Parce que se tenir informé de l’actualité est primordial, voici l’actualité qu’il fallait retenir pour la semaine du 25 au 31 mars !
La marque DC Comics dépose un recours dans l’Union Européenne contre le club de football espagnol de Valence qui a adopté un logo considéré comme trop ressemblant à celui de Batman.
La chauve-souris est l’animal emblématique de la ville de Valence, et a été intégrée au logo de l’équipe de football de la ville depuis 1919. A l’occasion du centenaire du FC Valence, les dirigeant ont créé un nouveau visuel du logo représentant l’animal les ailes déployées. Mais la grande maison d’édition, DC Comics, a estimé que ce logo était trop ressemblant avec celui de Batman et qu’il pouvait y avoir un risque de confusion. La marque a alors déposé un recours contre le club après de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle. Mais l’Union européenne aurait gelé le contentieux et permis à l’équipe de football d’utiliser ce logo jusqu’en octobre 2020.
McDonald’s va utiliser l’intelligence artificielle pour personnaliser ses menus.
McDonald’s a annoncé l’acquisition du Dynamic Yiels Ltd pour la somme de 300 millions de dollars. Cette intelligence artificielle va permettre au fast-food de personnaliser les commandes des clients. En effet, lorsqu’un client passera commande, il verra apparaitre des items suggérés en fonction de la météo, de l’heure, du trafic, des produits populaires et aussi ce qu’il a déjà commandé. L’intérêt : proposer aux clients des suggestions auxquelles il n’avait pas pensé et permettre ainsi à la firme d’augmenter ses revenus. McDonald’s devrait mettre en place ce système dans plus de 1 000 restaurants dans les trois prochains mois avant de le déployer à l’ensemble des restaurants, mais également à l’international.
https://siecledigital.fr/2019/03/27/mcdonalds-achat-ia-dynamic-yield/
La première chaîne française, TF1, et le leader mondial de la vidéo, Netflix, scellent une alliance inédite.
La chaine française TF1 et Netflix scellent une alliance autour de la série « le bazar de la charité ».
Inspiré de faits réels, le feuilleton suit l’histoire de trois femmes dans Paris dont le destin bascule après l’incendie du Bazar de la Charité qui fit 130 morts. La série sera tout d’abord diffusée sur TFI au cours du second semestre 2019, puis la fiction sera disponible sur Netflix qui dispose des droits en SV0D en exclusivité mondiale pour 4 ans. Cette nouveauté semble anticiper les apports de la directive européenne sur les services de médias audiovisuels imposant à Netflix comme à ses concurrent un quota de diffusion de 30% d’oeuvres européennes.
Une IA créatrice de 20 albums de musique pour Warner Music
Grâce à une application appelée « Endel », votre humeur s’accordera avec votre musique. En réalité, Endel est une start-up et ces 20 albums ont été composés en « appuyant sur un bouton » affirme son fondateur. Cette start-up, a eu comme objectif premier, non pas de s’affirmer producteur de musique, mais de créer des « écosystèmes audio ».
Il sera proposé, aux utilisateurs de l’application, de la musique d’ambiance personnalisée. Autrement dit, cette application propose de créer des morceaux en fonction de l’ambiance souhaitée. Ces morceaux préétablis, peuvent s’adapter, si elle a accès aux données nécessaires, à l’activité de l’utilisateur, pour créer des sons, selon Endel, les plus pertinents.
Ce n’est pas la première fois que l’intelligence artificielle s’essaie à la musique. Mais c’est bien la première fois que l’une des majors, Warner, s’intéresse a une telle expérience, pouvant être très utiles aux musiciens.
L’adoption de la réforme européenne du droit d’auteur
C’est après deux années de débats, que le parlement européen a adopté, par 348 voix contre 274, la directive sur le droit d’auteur. La directive n’étant pas d’application immédiate, et devant faire l’objet d’une transposition, à la différence d’un règlement, la France disposera d’un délai de deux ans, afin de mener à bien la transposition dans son corpus législatif.
Les débats autour de cette directive, se sont surtout portés autour de l’article 11, devenu l’article 15, et l’article 13 devenu l’article 17.
L’article 17 est sans doute le plus controversé de la directive, puisqu’il ouvre la voie au filtrage des contenus lors de leur mise en ligne. La directive impose de conclure avec les ayants droit, des accords afin qu’ils puissent être rémunérés lorsqu’un utilisateur poste sur une plate-forme une œuvre de l’esprit, dont il est titulaire. Autrement dit, il s’agit d’empêcher les internautes de partager du contenu sous droit d’auteur.
Cette exigence fait l’objet d’exception pour certaines catégories de sites. Ainsi, les encyclopédies à but non lucratif, les places de marché, les plateformes de développement et de partage de logiciels open source, ou encore les répertoires scientifiques ou destinés à l’enseignement seront exemptés de ces mesures. Le parlement européen a également affirmé que les exceptions du droit d’auteur au restent prise en compte tel que l’exception de parodie, de caricature ou encore de citation.
Cette directive prévoit également que la plateforme en ligne pourra être tenu responsable de la présence sur son réseau, en l’absence d’accord avec les ayants droits, d’une œuvre protégée. Le texte prévoit toutefois une exception : il faudra que la plate-forme ait sérieusement essayé d’obtenir un accord avec l’ayant droit, qu’elle ait tout fait pour supprimer l’œuvre après avoir été notifiée de sa présence et qu’elle ait mis en place des mécanismes pour empêcher ces œuvres d’être publiées au départ et dans le futur.
L’article 15, quant à lui, entend créer un droit voisin pour les éditeurs de presse. Il prévoit que les plateformes en ligne rémunèrent les éditeurs de presse dont elles utilisent les contenus.
Malgré le fort lobbying instauré par les GAFA, ces derniers n’ont pas réussi à surclasser le lobbying inverse mené par les industries du divertissement et un large pan des médias. L’exemple le plus parlant révèle d’une tribune ou 171 artistes français soutiennent que cette réforme européenne du droit d’auteur a pour objectif de lutter contre « ces bons géants qui deviennent des ogres ».
Merci à Fanny Coignard et Mélanie Leconte!