Parce que se tenir informé de l’actualité est primordial, voici l’actualité qu’il fallait retenir pour la semaine du 22 au 28 avril!
Les français apprennent à manier l’art du brevet
En France, le brevet sur une technologie est un titre sous-évalué, contrairement à nos amis les anglo-saxons, qui ont su faire de ce droit de propriété intellectuelle un atout majeur pour les entreprises. En effet, la propriété intellectuelle est à regarder sous deux angles. D’une part, elle permet d’être protégé contre la copie, la contrefaçon, etc ; d’autre part, elle permet de créer de la valeur. “Un brevet apporte très clairement de la valeur économique, à la société. En conférant de la légitimité auprès d’éventuels partenaires, mais aussi des investisseurs, qui y sont très attentifs au moment de leur décision de financement.” Il s’agit, dans ce cas, de sécuriser un certain nombre d’éléments au sein d’une entreprise, dont le brevet peut être la solution.
Noms de domaine : les points clés du rapport annuel d’EURid pour 2018
EURid, l’association chargée par l’Union européenne de l’enregistrement des noms de domaine, a publié ce 15 avril un rapport annuel présentant un aperçu des statistiques, des réalisations et des données financières pour 2018 relatives aux enregistrements de noms de domaine. Il est alors fait état d’une forte croissance dans six pays et d’initiatives majeures pour lutter contre les abus. Les pays qui ont enregistré la plus forte croissance pour les enregistrements sont Chypre, le Portugal, la Roumanie, l’Irlande et la Norvège. Par rapport à 2017, le nombre d’enregistrements net total est passé de 3 815 055 à 3 684 750, tandis que le nombre de noms de domaine signés par DNSSEC est passé de 443 600 à 513 324, et l’accord entre les institutions européennes concernant la nouvelle réglementation en matière de domaine de premier niveau qui permettra une augmentation de 69 724 noms de domaine. La baisse du nombre global d’enregistrements est due à une diminution du nombre de nouveaux enregistrements au Royaume-Uni, en raison de la décision du pays de quitter l’Union européenne, et aux efforts déployés par EURid pour créer un espace fiable et sécurisé qui a entraîné la suspension de 35 000 noms de domaine au second semestre de 2018.
Nouvelles enquêtes, sanction imminente : Facebook cerné par les régulateurs
Le “gangster numérique” est encore au coeur d’une nouvelle enquête. En effet, en moins de vingt-quatre heures Facebook a fait l’objet d’une onzième enquête de la part de la CNIL irlandaise, et d’une critique particulièrement virulente par ses homologues canadiens. De plus, le bureau du procureur général de New York a annoncé qu’il enquêterait sur la manière dont Facebook avait pu accéder aux carnets d’adresses électroniques de plus de 1,5 million d’utilisateurs sans autorisation.
Effectivement, Facebook continue d’enfreindre les règles, notamment en matière de données personnelles en dépit de ses excuses publiques à répétition. La dernière enquête concernait les centaines de millions de mots de passe d’utilisateurs de Facebook Lite et Instagram qui étaient stockés par Facebook au format texte brut dans ses serveurs internes. Les six autres enquêtes ont trait au non-respect des droits des citoyens européens dans le cadre du RGPD.
Les données personnelles et la vie privée ne sont pas les seuls points sensibles entre Facebook et les régulateurs. Les responsables britanniques, français et allemands s’intéressent de près à la régulation des contenus haineux et plusieurs projets de loi sont en cours de préparation ou déjà en vigueur. Tout est loin d’être terminé pour ce géant des réseaux sociaux…
Leboncoin, le spécialiste des produits de seconde main se retrouve en première ligne contre la contrefaçon
Quel est le statut des sites d’annonces dans un univers rempli de plateformes en ligne ?
Leboncoin enregistre, hors immobilier, plus de 110 millions de transactions pour la seule année 2017, soit 1,17% du PIB français. Avec un tel flux, il est cohérent de trouver sur le site des annonces de produits de contrebande ou de contrefaçon. En effet, on trouve sur la plateforme des faux articles de luxe, des accessoires de luxe, du matériel informatique et des accessoires électroniques. Leboncoin essaie donc, au travers d’un algorithme basé sur l’intelligence artificielle et le machine learning, de lutter contre la contrebande et la contrefaçon. Si malgré ce contrôle, une annonce pour un produit illicite est mise en ligne, elle fait normalement l’objet d’un signalement par un utilisateur. Une équipe dédiée peut alors la retirer a posteriori, conformément à son statut d’hébergeur. Pour mieux appréhender ce phénomène, Leboncoin travaille avec des marques pour ainsi alimenter les filtres automatiques et améliorer sa détection des contrefaçons des produits de luxe. De plus, suite à la promulgation de la loi de 2018 visant à renforcer l’obligation d’information loyale, claire et transparente, Leboncoin a renforcé l’information fournie à ses utilisateurs dans leurs conditions générales d’utilisation.
Un pirate dévoile les outils d’espionnage d’un groupe de hackers lié au gouvernement iranien
Un pirate informatique publie depuis un mois les outils d’espionnage, l’identité et les coordonnées de membres présumés appartenant à un groupe de hackers iraniens soupçonnés de travailler pour leur gouvernement.
Les programmes Hypershell et TwoFace permettent aux attaquants de s’implanter sur des serveurs web piratés sont des versions dérivées du cheval de Troie d’accès à distance de BondUpdater. Plus que de simples informations personnelles sur les pirates ciblés, les données divulguées constituent des preuves tangibles. Elles mettent également en évidence les adresses IP des serveurs utilisés par les services de renseignement iraniens et dévoilent de nombreux détails sur la mise en place de serveurs compromis dans le Moyen-Orient. En effet, cette attaque vise à compromettre la sécurité des victimes et à déstabiliser les cellules informatiques du gouvernement iranien. Ce type de divulgation devrait pousser le gouvernement à développer de nouveaux outils d’attaque et permet ainsi d’évaluer sa force de frappe. Une réelle opportunité pour les ennemis du gouvernement iranien et pour les services de renseignement du monde.
https://cyberguerre.numerama.com/1244-larroseur-arrose-un-pirate-devoile-les-outils-despionnage-dun-groupe-de-hackers-lie-au-gouvernement-iranien.html
Des singes au cerveau génétiquement modifié pour les rendre plus humains
Des chercheurs chinois ont modifié l’ADN de macaques rhésus pour leur donner un gène impliqué dans le développement cognitif humain, c’est-à-dire des caractéristiques humaines. Cette expérience a suscité, chez les scientifiques occidentaux, de fortes contestations. En effet, il y a de quoi surprendre car il s’agit de singes augmentés. Ils ont introduit la copie d’un gène humain MCPH1 dans leur ADN, un gène connu dans la formation de l’intelligence humaine.
Les cerveaux de ces singes ont mis plus de temps à se développer. Seuls cinq sur les onze ont survécu jusqu’à la phase de tests, où ils devaient se souvenir de couleurs et de formes sur un écran. D’après les chercheurs chinois, ces singes modifiés ont obtenu de meilleurs résultats aux tests sur la mémoire à court terme avec un meilleur temps de réaction par rapport aux singes vivant dans la nature. “Nos résultats montrent que des primates transgéniques non humains ont le potentiel pour fournir des aperçus importants concernants des questions fondamentales sur ce qui rend l’homme unique”. Certains, au contraire, pensent qu’il ne faut pas créer un être vivant qui ne peut pas avoir une vie significative dans un contexte quelconque. Cette expérience est la dernière en date d’une série de recherches biomédicales chinoises suscitant une controverse sur le plan éthique, faisant écho à l’affaire des bébés génétiquement modifiés. De quoi se retrouver dans le film “La planète des singes”…
Merci à Manon Hottin ! Rendez-vous la semaine prochaine, même heure, pour la prochaine brève!