BRÈVES DU 27 JANVIER AU 4 FÉVRIER 2025

Bonsoir à toutes et tous !

Les brèves du 27 janvier 4 février sont disponibles.

Cette semaine :

🤖 Comprenez en quoi la start-up chinoise DeepSeek risque de révolutionner l’IA

🚀 Un nouveau lancement d’Ariane 6 prévu pour très bientôt : quels objectifs pour le lanceur lourd européen ?

🇪🇺 Retour sur l’entrée en vigueur partielle du règlement IA Act et ses conséquences sur le cadre juridique européen en matière d’intelligence artificielle.

🎬 Accord entre Disney+ et les organisations du cinéma français : découvrez les inquiétudes qu’il génère pour l’industrie cinématographique française

En vous souhaitant une bonne semaine et une bonne lecture,

Le Collectif 🔆

DeepSeek : la start-up chinoise qui bouscule l’intelligence artificielle

 

Fondée en 2023 par Liang Wenfeng, la start-up chinoise DeepSeek est en passe de redéfinir les standards de l’IA. Grâce à son modèle de langage novateur, l’entreprise rivalise avec les géants américains en combinant performance et coût réduit. En effet, elle propose un chatbot bon marché devenu, devant ChatGPT, l’application gratuite la plus téléchargée aux États-Unis. Là où OpenAI investit des centaines de millions de dollars et mobilise des dizaines de milliers de puces, DeepSeek développe son modèle avec un budget d’environ 6 millions de dollars et seulement 2 000 puces.

Une révolution technologique

DeepSeek repose sur trois axes principaux :

                          – Une optimisation avancée : une gestion efficace des ressources informatiques permettant de réduire les coûts tout en garantissant sa performance.
                          – Un raisonnement par étapes : le recours à une technique améliorant la précision des réponses générées.
                          – Open source : volonté affichée d’encourager l’innovation collaborative.

Cette stratégie a porté ses fruits, provoquant un séisme dans le secteur technologique. En effet, le succès de DeepSeek a entraîné une perte de près de 1 000 milliards de dollars en valeur boursière pour les géants américains, avec par exemple une chute de 17 % de l’action Nvidia, acteur américain majeur. Face à cette concurrence accrue, OpenAI a riposté en lançant un nouvel outil de recherche avancée pour ChatGPT, mobilisant une puissance de calcul considérable.

En janvier 2025, DeepSeek a dévoilé Janus-Pro, un modèle d’IA destiné à concurrencer DALL-E 3, le générateur d’images d’OpenAI. La société chinoise a également annoncé l’intégration de DeepSeek dans Microsoft Azure notamment, renforçant son emprise sur l’écosystème technologique mondial. Toutefois, ce succès fulgurant a soulevé des critiques. DeepSeek est en effet accusée d’utiliser des techniques de « distillation », c’est-à-dire d’apprendre à partir de modèles existants sans autorisation, soulevant ainsi des questions de propriété intellectuelle. Par ailleurs, une récente fuite de données a exposé les historiques de plusieurs utilisateurs du service, suscitant des inquiétudes quant à la protection de la vie privée.

La CNIL s’est donc saisie de la question en France et a décidé d’ouvrir une enquête pour examiner les pratiques de DeepSeek en matière de gestion des données personnelles. Cette initiative illustre la volonté des régulateurs européens de surveiller de près l’évolution rapide de l’IA. Il convient en effet de souligner qu’aujourd’hui, les services d’IA les plus utilisés par les citoyens européens ne sont pas issus de sociétés européennes.

L’émergence de DeepSeek marque néanmoins un tournant dans la compétition mondiale. Si la start-up continue d’innover à une vitesse impressionnante, elle devra composer, comme les autres avec des enjeux éthiques et réglementaires de plus en plus pressants, notamment à l’échelle européenne.

Louise PARENT

Sources :

https://www.philonomist.com/fr/article/deepseek-lia-qui-fait-de-necessite-vertu?utm_source=LinkedIn+Pages&utm_campaign=socialpilot

https://www.usine-digitale.fr/article/03-02-2025-la-cnil-se-saisit-du-sujet-deepseek.N2226614

https://www.francetvinfo.fr/internet/intelligence-artificielle/sous-la-pression-de-l-ia-chinoise-deepseek-openai-devoile-un-nouvel-outil-pour-chatgpt_7052495.html

https://www.bbc.com/afrique/articles/cp8kyzw210eo

 

 

 

Une date enfin donnée pour le deuxième lancement du lanceur lourd européen Ariane 6

 

Le 26 février 2025 aura un lieu un évènement d’importance pour le spatial européen, en effet, à 13h24 heure locale et 17h24 heure de Paris, s’élancera le deuxième vol et 1er vol commercial d’Ariane 6, qui s’élancera depuis le Centre Spatial Guyanais pour projeter en orbite le satellite CSO-3.

Le nouveau lanceur lourd européen dans sa version A2 (deux boosters) doit délivrer le satellite 1h et 6 minutes après son décollage en orbite héliosynchrone à environ 800km du sol. L’orbite héliosynchrone est une orbite circulaire située entre 400 et 900 km passant d’un pôle à l’autre. Sa particularité est que le satellite passe toujours au-dessus du même point du globe à la même heure. Ainsi, il est possible de voir les modifications qu’a subi la région survolée en ayant toujours les mêmes angles pour la lumière et les ombres. Cette orbite est celle des satellites dédiés à l’observation de la Terre.

Le satellite est lancé pour le compte de la Direction Générale de l’armement et du CNES au profit du Commandement de l’espace. Le système CSO (composante spatiale optique) sera dès lors complet, après les lancements des deux premiers satellites respectivement le 19 décembre 2018, et le 29 décembre 2020, à chaque fois via Arianespace (même si les premiers lancements se firent via une fusée Soyouz opérée par Ariane).

Les satellites CSO (Composante Spatiale Optique) sont une composante clé du programme MUSIS (Multinational Space-based Imaging System), un système multinational d’observation de la Terre. Ces satellites ont été conçus pour remplacer les satellites Hélios 2, arrivés en fin de vie, en offrant une capacité bien plus avancée pour les besoins de la Défense française et de ses partenaires.

Le programme MUSIS vise à fournir des capacités d’observation optique de haute résolution pour répondre aux besoins militaires en matière de renseignement, de surveillance et de reconnaissance (ISR). Les satellites CSO permettent d’obtenir des images de la Terre dans des conditions variées, qu’il s’agisse d’observer des zones de conflits, de surveiller des infrastructures stratégiques, ou d’assister à la planification de missions militaires. Ils sont dotés de capacités améliorées, notamment en termes de résolution d’image et de rapidité d’acquisition.

Ce programme s’inscrit dans un contexte de coopération européenne en matière de défense, impliquant des pays comme l’Allemagne, l’Italie et la Belgique, qui bénéficient également des données produites par ces satellites dans le cadre de la mutualisation des moyens spatiaux. Ainsi, CSO contribue non seulement à la défense nationale, mais aussi à l’efficacité de la collaboration européenne dans le domaine spatial.

Le lancement de CSO-3 a fait l’objet d’une véritable saga, puisqu’à l’origine prévu sur Ariane 6 en 2021, les retards de développement de celle-ci avaient poussé le ministère des armées à faire appel à une fusée Soyouz à nouveau pour un lancement prévu en 2022. Mais ce plan fut également contrecarré par la suspension des relations de coopération spatiale avec la Russie.

Pour ce premier vol commercial, la surveillance militaire s’annonce renforcée en raison de la nature de la charge utile. Ainsi, en plus de la traditionnelle présence des forces armées de Guyane, du 3eme régiment d’infanterie et du 9eme régiment d’infanterie marine et de la surveillance radar et par hélicoptère de l’armée de l’air, des moyens aériens supplémentaires (Rafales, E-3F AWACS, A330 MRTT) seront déployés au titre de l’opération Bubo.

Ange ANTONSANTI

Sources :

https://cnes.fr/evenements/deuxieme-lancement-dariane-6-satellite-cso-3

https://www.opex360.com/2025/01/28/arianespace-confirme-la-date-de-la-mise-sur-orbite-du-satellite-militaire-dobservation-cso-3/

https://www.linkedin.com/company/cnes/posts/?feedView=all

https://newsroom.arianespace.com/the-cso-3-satellite-launch-by-arianespace-for-frances-dga-and-cnes-on-behalf-of-the-french-air-and-space-forces-space-command-cde-is-scheduled-for-february-26-2025?lang=eng

https://www.linkedin.com/company/arianegroup/posts/?feedView=all

 

 

 

 

L’Europe pionnière dans la régulation mondiale de l’intelligence artificielle

 

L’Union européenne marque un jalon historique dans la régulation des technologies émergentes avec l’entrée en vigueur partielle de l’AI Act ce 2 février 2025. Ce règlement introduit un cadre juridique contraignant qui vise à concilier l’innovation technologique avec la protection des droits fondamentaux. Son approche novatrice repose sur une classification des systèmes d’intelligence artificielle selon quatre niveaux de risque, établissant ainsi une gradation des obligations réglementaires proportionnée aux enjeux.

La première phase d’application, entrée en vigueur ce 2 février, cible spécifiquement les pratiques jugées inacceptables au regard des droits fondamentaux. Cette étape initiale prohibe par exemple formellement l’utilisation des systèmes de notation sociale, ces algorithmes qui attribuent des scores aux citoyens en fonction de leurs comportements et interactions sociales. Le texte interdit également les dispositifs de police prédictive individuelle, qui visaient à établir des profils de risque criminel, considérant que ces pratiques portent atteinte à la présomption d’innocence. Dans la sphère professionnelle et éducative, la reconnaissance des émotions est désormais proscrite, protégeant ainsi la dignité et l’autonomie des employés et des élèves. L’identification biométrique en temps réel dans l’espace public fait également l’objet d’une interdiction de principe, assortie toutefois d’exceptions strictement encadrées pour les forces de l’ordre, notamment dans le cadre de la lutte antiterroriste ou la recherche d’enfants disparus.

Puis, le déploiement du règlement suit un calendrier progressif élaboré : une étape cruciale interviendra notamment le 1er août 2025 avec l’entrée en vigueur des obligations de transparence applicables aux modèles d’IA à usage général. Ces dispositions imposeront aux développeurs de grands modèles de langage et de génération d’images une documentation technique détaillée ainsi qu’une transparence accrue sur leurs données d’entraînement. L’année 2027 marquera une nouvelle phase déterminante avec l’application du régime des systèmes à haut risque, imposant des évaluations préalables rigoureuses dans des secteurs sensibles tels que les infrastructures critiques, l’éducation, l’emploi, les services financiers et la justice. Enfin, l’effectivité du règlement repose sur un dispositif institutionnel et des mécanismes de sanctions dissuasifs. La supervision sera assurée par une nouvelle entité, le Bureau européen de l’IA, en étroite collaboration avec les autorités nationales comme la CNIL en France. Toutefois, l’application effective de l’AI Act fait face à des défis majeurs : outre les débats techniques sur la transparence des données d’entraînement, le texte devra résister aux pressions des géants américains du numérique, soutenus par leur administration. Des associations professionnelles ont déjà exprimé leurs réserves, notamment sur les questions de propriété intellectuelle. La mise en œuvre effective de cette réglementation va donc constituer un test pour la capacité de l’Europe à imposer ses standards dans l’économie numérique mondiale.

Lilou VAUDRAUX

Sources :

https://www.lemonde.fr/pixels/article/2025/02/03/la-france-se-dote-d-un-institut-national-pour-l-evaluation-et-la-securite-de-l-intelligence-artificielle_6529185_4408996.html

https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/02/02/intelligence-artificielle-les-premieres-mesures-du-reglement-europeen-ai-act-entrent-en-vigueur_6527570_3234.html

https://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20240308IPR19015/intelligence-artificielle-les-deputes-adoptent-une-legislation-historique

https://www.rtbf.be/article/la-toute-premiere-legislation-generale-au-monde-sur-l-ia-est-europeenne-et-entre-en-vigueur-ce-2-fevrier-11498120

https://www.letemps.ch/cyber/l-ia-act-entre-en-vigueur-dans-l-union-europeenne-des-utilisations-inacceptables-desormais-interdites?srsltid=AfmBOorKGCaYPWvImWuOq8N2RfR9DGq605pQtT0MJvMOVEBoJ8-BXfbL

https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/ce-que-change-l-ia-act-dont-les-premieres-mesures-entrent-en-vigueur-02-02-2025-2581362_47.php#11

https://france.representation.ec.europa.eu/informations/intelligence-artificielle-les-premieres-regles-de-la-legislation-de-lue-sontdesormaisapplicables20250203_fr#:~:text=3%20f%C3%A9vrier%202025-,Intelligence%20artificielle%20%3A%20les%20premi%C3%A8res%20r%C3%A8gles%20de%20la%20legislation%20de%20l,ce%20dimanche%202%20f%C3%A9vrier%202025

https://www.francetvinfo.fr/replay-jt/franceinfo/21h-minuit/23-heures/intelligence-artificielle-des-dispositions-europeennes-entrent-en-vigueur_7052597.html

 

 

 

 

Le nouvel accord avec Disney+ modifiant la chronologie des médias et suscitant l’inquiétude du cinéma français

 

Le 29 janvier 2025, Disney+ a signé un accord majeur avec les organisations du cinéma français, modifiant significativement la chronologie des médias en France. Cet accord permet à la plateforme de diffuser ses films neuf mois après leur sortie en salles, contre dix-sept mois auparavant. En contrepartie, Disney+ s’engage à investir 25 % de son chiffre d’affaires net annuel généré en France dans le financement d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles européennes et françaises. 

La chronologie des médias en France

La chronologie des médias en France est un dispositif législatif conçu pour réguler la diffusion des films après leur sortie en salles et garantir un équilibre entre les différents acteurs de l’industrie cinématographique. Son objectif principal est de protéger l’exploitation en salles, qui reste le principal moteur de rentabilité pour les films, tout en assurant un financement pérenne du cinéma français. En effet, les délais imposés permettent aux salles de cinéma de maximiser leurs recettes avant que les œuvres ne deviennent accessibles sur d’autres supports. Ensuite, les chaînes de télévision payantes, qui investissent massivement dans le cinéma, bénéficient d’une fenêtre exclusive avant l’arrivée des films sur les plateformes de streaming et les chaînes gratuites. Ces dernières, souvent soutenues par des fonds publics, doivent également attendre leur tour afin de préserver leur modèle économique. Ce système vise donc à garantir une diversité de financement pour la création cinématographique et à préserver une offre de films variée et accessible à tous les publics. Toutefois, avec l’essor des plateformes de streaming et l’évolution des habitudes de consommation, cette chronologie des médias fait l’objet de nombreuses révisions et négociations, notamment pour s’adapter aux nouveaux enjeux du marché.

Le nouvel accord entre Disney+ et le cinéma français

Avec ce nouvel accord, Disney+ a obtenu une réduction significative du délai de diffusion de ses films, passant de 17 à 9 mois après leur sortie en salles, une avancée majeure pour la plateforme qui cherchait à mieux concurrencer ses rivaux sur le marché français. Cette réduction du délai est accompagnée d’un engagement financier accru de la part de Disney+, qui accepte d’investir 25 % de son chiffre d’affaires net annuel généré en France dans le financement d’œuvres cinématographiques et audiovisuelles européennes et françaises. Sur une période de trois ans, cet investissement se traduira par le financement d’un minimum de 70 films, englobant une diversité de genres et de budgets afin de garantir une certaine représentativité du cinéma français et européen.

En obtenant cette fenêtre de diffusion avancée, Disney+ sécurise ainsi une meilleure attractivité pour ses abonnés, qui auront accès aux films bien plus rapidement qu’auparavant, évitant ainsi la frustration liée aux longs délais imposés par la précédente chronologie des médias. Par ailleurs, cet accord témoigne d’une adaptation aux nouvelles habitudes de consommation du public, qui privilégie de plus en plus le streaming au visionnage en salle ou à la télévision classique. Cette évolution pourrait également servir de modèle pour d’autres plateformes comme Netflix ou Amazon Prime Video, qui chercheront sans doute à obtenir des conditions similaires. Toutefois, bien que cet accord permette un apport financier supplémentaire au cinéma français, il soulève de nombreuses interrogations quant à son impact sur l’ensemble du secteur.

Les inquiétudes suscitées par cet accord en France

Bien que cet accord soit perçu comme une avancée pour la plateforme Disney+, il suscite de vives inquiétudes au sein de l’industrie cinématographique française, notamment en raison de son impact potentiel sur l’équilibre du financement du cinéma. L’un des principaux points de tension concerne la position de Canal+, acteur historique du financement du cinéma français, qui se retrouve fragilisé par ces nouvelles règles. La chaîne cryptée, qui investit environ 200 millions d’euros par an dans la production cinématographique française, bénéficie d’une fenêtre d’exclusivité à six mois après la sortie en salles. En comparaison, Disney+, qui a obtenu un passage à neuf mois, ne s’engage à investir que 40 à 60 millions d’euros par an dans le cinéma français, soit bien moins que Canal+. Certains craignent que cet écart ne favorise un désengagement progressif de Canal+, qui pourrait revoir à la baisse ses investissements si les plateformes de streaming obtiennent des conditions de plus en plus favorables sans y contribuer autant.

En outre, il existe un risque non négligeable de voir le public privilégier l’attente d’une sortie sur Disney+ plutôt que de se déplacer en salles, ce qui pourrait affaiblir le modèle économique des exploitants de cinéma. La pression exercée par Disney+ pour réduire son délai de diffusion pourrait également inciter d’autres plateformes comme Netflix et Amazon Prime Video à exiger des conditions similaires, ce qui bouleverserait profondément la chronologie des médias et remettrait en question son rôle dans le financement du cinéma français. Enfin, certains professionnels de l’industrie redoutent une dépendance accrue aux plateformes américaines, qui, bien qu’elles investissent dans la production française, pourraient privilégier des projets plus conformes aux attentes du marché international au détriment d’une certaine diversité culturelle et artistique.

Jade BOBOCESCU-DARDE

Sources :

https://www.numerama.com/pop-culture/830137-comment-fonctionne-la-chronologie-des-medias.html 

https://www.lesnumeriques.com/cine-svod/chronologie-des-medias-disney-signe-un-accord-pour-proposer-plus-vite-ses-films-sur-disney-n232538.html 

https://www.cbnews.fr/medias/image-chronologie-medias-disney-conclut-accord-avec-professionnels-90236 

https://www.lepoint.fr/economie/diffusion-des-films-disney-sort-gagnant-dans-la-nouvelle-chronologie-des-medias-29-01-2025-2581129_28.php 

https://www.humanite.fr/medias/cinema/disney-chronologie-des-medias

https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000126565.html

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