BRÈVES DU 26 AVRIL AU 2 MAI 2021

Bonsoir à tous, voici les brèves de la semaine. Très bonne lecture à tous !

 

Le mystère GRS : Comment une entreprise inconnue  détient un vingtième de l’ensemble des adresse IPv4 dans le monde

 

Si l’immense majorité des Américains retiendront le 20 janvier 2021 comme la date de l’investiture du 46ème Président des Etats-Unis, un article du Washington Post venait ajouter une zone d’ombre quant aux évènements se déroulant dans les coulisses de la passation de pouvoir. En effet, trois minutes avant l’investiture, une entreprise nommée « Global Ressource System LLC » annonçait qu’elle détenait désormais, à la suite d’un accord conclu avec l’armée américaine, une certaine quantité d’adresse IP inutilisée depuis des années. Pendant des mois, l’identité des membres ou encore l’objectif de cette société était inconnu et laissa place à son lot d’interrogations et de théories en tout genre. Mais le Département de la Défense, communément appelé le Pentagone, vient récemment de d’apporter une réponse officielle quant à cet accord mystérieux.

Pour être plus précis, le contrat a été conclu, et la transmission des adresses IP autorisées, par la Defense Digital Service, « SWAT de Nerds » autoproclamée, regroupant 82 ingénieurs, data scientists et informaticiens, s’attaquant aux problèmes technologiques les plus difficiles auxquels l’armée est confrontée.

Le Directeur de la DDS, Brett Goldstein, a déclaré dans un communiqué que son unité avait autorisée un « effort pilote » [expression qui est ici à comprendre comme désignant le début d’un projet de recherche plus grand] visant à rendre public l’espace IP appartenant au Pentagone […] et travaillait en partenariat avec l’ensemble du ministère de la Défense pour assurer que les vulnérabilités potentielles restent réduites. »

Des explications très vagues, mais qui révèlent l’idée sous-jacente qu’une collecte massive d’informations serait effectuée à l’aide de ces adresses, dans une optique de protection des systèmes informatiques américains. La thèse de l’utilisation de ces adresses comme des « honeypots » [littéralement pot de miel], expression consacrée désignant des espaces sur Internet présentant des vulnérabilités évidentes et conçus pour attirer les pirates ou d’autres acteurs malveillants, est l’une des plus plausibles.

De surplus, aux biens maigres explications de la DDS, vient s’ajouter un silence complet quant aux véritables missions et objectifs de cette mystérieuse « Global Ressource System LLC », qui ne possède aucune véritable présence sur Internet, autre qu’un nom de domaine. Une enquête de l’Associated Press dévoila que « son nom n’apparaît pas dans l’annuaire de son domicile de Plantation, en Floride, et une réceptionniste n’a rien trouvé lorsqu’un journaliste de l’AP a demandé un représentant de la société au début du mois. ».

Un silence d’autant plus frustrant que les prérogatives de cette société mystère sont éminemment importante. Les derniers chiffres, datant du début du mois d’avril 2021, relève que GRS est titulaire de plus de 175 millions d’adresses IPv4 uniques (175 millions sur les 4,6 milliards possibles, rappelons-le).

En somme, une entreprise que personne ne connaît, pour des raisons éminemment douteuses, est désormais détentrice de prés d’un vingtième des adresses IPv4 dans le monde, soit plus que les deux premiers détenteurs d’adresses mondiaux, à savoir China Telecom et Comcast, avec 114 et 100 millions d’adresses respectivement.

Futur programme de surveillance de masse des activités sur Internet ? Lancement d’un programme de riposte numérique par le gouvernement américain ? Piège tendu aux acteurs malveillants sur la toile ? Si aucune réponse définitive ne peut être aujourd’hui délivrée, le mystère que représente GRS illustre bien les enjeux politiques de la cybersécurité.

                                         

                                                                                                                                   Olivier BIKILI

 

Sources :

 

 

 

NFTs et Rataception en droit d’auteur

 

Les NFTs, les NFTs, voilà des semaines qu’on en entend parler mais de quoi s’agit-il ? Les « Non Fongible Tokens » sont des jetons cryptographiques qui permettent d’authentifier n’importe quel objet comme unique et infalsifiable grâce à la technologie de la blockchain. Ces tokens ont ainsi séduit de nombreux domaines, l’art, la musique, l’immobilier virtuel ou même le jeu vidéo. La semaine dernière c’était encore une fois au tour du luxe, LVMH annonçant le projet AURA, permettant de créer des NFTs en utilisant la technologie Quorum (basée sur Ethereum) qui une fois liés à leurs créations permettent de répondre à la grande problématique de traçabilité des maisons de luxe, et par la même, de lutter contre la contrefaçon qui gangrène ce secteur.

Mais revenons à « Emrata », suivie par 27.3 millions d’abonné sur Instagram, d’où lui vient cette idée ? Emily Ratajkowski raconte dans un essai publié sur The Cut, qu’elle avait été surprise de découvrir en 2014 une photo d’elle en petite tenue, accrochée à la galerie Gagosian à New York. C’est l’artiste Richard Prince qui avait en fait pris une de ses photos Instagram et l’avait imprimée sur une grande toile, vendu 90 000 $ dans le cadre de sa série “New Portraits”. Après une tentative de rachat manquée, la mannequin avait finalement réussi à acheter une deuxième version de ce tableau (pour la modique somme de 81 000$), celui devant lequel elle pose sur son post Instagram daté du 26 avril 2021.

Dans un de ses livres elle expliquait déjà qu’elle gagnait sa vie en posant pour des photos, mais qu’il lui avait semblé étrange qu’un artiste “chic et très estimé“ puisse lui arracher un de ses posts Instagram et le vendre comme le sien. C’est donc bien une question de droit d’auteurs qui a poussé la mannequin à passer aux NFTs.

Capture d’écran du compte Instagram « Emrata »

Et en effet, il semblerait qu’Emily Ratajkowski ait trouvé un moyen ingénieux pour récupérer certains droits de propriété intellectuelle, ou a minima, mieux contrôler son image qui se disperse si facilement sur les réseaux.

Le New York Times rapportait jeudi dernier que Madame Ratajkowski avait créé un NFT intitulé “Buying Myself Back : A Model for Redistribution”. L’œuvre numérique sera vendue aux enchères chez Christie’s le 14 mai. Pour une courte description, ce NFT représente la mannequin photographiée dans son appartement new-yorkais, debout devant la “peinture Instagram” de Richard Prince, œuvre elle-même tirée d’une précédente photo du compte Instagram d’Emily, provenant en fait d’une photo tirée de son premier éditorial « Sports Illustrated » qu’elle avait reprise sur son compte. Une véritable rataception.

Comme l’explique l’actrice dans un thread sur Twitter, ce NFT est avant tout un moyen de se réapproprier son image et de lutter contre son utilisation abusive par des tiers. « Les œuvres de muses se vendent des millions de dollars et construisent des carrières d’artistes traditionnellement masculins, tandis que les sujets de ces œuvres ne reçoivent rien (…) En utilisant les NFT, j’espère créer symboliquement un précédent pour les femmes et la propriété intellectuelle en ligne, un précédent qui permet aux femmes d’avoir une autorité permanente sur leur image et de recevoir une compensation légitime pour son utilisation et sa distribution » concluait-elle alors.

Des entreprises de crypto monnaies l’avaient approchée par le passé pour qu’elle leur octroie son image sur des NFTs, lui proposant 20 à 60 % des bénéfices, mais l’ancienne mannequin avait décliné toutes ces sollicitations décidant de pousser sa démarche de réappropriation le plus loin possible, et a donc crée elle-même ce NFT.

«J’ai construit ma carrière en partageant mon image, mais bien souvent, même si c’est mon gagne-pain, on me l’enlève et quelqu’un d’autre en profite ». Grâce à ce NFT, l’artiste recevra une certaine part des bénéfices à chaque fois que le NFT est vendu ou échangé, une sorte de droit de suite réadapté à l’univers numérique et soumis à moins de conditions que le droit précédemment cité.

Mais parlons droit d’auteur ! Le NFT est un cauchemar en matière de droits d’auteur, à l’instar de nombreuses images avec lesquelles Madame Ratajkowski a décrit son combat tout au long de sa carrière. Mais ce NFT, ce NFT est un imbroglio impossible.

Pour décomposer la situation actuelle :

Tout d’abord il y a le NFT. Un NFT ne contient essentiellement qu’un lien, mais les conditions de vente impliquent la propriété de ce vers quoi le NFT renvoie. Madame Ratajkowski peut définitivement vendre un lien, mais vend-elle vraiment l’image sous-jacente ? Une étude plus approfondie est nécessaire.

Étudions cela, l’œuvre d’art composite qui fait l’objet du NFT contient deux images distinctes : la première est une photo d’Emily Ratajkowski dans son appartement, la seconde est une copie numérique d’une oeuvre de Richard Prince.

  • Quelqu’un est propriétaire de la photo de Ratajkowski au premier plan dans son appartement, est-ce un photographe, est-ce elle-même ?
  • Madame Ratajkowski possède aussi une copie physique du tableau de Richard Prince, mais elle ne possède probablement pas les droits de reproduction numérique sur ce tableaux.

La peinture de Richard Prince est elle-même un cauchemar en matière de droits d’auteur. Il s’agit d’une impression d’un post Instagram d’emrata, qui présente une photo d’Emily prise pour Sports Illustrated, mais aussi la photo de profil du compte, et des commentaires écrits par d’autres spectateurs de la photo. Richard Prince n’a très certainement pas obtenu l’autorisation d’utiliser les photos ou les commentaires inclus dans son tableau. La police d’écriture est-elle également protégée par le droit d’auteur ? Prenez un Doliprane et commentez sur twitter votre avis en mentionnant ‎@Master1_PIDN. 

L’activité de Richard Prince en tant qu’artiste consiste apparemment à transformer le travail d’autres artistes, parfois de manière fascinante, parfois de manière vraiment superficielle (comme ses fameuses reprises de compte Instagram), et apparemment toujours de manière à irriter certaines personnes parce qu’il finit par gagner beaucoup d’argent grâce à des modifications mineures de l’art de quelqu’un d’autre (peut-on dire qu’on pourrait tous imprimer en grand une capture d’écran d’un compte Instagram ?). Cette approche a donné lieu à de nombreuses plaintes et poursuites judiciaires, qui ont généralement tourné à l’avantage de Prince, dans la mesure où il a continué à travailler et à gagner beaucoup d’argent.

Au travers de ce NFT, Emily Ratajkowski tourne peut-être en dérision Richard Prince, en volant son mouvement, en transformant sa propre œuvre (qui était déjà une transformation d’elle) et en la revendant (apparemment sans sa permission, je précise n’avoir rien trouvé à ce sujet, je m’avance donc peut-être un peu trop).

Ainsi, à ce stade de la lecture, si vous y êtes encore, tout d’abord bravo, ensuite, récapitulons, il semble y avoir au moins quatre images dans cette seule image qui sera protégée par le NFT.

  • On peut raisonnablement supposer qu’Emily est propriétaire de deux d’entre elles (la photo principale d’elle-même au premier plan, plus sa photo de profil dans le tableau de Richard Prince).
  • Richard Prince est propriétaire de l’une d’entre elles, à savoir l’ensemble photo et commentaire étant ni plus ni moins qu’une sorte de capture d’écran réalisé sur le compte Instagram d’emrata. Cependant on peut supposer que Richard Prince ne va pas faire un procès à Emily Ratajkowski pour l’utilisation de son œuvre qui est une copie du compte de cette dernière (qui pourrait par ailleurs décider de contester l’œuvre de Monsieur Prince en cas de litige).
  • Et “Sports Illustrated“ ou un photographe associé à “Sports Illustrated“ est vraisemblablement propriétaire de l’image qui avait été postée sur le compte Instagram de la mannequin et réutilisée par Richard Prince et de nouveau Emily par la suite dans ce nouveau cliché qui sera lié au NFT.

La reprise d’une photo d’un autre pour en faire une nouvelle œuvre ? Emily est une habituée de ce genre de situation, devenue malgré elle une partisane constante de l’autorisation de l’utilisation transformative des photographies. Dans un procès concernant la photo d’un “paparazzo“ qu’elle avait posté dans sa Story Instagram avec une légende par-dessus, Emily Ratajkowski avait fait valoir que la modification qu’elle avait apportée à la photographie devrait permettre à son travail de bénéficier de la protection de l’usage loyal, ce qui est évidemment le même argument général que Richard Prince fait à propos de son travail, alors en cas de procès tout peut devenir très compliqué… J’espère que votre Doliprane fait effet.

Et alors pour ce NFT ? La notoriété d’Emily aidant, il est sûr qu’il se vendra à bon prix. Mais il faudra surveiller les actualités à propos de l’œuvre composite derrière ce token, l’appât du gain pourrait pousser les auteurs éventuels à se manifester et vouloir une part du gâteau.

Rendez-vous le 14 mai pour la vente chez Christies, et peut être bientôt pour la suite de cette histoire si rebondissements il y a !

 

Jason KOEHRER

 

Sources :

 

 

 

Marques de luxes et réseaux sociaux : main dans la main dans une lutte anti-contrefaçon

 

          La contrefaçon, atteinte à un droit de propriété intellectuelle, constitue un réel fléau pour les maisons de luxe notamment. En ce sens, mardi 27 avril 2021, Gucci et Facebook ont fait part d’une plainte conjointement déposée en Californie à l’encontre d’une entité contrefactrice. Celle-ci aurait, via les réseaux sociaux Facebook et Instagram, vendu des produits contrefaisant la marque italienne Gucci.

                Le marché du luxe accorde une place fondamentale à la réputation et au prestige. Ainsi, la contrefaçon peut conduire les potentiels acheteurs à éviter ces produits, dès lors qu’ils perdent de leur renommée.

                Bien que ce soit la première fois que Gucci s’associe à un tel réseau social, ces plaintes conjointes n’ont pas émergé grâce à cette affaire. En ce sens, Amazon avait pu, en collaboration avec la marque Ferragamo, intenter de telles poursuites en contrefaçon en février 2021. Ces actions constituent une réelle mise en pratique de la devise selon laquelle « l’union fait la force ».

                Compte tenu de la crise sanitaire actuelle et de la montée en puissance du numérique, les ventes en ligne ne font que croître. Dès lors, la cyber-contrefaçon devient de plus en plus courante, coûte énormément d’argent, et constitue un sérieux manque à gagner pour les entreprises. En effet, à de réelles pertes économiques s’ajoutent des pertes de crédibilité, de notoriété et d’intégrité pour la marque contrefaite.

Campagne Beloved – Gucci

                Permettant de se procurer facilement des imitations de produits de luxe à petits prix, la contrefaçon menace tant les créateurs que les internautes et consommateurs. Ainsi, tel est l’objectif de la propriété intellectuelle, que de permettre au créateur de faire valoir ses droits, son monopole d’exploitation.

                L’union entre entreprises, en l’espèce Gucci et Facebook, permet donc de réguler ces échanges en ligne, et d’instaurer une relation de confiance entre plateformes et internautes. D’ailleurs, le communiqué annonçant l’action en justice, n’a pas manqué de faire savoir que « Plus d’un million de contenus ont été supprimés de Facebook et Instagram au cours du premier semestre 2020, sur la base de milliers de rapports de contenus contrefaits émanant de propriétaires de marques, dont Gucci ».

                Il semble que cette initiative permette tant à Gucci de préserver son authenticité, qu’à Facebook de ne pas perdre de crédibilité. Selon le communiqué, « Les réseaux sociaux doivent montrer que leurs plateformes ne sont pas des vecteurs de contrefaçons et sont sans danger pour les marques ». En ce sens, Facebook affirmait que cette collaboration lui a permis de « développer un solide programme de protection de la propriété intellectuelle ».

Constance NEVEU

 

Sources :

  • https://journalduluxe.fr/gucci-facebook-proces-contrefacon/
  • https://fr.fashionnetwork.com/news/Gucci-et-facebook-deposent-une-plainte-commune-contre-un-revendeur-de-contrefacon,1297935.html
  • https://www.inpi.fr/fr/comprendre-la-propriete-intellectuelle/les-enjeux-de-la-propriete-intellectuelle/lutter-contre-la-contrefacon

 

 

Le nouveau compte Instagram du MI5 illustre les nouveaux moyens de recrutement des services gouvernementaux

 

Il est évident qu’Instagram a depuis longtemps dépassé le statut de simple hébergeur de photo de chats et de paysages de montagne. Fort d’une communauté d’utilisateurs dépassant le milliard, une véritable économie d’influence s’est créée autour de la plateforme ; et c’est justement cette capacité d’influencer et fidéliser une audience qui intrigue certains services gouvernementaux.

Le service de renseignement responsable de la sécurité intérieure du Royaume-Uni, a ainsi lancée, par un communiqué son compte Instagram le vendredi 23 avril dans le but de « lever le voile sur ce qu’est réellement le travail au sein du service de sécurité et de proposer du contenu par lequel le MI5 brisera les mythes populaires sur son travail, expliquera le monde du renseignement, promouvra les opportunités de carrière et fera revivre les événements des 112 ans d’existence du MI5. ».

Si Ken McCollum, directeur du service, reconnait volontiers l’ironie pour un service de renseignement de chercher à être transparent avec le public, il ne s’agit pas d’une démarche isolée. Le MI5 suit ainsi une longue liste de service gouvernementaux utilisant les réseaux sociaux pour « humaniser » leur profession, comme la Police nationale française, ou encore la CIA, pionnière en la matière et n’ayant pas peur de s’essayer à l’humour, comme en 2014 ou son compte officiel communiqua « Non, nous ne savons pas où se trouve Tupac », en référence à la théorie voulant que ce dernier soit en réalité encore vivant dans les îles Caraïbes.

Cependant ces démarches ont d’abord pour objectif de moderniser les méthodes de recrutement des nouveaux agents au service des Etats. Une perspective pleinement revendiquée par le service gouvernemental. Le communiqué du MI5 indique clairement que « le MI5 a vraiment besoin d’un riche mélange de personnes talentueuses, issues de toutes les communautés du Royaume-Uni […] et veut étendre son champ d’action aussi largement que possible, y compris auprès de personnes qui n’ont jamais pensé à postuler chez nous. ».  Une perspective critiquable lorsque que le public visé est expressément défini par McCollum comme « le jeune public ».

Là encore, le MI5 n’est pas le premier organisme étatique à viser principalement une audience jeune – voire très jeune – à travers de multiples activités interactives sur les réseaux sociaux. L’exemple le plus flagrant est sans nulle doute celui de la Team Esport de l’armée américaine, de ses streamers ayant à passer des formations de recrutement identique à ceux des recruteurs classiques avant de pouvoir utiliser Twitch et utilisant leur influence pour diriger leur audience vers leur site officiel, comme en juillet 2020, ou de faux liens promettant des mannettes Xbox, redirigeaient en réalité sur une page de recrutement. 

Ce genre de pratique devient d’autant plus discutable lorsqu’est rappelé le fait que les jeunes entre 15 et 24 ans représente 41% des utilisateurs de la plateforme Twitch.

Ainsi, si l’activité du MI5 n’a pas encore donné lieu à ce genre de dérive, les véritables ambitions des services étatiques à travers l’utilisation des réseaux sociaux, parfois proche de la manipulation, se doivent d’être comprises de tous, et notamment des plus jeunes.

Olivier BIKILI

 

Sources :

 

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