Bonjour,
Les brèves du 13 au 19 juin par le Collectif sont désormais disponibles. N’hésitez pas à les lire et à nous faire un petit retour sur nos réseaux sociaux respectifs.
Très bonne lecture et à dimanche prochain pour de nouvelles brèves !
Les héritiers d’un écrivain Israélien attaquent Paramount pour violation des droits d’auteur du film Top Gun : Maverick
Succès emblématique auquel le célèbre acteur Tom Cruise incarne le rôle principal, Top Gun est sorti en 1986 dont l’histoire est inspirée d’un article « Top guns » par le journaliste Israélien Ehud Yonay. Cet article a été publié par le magazine California en 1983, trois avant la sortie du film. L’homme de plume décrivit les risques, la peur, la camaraderie, les liens qui unissaient les pilotes et avait ainsi vendu au préalable vendu ses droits d’auteur.
36 ans plus tard, la suite de Top Gun intitulée “Top Gun : Maverick” explose les box office des occidentaux. Notamment à l’occasion du festival de Cannes où l’acteur Tom Cruise a reçu une Palme d’honneur. En outre, son nom reste affiché au générique à contrario de celui du journaliste.
C’est là où le problème se pose, car la veuve et le fils du journaliste font valoir les droits d’auteur sur cet article qui leur seraient revenu en janvier 2020 selon la loi américaine sur le copyright. En effet, ils arborent avoir prévenu la société de production Paramount en 2018, que leur licence expirera dans deux ans, soit en 2020.
Par conséquent, le lundi 6 juin 2022, ils ont déposé plainte devant le tribunal fédéral de Los Angeles pour violation du copyright et demandent une injonction pour empêcher la distribution de la suite du film qui approcherait les 600 millions de dollars. En outre, les héritiers demandent des dommages d’un montant qui n’est pas encore précisé. Selon eux, le deuxième volet de la saga s’inspire encore de l’article du journaliste. De plus, le contrat de cession expirant en 2020, la Paramount ne serait plus détentrice des droits d’auteur.
Nonobstant, selon le géant Hollywoodien Paramount, les accusations alléguées semblent être infondées.
Premièrement, au moment du lancement du film, Paramount aurait encore les droits d’exploitation de l’histoire inspirée par l’article du journaliste Ehud Yonoy. Deuxièmement, la crise sanitaire du Covid-19 étant un événement imprévisible, a contraint à repousser la diffusion du film de deux ans. Troisièmement, la suite de Top Gun soit Top Gun : Maverick n’est pas dérivée de l’histoire du journaliste Ehud Yonay contrairement au premier volet sorti en 1986.
Dans tous les cas, le géant Hollywoodien compte se défendre vigoureusement contre toute accusation.
Cédric Neldé KOSSADOUM
Sources :
https://www.telerama.fr/cinema/box-office-top-gun-maverick-plane-plus-haut-que-tout-le-monde-7010791.php (source image)
Publicité en ligne : l’Autorité de la concurrence valide les engagements pris par Meta
Source : Usine Digitale
En 2019, l’Autorité de la concurrence avait été saisie par la société Criteo, acteur français de la publicité en ligne offrant des services d’intermédiation publicitaire, qui accusait Meta, proposant une gamme de produits et de services aux internautes, aux annonceurs et aux développeurs, de favoriser ses propres services sur sa plateforme au détriment de ses concurrents.
L’Autorité avait alors relevé un certain nombre de pratiques susceptibles d’affecter les conditions de la concurrence tant entre les différents prestataires de service d’intermédiation publicitaires qu’entre Criteo et Meta. En effet, dans son communiqué de presse, l’Autorité de la concurrence retient que, « à partir de 2016, Meta a mis à disposition auprès de certains intermédiaires, dont Criteo, des interfaces de programmation d’application spécifiques (« application programming interface », ci-après «API»). Criteo utilisait ces interfaces afin d’améliorer les enchères et le suivi des performances de campagne. En 2018, Meta a retiré la mise à disposition de ces API, notamment auprès de Criteo ». Criteo s’était ensuite vu retirer son statut de partenaire « Facebook Marketing Partners », (partenariat devenu par la suite « Meta Business Partner »), statut permettant à ses bénéficiaires d’améliorer la qualité de leurs prestations. La société avait donc saisi l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante de la part de Meta.
Ainsi, dans son communiqué, « l’Autorité a considéré que les comportements identifiés dans l’évaluation préliminaire étaient susceptibles, d’une part, de distordre la concurrence entre prestataires de services de publicité en ligne cherchant à placer des annonces sur l’inventaire de Meta, et, d’autre part, dans un contexte marqué par le renforcement de l’intégration verticale de Meta, d’avoir des effets d’éviction, en affaiblissant la pression concurrentielle exercée par des intermédiaires tels que Criteo, dont le service de reciblage est concurrent de celui développé par Meta ».
En juin 2021, Meta, dans le cadre d’une procédure négociée, avait proposé des engagements qui ont été soumis à un test de marché puis examinés par le collège de l’Autorité. Et ces engagements ont satisfait Criteo. Ryan Damon, chief legal officer de Criteo, a déclaré que « Meta a finalement proposé des engagements forts pour répondre à notre plainte et nous sommes impatients de nous associer à nouveau à Meta pour acheter des inventaires publicitaires sur leurs plateformes pour le compte de nos clients en utilisant nos données et nos technologies de pointe en matière d’optimisation des achats publicitaires ».
Mais quels sont ces engagements ? Meta a pris trois engagements :
Le premier vise les conditions d’accès au programme de partenariat « Meta Business Partner » (MBP) : « Meta s’engage à proposer l’accès à son programme de partenariat MBP aux entreprises actives dans le domaine des services publicitaires (spécialité « Advertising Technology » ci-après « AdTech »). Cet accès sera exclusivement soumis à un critère quantitatif lié au niveau des dépenses générées sur les API Publicitaires au niveau d’une campagne publicitaire, d’un ensemble de publicités ou d’une publicité, attribuables au prestataire de Services AdTech » relève le communiqué, et « ces engagements sont proposés pour une durée de cinq ans ».
Le deuxième est relatif à la formation des équipes commerciales : « Meta s’engage à dispenser à ses équipes commerciales une formation de conformité qui portera sur le contenu des communications de ces équipes, en particulier vis-à-vis des clients annonceurs ». Ces engagements sont également proposés pour une durée de cinq ans.
Le troisième concerne la mise à disposition d’une nouvelle interface pour les prestataires de services publicitaires : « Meta s’engage à développer une nouvelle API à destination des prestataires de services publicitaires, dénommée « Fonctionnalité de Recommandation ». Cette API, mise à disposition à titre gratuit, permettra aux entreprises éligibles de transmettre des requêtes individualisées pour des recommandations de produits sur les réseaux sociaux contrôlés par Meta, ou encore de transmettre des ajustements d’enchères individualisés. Ces engagements sont proposés pour une durée de trois ans ».
Quant au champ d’application de ces engagements, l’Autorité de la concurrence a précisé que « les engagements concernent tous les prestataires de services publicitaires qui, au cours d’une période de cent-quatre-vingt jours, ont participé à au moins une campagne publicitaire visant notamment des utilisateurs des services de Meta localisés en France. Toutefois, dès lors qu’une entreprise entre dans leur champ d’application et satisfait aux conditions prévues par les engagements, elle peut bénéficier des avantages associés au programme « MBP Adtech » et utiliser la « Fonctionnalité de Recommandation » pour l’intégralité de ses campagnes publicitaires, sans restriction géographique ».
Un mandataire sera désigné afin de contrôler la bonne exécution de ces engagements, et disposera d’un droit d’alerte qui lui permettra d’adresser des observations à Meta. En cas de non-respect de ces engagements, Meta s’expose à des amendes.
Pour l’institution, « c’est la première fois qu’une autorité de concurrence accepte des engagements de la part de Meta dans le cadre d’une procédure antitrust ».
Loriane LAVILLE
Sources :
L’univers du WEB dit adieu à Internet Explorer
Source : www.01net.com
Après la fin de Paint sur Windows 10 (1985-2017), c’est au tour du navigateur web de Microsoft de prendre sa retraite. Il y a un an, l’entreprise annonçait la fin d’Internet Explorer, et ce après 27 ans d’existence
– « L’application de bureau Internet Explorer 11 sera retirée et ne sera plus prise en charge le 15 juin 2022 pour certaines versions de Windows 10 ».
Désormais, le navigateur ne sera plus pris en charge et ne recevra plus de mise à jour de sécurité à partir du mercredi 15 juin 2022. Cette mise à l’arrêt était préparée depuis 5 ans, et plus particulièrement depuis 2019, afin de laisser le temps à tout à chacun d’anticiper cette fin.
Internet Explorer a fait son apparition pour la première fois sur le système d’exploitation Windows 95 (1995), et a connu un franc succès puisque le navigateur était installé par défaut. Toutefois, à l’aube des années 2010, le nombre d’utilisateurs mondial a fini par décroitre fortement avec l’apparition de Google Chrome ou encore de Safari sous l’ère du WEB 2.0 et WEB mobile. Selon le site GlobalStats , qui classe mensuellement les navigateurs selon leurs parts de marché, Internet Explorer était le navigateur le plus utilisé jusqu’en 2009.
Le navigateur de Microsoft n’était déjà plus disponible sur le système d’exploitation Windows 11, car remplacé par le navigateur Microsoft Edge. Par ailleurs, à partir du 15 juin 2022, les utilisateurs d’Internet Explorer seront redirigés vers Microsoft Edge.
Quant aux anciens sites web et aux applications, qui fonctionnent uniquement sur l’ancien navigateur Internet Explorer, ils sont accessibles sur le nouveau navigateur Microsoft Edge grâce au mode Internet Explorer.
Cependant, malgré la tentative de Microsoft de laisser du temps aux entreprises et développeurs de s’adapter, la situation fut problématique au Japon. En effet, de nombreuses entreprises et nombreux services gouvernementaux dépendent encore d’Internet Explorer. Il faut dire que 49% des employés japonais utilisent quotidiennement le navigateur Internet Explorer. La situation devrait s’améliorer d’ici les prochains jours, mais cette situation montre à quel point il est dangereux de dépendre d’un service.
Anthony THOREL
Sources :
https://siecledigital.fr/2022/06/02/le-glas-sonnera-bientot-pour-internet-explorer/
https://siecledigital.fr/2022/06/14/fin-de-service-pour-internet-explorer/
https://siecledigital.fr/2022/06/17/la-fin-dinternet-explorer-perturbe-le-japon/
Digital Frontier 4.0 : Les Français sceptiques quant à l’utilisation de leurs données personnelles
L’étude digital frontier 4.0 réalisée entre janvier et mars 2022 a essayer d’analyse le rapport des Français avec le numérique et notamment la récolte et l’utilisation de leurs données personnelles. Elle a été réalisée notamment en France auprès de 1124 personnes et plus largement en Europe.
Le constat est accablant, les Français se méfient de la technologie. Pour certains secteurs comme le financier ou la médecine ils sont même en extrême majorité opposés à son utilisation (33% pour dans la finance et 20% pour dans la santé) alors qu’il est prouvé que certains outils comme l’impression 3D d’organes humains ont des résultats bien supérieurs à ce qui était disponible avant. Ce constat associé à celui que de plus en plus d’individus se méfient des récoltes de leurs données personnelles et refusent notamment en masse les cookies sur les sites internet assombrit dans une certaine mesure les perspectives du développement des technologies et analyses de données destinées à améliorer nos processus médicinaux.
En effet, le projet Oncolab de l’INRIA associé aux startup Arkhn et Owkin dont le but est de rendre accessible les données de patients atteints de cancer pour les centraliser et améliorer les perspectives de recherche en la matière en France. Ce projet alliant technologies médicinales et données personnelles des patients pourrait ainsi être bien mal accueilli malgré les opportunités qu’elle proposerait à la recherche du domaine de la santé.
Cependant, ce constat ne concerne pas toutes les industries et près de 55% des Français se diraient favorable à l’utilisation toujours plus grande de nouvelles technologies dans le secteur de l’e-commerce. L’essayage virtuel en intéresse près de 43% d’entre eux malgré le besoin pour cette mise en place de recueil de données personnelles précises relatives aux corps des personnes ce qui devrait les dissuader au vu de la méfiance vis-à-vis de cette collecte.
Ainsi, l’entreprise LivingPackets qui a pour ambition de démocratiser la livraison intelligente et notamment de produits à haut risque entre les entreprises devrait voir ses développements bien accueillis par les grand public malgré les éventuels problèmes que l’automatisation relative de livraisons pourraient poser.
Ce scepticisme orienté vers des domaines d’importance plus grande semble cependant être une étape nécessaire vers une prise de conscience intelligente et plus large des apports de la technologie et des limites qui doivent lui être placées. L’études par les Français de plus en plus de solutions et leurs apports permettra une meilleure compréhension progressive des phénomènes et devrait impacter via l’outil de la représentation la mise en place de législations au combien nécessaires et proportionnées en la matière.
Jean SOUQUET-BASIEGE
Sources :
https://www.usine-digitale.fr/editorial/les-francais-sont-de-plus-en-plus-inquiets-de-l-usage-qui-est-fait-de-leurs-donnees-personnelles.N2015932
https://www.usine-digitale.fr/article/les-start-up-arkhn-et-owkin-s-allient-a-l-inria-pour-rendre-accessibles-les-donnees-de-cancerologie.N2016922
https://www.usine-digitale.fr/article/livingpackets-veut-rendre-intelligentes-toutes-les-livraisons-de-colis.N2016272