, le Sentinel-1C fait partie de la mission Sentinel-1 comprenant deux satellites jumeaux placés sur une même orbite, et équipés d’une technologie capable de fournir des images de la surface de la Terre par tous temps, essentielles notamment pour la surveillance de l’évolution du changement climatique, de la cartographie des ressources naturelles ou du suivi du trafic maritime.

La fin d’une crise de l’autonomie européenne d’accès à l’espace

Ce lancement réussi de Vega-C constitue un soulagement en matière d’accès européen à l’espace, mettant fin à une « crise des lanceurs » entamée il y a deux ans par son incapacité à atteindre l’orbite visée, menant à la destruction de deux satellites Pléiades Neo, ainsi que par par la mise à la retraite du lanceur lourd Ariane 5 et le retard pris par son successeur Ariane 6.

Cette crise avait en effet contraint les acteurs du spatial européen à se tourner vers les États-Unis et le lanceur Falcon 9 de SpaceX pour poursuivre l’envoi de satellites.

Se félicitant du retour du lanceur léger dans l’espace, Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial de l’Agence Spatiale Européenne (ESA en anglais) considère que ce succès « marque une avancée cruciale, qui réaffirme l’accès indépendant de l’Europe à l’espace. Avec le retour en vol de Vega-C et le lancement inaugural d’Ariane 6 en juillet, nous sommes dans une excellente position pour aller de l’avant ».

La réussite de cette mission est aussi une illustration de la fructueuse coopération industrielle européenne. Le programme Sentinel est en effet le fruit d’une collaboration entre l’ESA, la Commission européenne, et un consortium de plus de 70 entreprises mené par Thales Alenia Space et Airbus Defence and Space ; le programme Vega-C étant quant à lui détenu par l’ESA, l’entreprise aérospatiale italienne Avio en étant son maître d’oeuvre et concepteur, et Arianespace son prestataire de service de lancement dans le cadre du déploiement de Sentinel-1-C.

Ce lancement permet ainsi de clôturer une année réussie pour les lanceurs européens et d’en ouvrir une nouvelle, quatre lancements de Vega-C étant prévus pour 2025, et six pour Ariane 6.

Gabriel COUSIN

Sources :

https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/espace-la-fusee-vega-c-a-reussi-a-mettre-en-orbite-le-satellite-sentinel-1c-2136218

https://www.cieletespace.fr/actualites/la-fusee-europeenne-vega-c-reussit-son-retour-en-vol

https://cnes.fr/projets/vega-c

https://www.esa.int/Space_in_Member_States/France/Double_victoire_pour_l_Europe_Sentinel-1C_et_Vega-C_ont_pris_leur_envol

https://spacenews.com/vega-c-successfully-returns-to-flight/

 

 

 

 

The Unprecedented Romanian Elections and the Role of Social Media Platforms in Threatening Democracy

 

In 2024, Romania’s presidential elections became the epicenter of a political earthquake, triggering debates about foreign interference, the manipulation of social media, and the state of democratic integrity in Europe. The unexpected annulment of the election’s first round by Romania’s Constitutional Court, in response to allegations of Russian interference, not only shocked the political landscape but also highlighted growing concerns about the role of digital platforms in modern electoral processes. As social media becomes a central pillar of political campaigns, it poses a significant challenge to the transparency and fairness of elections across the world.

The Romanian Elections: A Shocking Turn of Events

The 2024 Romanian presidential elections began with a dramatic twist. Călin Georgescu, a far-right nationalist candidate with pro-Russian leanings, unexpectedly led the first round of voting. Despite his claim of no campaign budget, Georgescu’s rise was largely fueled by a viral campaign on TikTok. His victory was soon overshadowed by revelations from Romanian intelligence agencies, which suggested that a coordinated foreign operation, likely from Russia, manipulated social media platforms to boost his candidacy. This influence campaign, involving large sums of money and a network of covert influencers, prompted the Romanian Constitutional Court to annul the results of the first round. The court declared the election process invalid, citing procedural issues and the distortion of the vote due to foreign interference. As a result, the country faced the prospect of rerunning the entire election, a decision that left Romania in a political crisis.

The allegations of foreign interference were particularly concerning given Romania’s strategic position in the European Union and NATO, and the country’s history of pro-Western policies. The involvement of Russian-backed entities in manipulating Romania’s elections raised alarms not only about the security of the democratic process in Romania but also about the broader threat of external influence on European politics.

The Role of Social Media Platforms and the Threat to Democracies

Social media platforms, particularly TikTok, played a pivotal role in the unfolding of the Romanian election. With over 8.9 million users in Romania, TikTok has become a powerful tool for political candidates. Georgescu’s campaign, in particular, relied heavily on the viral potential of TikTok, where his content reached millions of users, many of whom were unaware of the underlying campaign tactics. These included the use of influencers and coordinated messaging, some of which lacked proper disclosure, raising significant ethical concerns.

The use of TikTok in political campaigns has drawn attention to the darker side of social media’s influence on democracy. Platforms like TikTok, which excel at pushing content to large audiences through their recommendation algorithms, have been criticized for their role in spreading disinformation, promoting political polarization, and amplifying extremist views. The Romanian case serves as a stark reminder of how digital platforms can be exploited by foreign actors to sway public opinion, manipulate election outcomes, and undermine democratic integrity.

The issue is compounded by the difficulty of regulating content on these platforms. TikTok’s algorithm prioritizes engagement over the accuracy or credibility of the content, making it a fertile ground for the spread of misleading or harmful information. Despite attempts to regulate political content, including bans on paid political advertising, the effectiveness of such measures has been limited. This is particularly concerning in countries with volatile political landscapes, where social media campaigns can quickly gain traction and influence electoral outcomes.

The role of the European Commission through the Digital Services Act

In response to the Romanian election controversy, the European Commission has taken an active role in addressing the threat posed by social media platforms like TikTok. The Commission has sent multiple urgent requests for information to TikTok regarding its involvement in the Romanian elections. These requests, made under the Digital Services Act (DSA), demand transparency from the platform about its role in amplifying content that may have been influenced by foreign state actors. The Commission has also ordered TikTok to freeze and preserve all relevant data, including internal documents related to political content, in order to assist investigations into possible violations of EU laws.

The European Commission’s involvement marks a significant step in the EU’s efforts to tackle the growing influence of social media on democratic processes. The DSA, which came into effect in 2024, aims to regulate digital platforms and ensure that they operate transparently, particularly in the context of political campaigns. The Commission’s actions are part of a broader strategy to safeguard democratic values across the EU, ensuring that platforms are held accountable for their role in shaping public discourse and election outcomes.

The scrutiny of TikTok is particularly notable, given the platform’s Chinese ownership and its growing influence in Western democracies. The European Commission has already indicated that it will take a firm stance on regulating platforms that allow foreign interference and disinformation to flourish, with potential sanctions, including the suspension or even a ban, being discussed. The EU’s response to the Romanian election scandal could set a precedent for how digital platforms are treated in future elections across Europe.

The need for further regulations regarding social media platforms

The 2024 Romanian presidential election has highlighted the complex and growing threats posed by social media platforms to democratic systems. The annulment of the election results due to foreign interference serves as a wake-up call for governments around the world, especially in Europe, about the dangers of digital manipulation. The role of TikTok in the Romanian elections demonstrates how easily foreign actors can exploit social media to influence political outcomes, raising urgent questions about the responsibility of platforms in moderating content and ensuring transparency.

As the European Commission steps up its efforts to regulate social media platforms through the Digital Services Act, the hope is that stronger oversight will help protect the integrity of future elections. However, the Romanian case underscores the need for continued vigilance, both in terms of regulating online content and ensuring that democratic institutions are resilient enough to withstand such external pressures. In an age where digital platforms shape the political landscape, safeguarding democracy requires constant adaptation to new challenges and threats.

Jade BOBOCESCU-DARDE

Sources :

https://www.euronews.com/my-europe/2024/12/06/romanian-constitutional-court-blocks-presidential-run-off 

https://edmo.eu/edmo-news/analysis-of-the-2024-romanian-presidential-elections-the-role-of-social-media-and-emerging-political-trends/ 

https://www.france24.com/en/live-news/20241206-%F0%9F%94%B4-romania-s-top-court-annuls-first-round-of-presidential-vote-won-by-far-right-s-calin-georgescu 

https://www.euronews.com/my-europe/2024/12/06/eu-demands-urgent-answers-from-tiktok-about-possible-foreign-interference-in-romanian-elec 

 

 

 

 

Google Pay placé sous supervision par le Bureau américain de protection financière des consommateurs (CFPB)

 

Vendredi 6 décembre, la plateforme de paiement en ligne de Google a été placée sous supervision fédérale suite à près de 300 plaintes de consommateurs. Ces plaintes mettent en lumière des cas d’escroqueries, de transactions non autorisées ou encore de fraudes sur la plateforme. Le CFPB est par cette mesure en capacité d’enquêter sur les activités de l’entreprise pour s’assurer des respects des règlementations.

Une décision motivée par la protection des consommateurs

Google Pay, la solution de paiement en ligne de Google, est depuis plusieurs années un acteur clé du paiement numérique. Mais sa popularité s’est accompagnée de responsabilités importantes tirées des réglementations financières en matière de sécurité et de protection du consommateur. Les plaintes déposées auprès du CFPB lui ont permis de révéler des failles potentielles dans la gestion des transactions impactant la protection des utilisateurs.

La décision de placer la plateforme sous supervision directe donne au Bureau la capacité de mener des enquêtes approfondies sur les pratiques de l’entreprise, Google a immédiatement fait appel de cette décision.

Les conséquences pour l’entreprise Google

Cette supervision pourrait entraîner des changements significatifs pour Google Pay, notamment en matière de transparence et de gestion des risques. Le CFPB est effectivement en mesure d’exiger des améliorations dans les systèmes de détection des fraudes, la gestion des litiges ou encore l’information des utilisateurs.

Google, en tant qu’acteur majeur du secteur devra donc démontrer son engagement envers les consommateurs et rétablir leur confiance. À terme, des sanctions ou des recommandations du CFPB pourraient impacter son fonctionnement. Pour les utilisateurs, cette supervision est une bonne nouvelle. Elle montre que leurs préoccupations sont prises au sérieux et qu’ils peuvent compter sur des instances pour les protéger en cas de problème.

Un message fort pour les autres plateformes de paiement

Cette affaire dépasse le cadre de Google Pay. Elle envoie un message fort à toutes les entreprises du secteur des paiements en ligne : elles doivent redoubler d’efforts pour protéger leurs clients. Avec la croissance rapide de ce marché, les régulateurs comme le CFPB surveillent de plus en plus étroitement ces services.

Louise PARENT

Sources :

https://www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/apple-pay-et-google-pay-bientot-regules-comme-des-banques-aux-etats-unis-2133466

https://www.usine-digitale.fr/article/les-etats-unis-placent-google-pay-sous-supervision-le-groupe-fait-appel.N2223837

https://www.boursorama.com/bourse/actualites/l-autorite-de-regulation-americaine-place-google-payment-sous-surveillance-l-entreprise-intente-une-action-en-justice-fa1da331fe954c4c93ee75cec88e9a8c

 

BRÈVES DU 25 NOVEMBRE AU 1er DÉCEMBRE 2024

Bonsoir à toutes et à tous,

Les brèves du 25 novembre au 1er décembre 2024 sont disponibles.

Cette semaine :

🤖 Comprenez pourquoi xAI accuse OpenAI de devenir une organisation à but lucratif

📺 Découvrez pourquoi l’un des plus importants réseau d’IPTV d’Europe a été démantelé par Europol

🛰️ La FCC autorise un partenariat de service direct satellite à téléphone entre SpaceX et T-Mobile : vers la fin des zones blanches ?

💰 La CNSP alerte sur les coupes budgétaires pour les conseillers numériques : quelles conséquences pour l’inclusion numérique en France ?

🪐 Dive into Titan’s exploration with NASA’s selection of SpaceX to launch its Dragonfly Mission.

En vous souhaitant une bonne semaine et une bonne lecture,

Le Collectif 🔆

 

Elon Musk contre OpenAI : poursuite d’une organisation à but non-lucratif devenue lucrative

 

Elon Musk a demandé à un tribunal fédéral américain d’empêcher OpenAI de se transformer en une entreprise entièrement lucrative, arguant que cela trahit la mission initiale de l’organisation : développer une IA bénéfique pour la société. Fondée en 2015 comme organisation à but non lucratif, OpenAI a adopté en 2019 un modèle de « profit limité » pour attirer des investisseurs tout en respectant certains plafonds financiers. Désormais, elle envisagerait de devenir une société à but lucratif intégral, ce qui, selon Musk, prioriserait les bénéfices au détriment de l’éthique et de la sécurité. 

En mars 2024, Musk avait déjà porté plainte contre OpenAI et Sam Altman, son PDG : à l’époque, les fondements se trouvaient dans la fraude, la conspiration et la publicité mensongère. Ce vendredi 29 novembre, Musk et ses avocats reprochent cette foisi-ci à OpenAI plusieurs nouvelles infractions. D’abord, OpenAI aurait demandé à ses investisseurs de ne pas financer ses concurrents, notamment xAI, la startup d’IA de Musk. Cela constituerait une violation antitrusts, et plus précisément de la Section 1 du Sherman Act. De plus, Altman est accusé d’avoir utilisé des informations privilégiées pour des gains personnels, en contradiction avec les principes de l’entreprise. Enfin, Musk estime avoir été trompé lorsqu’il a fait don de 44 millions de dollars à OpenAI pour soutenir une organisation non lucrative à l’époque, mais aujourd’hui en quête de profits.

OpenAI rejette fermement les allégations de Musk. L’organisation défend son statut de « Public Benefit Corporation », qui lui permet d’équilibrer la recherche de profit avec son engagement envers l’éthique et l’intérêt public. Ce statut impose légalement à OpenAI de considérer l’impact de ses actions sur la société et l’environnement.

Cette affaire illustre un dilemme fondamental : comment concilier rentabilité et responsabilité éthique dans une industrie en rapide expansion ? L’issue du procès pourrait établir des précédents cruciaux pour la gouvernance et la régulation de l’IA. Pour les consommateurs et investisseurs également, elle soulève des questions essentielles : comment garantir que l’IA profite à tous et non à une poignée de grandes entreprises ? Le conflit met donc en lumière les tensions croissantes dans l’industrie de l’intelligence artificielle. Musk affirme que les pratiques d’OpenAI et de Microsoft limitent l’innovation en décourageant les investissements dans des entreprises concurrentes comme xAI. Parallèlement, OpenAI reste un acteur majeur, ayant récemment levé 6,6 milliards de dollars et atteint une valorisation de 157 milliards. Les enjeux de cette rivalité ne se limitent pas à des questions financières, mais touchent aussi l’éthique et l’avenir de l’IA dans des secteurs comme la santé, l’éducation et la finance.

Lilou Vaudraux

Sources :

https://www.usine-digitale.fr/article/elon-musk-remet-une-piece-dans-la-machine-judiciaire-contre-openai.N2223543

https://www.cnbc.com/2024/11/30/elon-musk-asks-court-to-block-openai-from-converting-to-a-for-profit.html

https://techcrunch.com/2024/11/30/elon-musk-files-for-injunction-to-halt-openais-transition-to-a-for-profit/

https://www.01net.com/actualites/elon-musk-poursuit-openai-pour-la-quatrieme-fois-que-se-passe-t-il.html

 

 

 

 

Un des plus vaste réseau illégal d’IPTV démantelé par Europol

 

Europol a annoncé ce mercredi 27 novembre avoir démantelé la plus vaste organisation criminelle de streaming illégal identifié à ce jour.

Avec la police italienne en tête de fil, Europol a orchestré un coup de filet impressionnant, en visant une plateforme proposant un service d’IPTV comptant plus de 22 millions d’utilisateurs à travers le monde.

Les accusés auraient piraté plus de 2 500 chaînes de télévision et plateformes afin de proposer un service d’IPTV moyennant une certaine somme, suffisamment attractive pour attirer des millions d’utilisateurs. Au préjudice important pour les ayants droits des programmes illégalement visionnés, la diffusion illégale de contenus audiovisuels, s’ajoute l’accès non autorisé à des serveurs, la fraude informatique et enfin le blanchiment d’argent.

Les autorités européennes estiment que le chiffre d’affaires mensuels des pirates s’élèverait à environ 250 millions d’euros.

Qu’est-ce que l’IPTV ?

L’IPTV, de l’anglais Internet Protocol Television, est une technique, à l’origine légale, permettant de proposer, via une box par exemple, un service de télévision via internet. Loin d’être une pratique interdite, elle est utilisée par environ 70% des foyers français et est même souvent fournie dans le cadre d’offre pour des abonnements internet. Elle englobe aussi bien un contenu télévisuel classique, en direct que de la vidéo à la demande (myCanal, FranceTV, Arte…).

Néanmoins, le prix jugés parfois trop important à certains contenus a entrainé une véritable explosion du nombre d’IPTV illégales et permettant pour un prix dérisoire par rapport au marché, l’accès à la quasi-totalité des chaînes et plateformes.

Ainsi, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) alerte. Selon l’autorité indépendante, environ 800 000 personnes chaque mois utiliseraient ces appareils frauduleux.

L’exemple le plus frappant est celui du football. L’ARCOM a en effet bloqué de plus de 600 services diffusant illégalement du sport depuis le mois d’août. Et malgré une baisse des piratage, plus de la moitié des visionnages du dernier Classico (match opposant le Paris Saint Germain à l’Olympique de Marseille) était via des moyens illicites.

Où en est la France ?

L’ARCOM jouit de certains pouvoirs lui permettant de sanctionner le recours à des IPTV illégales. Néanmoins, elles sont indirectes et tombent après trois avertissements. Étant des sanctions pénales, elles peuvent aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour complicité de contrefaçon.

Louise PARENT

Sources :

https://www.europol.europa.eu/media-press/newsroom/news/european-law-enforcement-stops-illegal-iptv-service-providers

https://www.lesechos.fr/tech-medias/medias/streaming-illegal-litalie-frappe-fort-contre-la-mafia-de-liptv-2135019

https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/streaming-illegal-l-arcom-chiffre-a-290-millions-d-euros-le-manque-a-gagner-pour-le-secteur-sportif-et-s-inquiete-de-la-progression-des-iptv_6924692.html

https://www.cnews.fr/france/2024-10-28/iptv-illegale-de-nouvelles-sanctions-pour-les-utilisateurs-1578720

https://www.bfmtv.com/tech/actualites/streaming/il-rapportait-250-millions-d-euros-par-mois-un-vaste-reseau-illegal-d-iptv-demantele-par-europol_AV-202411270792.html

 

La FCC autorise un partenariat entre SpaceX et T-Mobile visant à offrir une couverture de téléphonie mobile à l’ensemble du territoire américain

 

Mardi dernier, la Federal Communications Commission (FCC), agence gouvernementale indépendante chargée de la régulation des communications américaines internes et internationales, a autorisé les modalités d’un partenariat de grande envergure entre l’opérateur de satellites SpaceX et l’entreprise de télécommunications T-Mobile.

Ce partenariat, annoncé en août 2022, vise en effet à fournir aux abonnés américains de T-Mobile un accès direct, par leurs téléphones, aux satellites d’Elon Musk, afin de profiter de services de téléphonie mobile quelle que soit leur position sur le territoire des États-Unis.

Vers une connectivité universelle ?

Cette couverture supplémentaire depuis l’espace (ou SCS pour Supplemental Coverage from Space) vise à pallier le manque d’accès du fournisseur T-Mobile aux zones reculées des États-Unis, et ce grâce à l’utilisation de bandes de fréquences espace vers Terre et Terre vers espace.

Comme l’avait déjà affirmé T-Mobile, 1,3 millions de kilomètres carrés aux États-Unis (soit presque 1/7e du pays, ou environ deux fois la superficie de la France) ne peuvent toujours pas être couverts par des antennes relais, notamment du fait des particularités des terrains, ou des restrictions fédérales sur certains territoires, privant ainsi de nombreux américains de services téléphoniques de base.

Bien que pour l’instant le partenariat ne concerne que la fourniture de services de messageries par texte, la FCC ayant reporté sa décision sur l’autorisation d’augmenter la puissance d’émission radio des satellites de Starlink, cette décision représente une avancée vers une connectivité globale, tant pour les communications écrites que vocales. SpaceX ambitionne d’ailleurs d’étendre cette connectivité à Internet grâce à sa constellation Starlink, ce qui pourrait contribuer à réaliser l’objectif fixé par l’ONU d’atteindre une connectivité universelle d’ici 2030.

Une telle couverture peut par ailleurs se montrer vitale en cas de catastrophes naturelles, comme avait pu le rappeler la FCC en septembre dernier, qui avait autorisé SpaceX à fournir gratuitement aux victimes de l’ouragan Helene en Floride et en Caroline du Nord un accès direct d’urgence à ses satellites, remplaçant temporairement les infrastructures terrestres détruites.

Un partenariat fondé sur une infrastructure satellitaire de grande envergure

L’approbation prononcée par la FCC concerne les satellites de la constellation Starlink de SpaceX, dont le déploiement a débuté en 2019. Situés en orbite terrestre basse (entre 200 de 2 000 kilomètres), les quelques 6 756 satellites actuellement fonctionnels sont équipés d’une charge permettant le service direct satellite à téléphone en utilisant des bandes de fréquences différentes selon les orbites.

Si l’orbite basse, du fait de sa relative proximité avec la surface de la Terre assure aux utilisateurs une faible latence, elle est aussi victime de son succès, en témoignent les contestations d’autres opérateurs de satellites (notamment EchoStar, Omnispace ou Amazon), soulevées à l’encontre de cette décision de la FCC, ces derniers craignant des interférences avec leurs propres constellations. En plus d’être très nombreux, certains satellites Starlink concernés par la SCS peuvent en effet se situer à des altitudes allant de 340 à 360 kilomètres, soit peu élevées même pour l’orbite terrestre basse.

Ce choix de positionnement implique aussi que l’exploitation des satellites concernés devra se réaliser en coopération avec la NASA, afin de protéger la Station Spatiale Internationale, cette dernière étant placée à une altitude de 408 kilomètres.

Ainsi, bien que n’étant pas le premier de son genre (les fournisseurs américains AT&T et Verizon ayant déjà conclu un partenariat similaire avec l’opérateur AST SpaceMobile), l’accord entre T-Mobile et SpaceX peut être de nature « à favoriser la concurrence dans l’économie spatiale en soutenant les partenaires entre les opérateurs de téléphonie mobile terrestre et les opérateurs de satellites », tel que l’a déclaré Jessica Rosenworcel, présidente de la FCC, et ce alors que SpaceX a annoncé des accords similaires avec plusieurs partenaires canadiens, japonais, ou néo-zélandais.

Gabriel COUSIN

Sources :

https://www.servicesmobiles.fr/la-fcc-approuve-le-service-satellite-telephone-de-t-mobile-et-spacex

https://www.reuters.com/technology/us-agency-approves-t-mobile-spacex-license-extend-coverage-dead-zones-2024-11-26/

https://innovations.fr/spacex-obtient-le-feu-vert-de-la-fcc-pour-starlink-direct-mobile/

https://www.datacenterdynamics.com/en/news/fcc-approves-spacex-direct-to-cell-services-over-starlink/

https://spacenews.com/spacex-gets-conditional-approval-for-direct-to-smartphone-service/

https://www.satellitetoday.com/connectivity/2024/11/27/fcc-approves-starlink-direct-to-cell-service-with-t-mobile/

https://arstechnica.com/tech-policy/2024/11/fcc-approves-starlink-plan-for-cellular-phone-service-with-some-limits/

https://broadbandbreakfast.com/fcc-approves-spacex-and-t-mobiles-direct-to-cell-service/

 

 

 

 

Inclusion numérique : la CNSP alerte sur les coupes budgétaires pour les conseillers numériques

 

Dans un rapport publié le 28 novembre 2024, la Commission nationale du numérique et des postes a exprimé son inquiétude face à la réduction drastique du budget alloué au dispositif des conseillers numériques dans le projet de loi de finances 2025. Lancé en 2021, ce programme vise à accompagner les citoyens, en particulier les plus vulnérables, dans l’utilisation des outils numériques et l’accès aux services en ligne.

Une baisse de budget inquiétante

Selon la Commission, les financements passeraient de 62 millions d’euros en 2024 à seulement 27 millions d’euros en 2025, soit une réduction de plus de 50 %. Dès lors, cette coupe budgétaire menacerait de ruiner les efforts entrepris depuis quatre ans pour réduire la fracture numérique : « C’est près de 200 millions d’euros d’investissements du plan de relance qui risquent d’être perdus », alerte la commission.

De surcroit, la Commission énonce son inquiétude quant à la disparition potentielle des conseillers numériques. Aujourd’hui au nombre de 4 000, ces effectifs, déjà insuffisants pour répondre à la demande, pourraient encore diminuer.

La mission essentielle des conseilleurs numériques

Les conseillers numériques ont vocation à aider les citoyens dans leurs démarches en ligne : gestion des courriels, protection des données personnelles ou accès aux services publics dématérialisés.

Pourtant, malgré ses ambitions, le dispositif reste loin de répondre à tous les besoins.Beaucoup de conseillers signalent une demande bien supérieure à leurs capacités, tandis que certaines populations, comme les personnes en situation de handicap, peinent encore à accéder à un accompagnement adapté.

22 recommandations pour une meilleure inclusion numérique

Pour remédier à ces difficultés, la Commission a formulé 22 propositions, parmi lesquelles :

     1. Rétablir le budget initial du dispositif.
     2. Légiférer sur des alternatives non dématérialisées pour les démarches administratives.
     3. Former les conseillers numériques à accompagner les personnes handicapées.
     4. Créer un fonds national dédié à l’inclusion numérique.
     5. Instaurer une taxe « numériseur-payeur ».
     6. Allouer les amendes à des actions pour l’inclusion numérique.

Un enjeu crucial pour l’avenir numérique de la France

La fracture numérique reste un défi majeur, particulièrement pour les populations fragiles. Avec l’accélération de la dématérialisation des services publics, l’accès au numérique devient indispensable pour garantir l’exercice des droits fondamentaux.

Cependant, la Comission alerte sur une gestion politique déséquilibrée, marquée par des efforts ponctuels suivis de périodes de stagnation ou de recul, faute de financements.

En appelant le gouvernement et les parlementaires à revoir leurs priorités budgétaires, la commission espère inverser cette tendance. Dès lors, le débat sur le projet de loi de finances 2025, actuellement en examen au Sénat, sera décisif pour l’avenir des conseillers numériques et, plus largement, pour la lutte contre la fracture numérique en France.

Céliane FERRIN

Sources :

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/11/28/budget-2025-la-commission-superieure-du-numerique-et-des-postes-alerte-sur-une-coupe-dans-la-politique-d-inclusion-numerique_6418281_4408996.html

https://www.budget.gouv.fr/documentation/file-download/28388https://informations.handicap.fr/a-conseillers-numeriques-alerte-sur-les-coupes-budgetaires-37497.php

 

 

 

 

NASA selects SpaceX to launch the bold Dragonfly Mission to Titan

 

In a groundbreaking partnership, NASA has awarded SpaceX the contract to launch the highly anticipated Dragonfly mission to Titan, Saturn’s largest moon. Set to launch in 2028, this mission promises to unveil unprecedented insights into the moon’s unique conditions, potentially reshaping our understanding of life’s possibilities beyond Earth. Dragonfly will explore Titan’s atmosphere and surface using a novel rotorcraft, offering a dynamic new way of studying distant worlds.

The Symbiotic Partnership between NASA and SpaceX

The partnership between NASA and SpaceX has become one of the most important collaborations in modern space exploration. SpaceX, founded by Elon Musk, has rapidly transformed the landscape of space travel through its reusable rockets, particularly the Falcon 9 and Falcon Heavy. These advancements have allowed NASA to significantly reduce mission costs while increasing the frequency and reliability of launches.

NASA has embraced SpaceX as a key partner in its ambitious plans for deep space exploration. This relationship first solidified with the Commercial Crew Program, where SpaceX’s Dragon spacecraft began transporting astronauts to and from the International Space Station (ISS). SpaceX’s ability to deliver payloads to low Earth orbit and beyond has made it an invaluable asset in NASA’s arsenal.

The Dragonfly mission to Titan is a testament to how this partnership has grown beyond Earth’s orbit. SpaceX’s Falcon Heavy rocket, set to launch Dragonfly in 2028, represents the cutting-edge of space transport technology, designed to carry large payloads to distant targets in our solar system. This collaboration not only demonstrates SpaceX’s capabilities but also highlights NASA’s shift towards leveraging private-sector innovation to drive exploration.

Dragonfly: A Revolutionary Exploration of Titan

NASA’s Dragonfly mission is poised to be one of the most innovative and exciting missions in decades. Set to launch in 2028, Dragonfly will be a rotorcraft designed to fly through Titan’s dense, nitrogen-rich atmosphere, which is four times thicker than Earth’s. Unlike previous planetary exploration missions that have relied on landers or rovers, Dragonfly will hop across Titan’s diverse terrain, gathering samples and data from multiple locations. Titan, Saturn’s largest moon, is considered one of the most Earth-like worlds in our solar system, with its vast methane seas and lakes. This makes it an ideal location for investigating the fundamental building blocks of life.

Dragonfly will provide unprecedented insights into the chemical processes occurring on Titan. Equipped with advanced scientific instruments, it will analyze the moon’s atmosphere, surface, and the organic compounds that could hold the secrets to prebiotic chemistry. By studying these elements, the mission will help scientists determine if conditions exist on Titan that could support life. Its ability to land at different locations across the moon’s surface will allow researchers to gather diverse samples, taking a holistic approach to Titan’s geology and atmosphere.

Ultimately, the Dragonfly mission will push the boundaries of space exploration, offering new perspectives on one of the most intriguing moons in our solar system.

The Future of Space Exploration

As the Dragonfly mission takes flight, it also paves the way for future interplanetary missions. The collaboration between NASA and SpaceX exemplifies the increasing reliance on private companies to push the boundaries of space exploration. Upcoming missions, such as NASA’s Artemis program, which aims to return humans to the Moon, and SpaceX’s Starship, which is designed for deep-space travel, point to a future where exploration is a global and collaborative effort.

Jade BOBOCESCU-DARDE

Sources :

https://www.forbes.com/sites/jamiecartereurope/2024/11/26/elon-musks-spacex-will-launch-nasas-most-exciting-mission-for-decades/ 

https://www.nasa.gov/news-release/nasa-awards-launch-services-contract-for-dragonfly-mission/

https://www.space.com/space-exploration/missions/spacex-falcon-heavy-rocket-will-launch-nasas-epic-dragonfly-mission-to-saturns-huge-moon-titan-in-2028

https://scitechdaily.com/nasas-dragonfly-spacex-to-launch-daring-mission-to-saturns-moon-titan/

https://voi.id/en/technology/437601