Parce que se tenir informé de l’actualité est primordial, voici l’actualité qu’il fallait retenir pour la semaine du 18 mars au 24 mars !
Les employés de Facebook ont eu accès aux mots de passe de centaines de millions d’utilisateurs
Le 21 mars 2019, Facebook a publié un communiqué pour annoncer la découverte de certains mots de passe d’utilisateurs stockés dans un format lisible dans les systèmes de stockage de données interne de l’entreprise Facebook. Constituant une faille de sécurité, suite à un “examen de sécurité de routine effectué en janvier”, Facebook a annoncé avoir corrigé cette erreur.
Sont ainsi touchés des centaines de millions d’utilisateurs (entre 200 et 600 millions), soit “des centaines de millions d’utilisateurs de Facebook Lite”, “des dizaines de millions d’autres utilisateurs de Facebook et des dizaines de milliers d’utilisateurs d’Instagram”.
En principe, lorsqu’un utilisateur crée un compte Facebook, le réseau masque le mot de passe afin qu’aucun employé de l’entreprise puisse y avoir accès, qui est ensuite transformé en une suite de caractères aléatoires, ce qui paraît très rassurant puisque les mots de passe sont cryptés.
Néanmoins, Facebook continue de conseiller à ses utilisateurs de changer leur mot de passe pour plus de sécurité.
https://siecledigital.fr/2019/03/22/facebook-faille-mots-de-passe/
Le travail éditorial confié à des machines : intelligence artificielle et langage naturel
Les machines sont basées sur le Deep learning, qui constitue un ensemble de méthodes d’apprentissage automatique fondées sur l’apprentissage de modèles de données.
C’est en croisant les algorithmes des machines avec le travail sur le langage naturel que les éditeurs parviendront à automatiser certaines tâches d’édition, afin de permettre un apport de valeur sur les textes.
L’ère du robot journaliste avait déjà fait son apparition, notamment en septembre 2017 où une intelligence artificielle avait déjà rédigé plus de 850 articles.
Ce règne de l’intelligence artificielle ne fait que commencer et sera de plus en plus important, notamment dans le cadre de l’édition universitaire et des documents scientifiques. Dans quelques années, il sera alors possible “d’automatiser des parties entières de la chaîne de production”.
Jusqu’où la rédaction pourra-t-elle alors être accompagnée par les machines ?
Données personnelles : Apple est-il vraiment le bon élève ?
Apple est devenu en quelques mois le défenseur de la vie privée. Mais qu’en est-il réellement ?
Au départ, Steve Jobs militait déjà pour “le droit à chacun de disposer sur le web d’un jardin secret”, contrairement à son collègue de la Silicon Valley qui prônait le partage public “des morceaux de vie les plus intimes” de ses utilisateurs.
Après le décès de Steve Jobs, Tim Cook en reprenant les rênes de l’entreprise a repris cette position, notamment en s’opposant au “contournement par le FBI du cryptage de l’Iphone”.
Derrière ces prises de position en faveur de l’utilisateur et d’une réglementation fédérale type RGPD, Apple semble flairer un retournement de marché avec des enjeux marketing très singuliers leur faisant gagner du terrain.
“Cela étant, déduire que la confidentialité et la sécurité des données pourront un jour soutenir les ventes déclinantes de l’IPhone et de l’Ipad est un pari risqué sur l’avenir”.
“L’Amour sous algorithme” : comment Tinder manipule nos rencontres
Depuis son lancement en 2012, Tinder est l’une des premières applications de rencontre qui s’est forgé une place solide sur le marché de l’amour 2.0, en acquérant plus de 60 millions d’utilisateurs dans le monde.
Tinder fonctionne sur le principe de “match”, c’est une validation mutuelle entre deux profils permettant d’engager une discussion. Ce principe est, selon Judith Durpotail, en “totale contradiction avec les valeurs” que prône Tinder.
Mais l’application fonctionne aussi sur un principe plus discret, le Elo Score. Ce brevet “dessine un algorithme qui se laisse la possibilité de favoriser la mise en relation d’hommes plus âgés avec des femmes jeunes, moins riches et moins diplômées”.
La journaliste découvre que le principe de match ne tient pas du hasard. L’algorithme est capable de trouver des points communs entre deux utilisateurs à travers toutes leurs données partagées. L’algorithme de Tinder suggère donc des profils à leurs utilisateurs et en écartent d’autres, notamment en s’intéressant à l’inconscience de l’utilisateur “mythe de la destinée”, et serait aussi capable d’attribuer une “note d’attractivité physique”, d’estimer le QI
Pensez-vous vraiment que le destin vous a réuni avec votre “date” du soir ? À méditer…
Les données personnelles, un patrimoine comme un autre ?
Faut-il instaurer un droit de propriété sur les données personnelles ?
Les géants du web ont depuis quelques temps l’idée de donner plus de contrôle aux utilisateurs sur leurs données personnelles, et encore plus, d’accorder aux internautes un droit de propriété sur leurs données.
Pour certains, les données sont déjà dans le commerce, la monétisation par l’utilisateur de ses propres données n’est donc qu’une option “qui permettrait la création d’un droit de propriété sur le capital”.
Pour d’autres, les données sont le “fruit d’un travail” qui devrait accéder à une rémunération et ainsi être assimilées au capital.
La monétisation devrait théoriquement relever du choix de chacun, faisant de la donnée un bien comme un autre.
https://www.zdnet.fr/actualites/les-donnees-personnelles-un-patrimoine-comme-les-autres-39882287.htm
Pourquoi Facebook arrive mieux à supprimer les photos de seins que les vidéos terroristes
La question est de plus en plus redondante depuis l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande. L’auteur de l’attentat a en effet mis en ligne sur son profil le massacre de cinquante personnes dans deux mosquées.
Tous s’interrogent, pourquoi Facebook n’a pas détecté en temps réel ladite vidéo pour ainsi la supprimer alors que la plateforme parvient à le faire pour des photos de seins dénudés ?
En effet, Facebook disposant des meilleurs talents en développement et en intelligence artificielle dans le monde, il est donc étrange que cette plateforme ne puisse pas supprimer de tel contenu.
Théoriquement, Facebook partage avec d’autres réseaux une base de données de vidéos terroristes et compare pixel par pixel toute les vidéos terroristes à cette base. Cependant, ce système n’est pas fiable à 100% puisqu’environ 300 000 copies de la vidéo du terroriste avaient pu être postées.
Pour ce qui concerne les vidéos qu’il ne connaît pas, Facebook compte sur les signalements des utilisateurs, et relève que pour la vidéo du terroriste de Christchurch, aucun de ses utilisateurs n’auraient signalé le contenu en temps réel.
“Facebook ne dispose pas, à l’heure actuelle, des moyens pour reconnaître automatiquement que ces images constituent un acte de terrorisme en direct”.
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/03/22/pourquoi-facebook-parvient-mieux-a-supprimer-les-photos-de-seins-que-les-videos-terroristes_5439799_4408996.html?fbclid=IwAR2O7RDccmW6hkpfCigOLmfOPLNz01K4gaqDLC5TedL0L7f123EAbf4Vkto
Merci à Manon Hottin ! Rendez-vous la semaine prochaine, même heure, pour la prochaine brève!