Parce que se tenir informé de l’actualité est primordial, voici l’actualité qu’il fallait retenir pour la semaine du 9 décembre au 16 décembre !
Le ministère des affaires étrangères victime d’un piratage
Le service Ariane, créé en 2010 dans le but de communiquer aux personnes voyageant à l’étranger des informations relatives à leur sécurité, a été piraté ce jeudi 13 décembre. Des données personnelles telles que le nom, le prénom, l’adresse mail et le numéro de téléphone des inscrits sur la plateforme ont été dérobées. Le ministère des affaires étrangères n’a pas précisé le nombre de personnes touchées par ce piratage. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a immédiatement été saisie.
Le nouveau projet de Facebook : la géolocalisation de ses utilisateurs:
Facebook a récemment déposé devant le US Patent and Trademark office des brevets dont la volonté est de prédire et d’anticiper les déplacements opérés par ses utilisateurs. Cette application permettrait au réseau social de suivre la mobilité de ses utilisateurs même lorsqu’ils sont hors connexion – « offline trajectories », ou dans une zone sans la 4G ou la wifi. Même si Anthony Harrison, porte-parole de Facebook assure que le réseau social développe des projets qui ne verront pas toujours le jour, la société semble tout de même avoir déjà fait de nombreuses recherches afin de prévoir les déplacements par l’analyse des éléments déjà postés. Cela permettrait à la plateforme de générer des annonces ciblées de lieux ou de publicités pouvant plaire à l’utilisateur. Ce marché pourrait être une ressource d’une valeur allant jusqu’à 21 millions de dollars. Attention toutefois à la nécessité de préserver ses données, notamment de localisation, et à ne pas accepter systématiquement l’usage de celles-ci, qui sont régulièrement mises à jour (jusqu’à 14 000 fois par jour) et très précises (à quelques mètres près) d’après le Times. Il faut évidemment rappeler que ces données sont ensuite revendues et utilisées par ce type d’application.
Réécriture de la loi informatique et liberté par ordonnance
L’ordonnance n°2018-1125 du 12 décembre 2018 en application de l’article 32 de la loi n°2018-493 du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles, l’ordonnance n°2018-1125 du 12 décembre 2018 est parue au Journal officiel du 13 décembre 2018. Selon la CNIL, l’ordonnance a été prise pour améliorer la lisibilité du nouveau cadre juridique composite né de l’entrée en application du RGPD. Pour cela, l’ordonnance propose un plan « plus lisible, ordonné et cohérent, distinguant les dispositions communes, qui constituent le socle commun à l’ensemble des traitements de données à caractère personnel (principes, définitions, champs d’application matériel et territorial de la loi, dispositions relatives à la commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), formalités préalables, voies de recours spécifiques aux traitements de données à caractère personnel, dispositions pénales), les traitements relevant du régime de protection des données à caractère personnel prévu par le règlement (UE) 2016/679 du 27 avril 2016 (y compris les traitements dans le secteur des communications électroniques et les traitements de données à caractère personnel relatives aux personnes décédées), les traitements relevant de la directive (UE) 2016/680 du même jour, les traitements intéressant la sûreté de l’État et la défense et les dispositions relatives à l’outre-mer ». Aussi, l’ordonnance opère une « mise en cohérence avec ces changements de l’ensemble de la législation, codifiée ou non, applicable à la protection des données à caractère personnel ». Il reste un dernier décret à intervenir. Et le porte parole du gouvernement Benjamin Griveaux de préciser « entrera en vigueur en même temps que le décret qui modifiera le décret n° 2005-1309 du 20 octobre 2005 pris pour l’application de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, dans sa rédaction résultant de la présente ordonnance et au plus tard le 1er juin 2019 ». A suivre…
https://www.alain-bensoussan.com/avocats/loi-informatique-libertes-ordonnance/2018/12/14/
Condamnation pour plagiat de Pharrell Williams et Robin Thicke
La condamnation des deux chanteurs a été confirmée pour l’atteinte aux droits d’auteur du musicien Marvin Gaye. En effet, la sentence pour plagiat de la chanson de Marvin Gaye « Got to give it up » a été retenu à l’encontre de « Blurred lines ». L’indemnisation due a toutefois été revue à la baisse (4,4 millions d’euros). Mais les héritiers peuvent désormais toucher la moitié des recettes futures liées à cette chanson. Cette décision, en première instance, avait déjà fait l’objet de vives critiques par l’industrie musicale qui démontrait l’existence de fortes divergences entre les deux chansons. Quant à Pharrell Williams il avait déploré cette décision portant, d’après lui, atteinte à la liberté d’inspiration des auteurs.
L’utilisation par Taylor Swift de reconnaissance faciale lors d’un concert
Le magazine Rolling Stone dans son article portant sur les mutations technologiques dans le monde du spectacle a révélé que la chanteuse américaine Taylor Swift avait utilisé, lors de l’un de ses concerts, un système de reconnaissance faciale dirigé vers son public. Le but de l’opération était de la protéger de ses harceleurs potentiellement présents. Les images scannées faisaient ensuite l’objet d’une transmission permettant de les recouper avec une base de données recensant une liste de harceleurs notoires. Le public n’était par ailleurs pas informé du procédé. Bien que fortement contestable, la reconnaissance faciale utilisée lors de concerts serait susceptible de remplacer à terme les tickets d’entrée.