Bonsoir à toutes et à tous,
Les brèves du 07 au 14 Avril sont disponibles sur notre blog.
Cette semaine :
🐭 Informez-vous sur la tombée dans le domaine public de la fameuse souris de Disney
📺 Apprenez en davantage sur la polémique dont fait l’objet le président de la commission d’enquête sur la TNT
🗞️ Droits voisins : l’Autorité de la concurrence sanctionne Google d’une amende de 250 millions d’euros pour le non respect d’engagements issus d’une précédente décision
📊 Découvrez la fuite de données chez AT&T touchant plus de 73 millions de comptes clients
👩🚀Renseignez vous sur le retour de l’astronaute américaine Loral O’Hara depuis l’ISS
En vous souhaitant une bonne lecture et une bonne semaine !
Le Collectif ☀
#IPIT #IP #IT #M1PIDN #CollectifIPIT
Une nouvelle ère pour Mickey Mouse : la célèbre souris tombe dans le domaine public
À peine 24 heures après que la toute première version de la célèbre souris Disney soit officiellement tombée dans le domaine public, l’annonce de deux nouveaux films d’horreur indépendants mettant en vedette l’emblématique rongeur a secoué l’industrie cinématographique. Désormais, chacun est libre d’utiliser la toute première incarnation de Mickey à sa guise. Le 2 janvier 2024, deux œuvres ont été dévoilées, exploitant librement le personnage de Mickey Mouse, suite à l’expiration des droits d’auteur du court-métrage culte en noir et blanc « Le Bateau à vapeur de Willie » datant de 1928.
Le premier film d’horreur, baptisé « Mickey’s Mouse Trap », promet une expérience terrifiante avec un tueur masqué arborant les traits de Mickey, traquant un groupe d’amis dans une salle d’arcade. Toujours dans le même registre, un second long-métrage mettra en scène une souris sadique semant la terreur parmi les passagers innocents d’un ferry.
Cependant, Disney reste vigilant quant aux interprétations de son personnage et n’hésitera pas à prendre des mesures légales si nécessaire pour protéger son héritage. En 2013, Disney avait déjà prévu le coup en lançant une version actualisée de Mickey, rendant ainsi difficile la reproduction exacte de la version de 1928 sans empiéter sur les droits de la société.
En effet, Disney a tout fait pour que la protection de son personnage s’étende dans le temps. En effet, en 1928, la durée de protection du droit d’auteur était de 56 ans, ce qui signifie que Mickey aurait dû entrer dans le domaine public en 1984. Cependant, grâce aux efforts de lobbying de Disney, cette échéance a été repoussée à plusieurs reprises, aboutissant finalement à la prolongation des droits d’auteur à 95 ans.
C’est ainsi qu’une nouvelle ère s’ouvre pour Mickey Mouse, offrant aux créateurs la possibilité d’explorer et de réinventer ce personnage emblématique, tout en préservant son héritage et son importance dans la culture populaire.
Idil SENOL
Sources :
Le président de la commission d’enquête sur la TNT vivement critiqué après son passage dans TPMP
La semaine dernière, nous parlions déjà de la commission d’enquête mise en place à l’occasion du renouvellement des attributions des fréquences de la TNT. Le 02 avril 2024, Quentin Bataillon, président de la commission d’enquête sur la TNT, également député du parti Renaissance, s’est rendu sur le plateau de l’émission Touche Pas à Mon Poste, animée par Cyril Hanouna, pour faire le bilan de ses travaux.
Cette apparition a été vivement critiquée puisque Hanouna avait lui-même fait l’objet d’une audition durant l’enquête et que les rapports de cette commission n’ont toujours pas été rendus. Lors d’une séquence, on peut voir le président parler d’un autre auditionné, Yann Barthès, le présentateur de l’émission Quotidien, qualifiant son attitude d ‘ « arrogante ». De même, certains ont perçu une certaine complaisance et un manque d’impartialité du député à l’égard d’Hanouna. Un éditorialiste de l’émission Quotidien a notamment relevé une proximité malvenue entre l’animateur et le député, notamment lorsque ce dernier s’est vu offrir un t-shirt, floqué d’une blague faite par Hanouna durant son audition. En outre, le député a félicité Hanouna pour la pluralité des invités de l’émission.
Yann Barthès a réagi brièvement aux propos tenus exprimant des regrets quant au comportement du député qui aurait « foutu en l’air une commission qui aurait pu apporter quelque chose au débat démocratique » et qui aurait également « alimenté la machine à haine ».
Dans un communiqué, la présidente de l’Assemblée nationale a tenu a rappelé au président de la commission d’enquête que « tant que les conclusions d’une commission d’enquête ne sont pas rendues publiques, le président, le rapporteur et les membres de la commission doivent faire preuve de réserver et de discernement dans leurs prises de position et leurs expressions publiques, afin de garantir la sérénité des travaux et la crédibilité des investigations ».
Le rapporteur de la commission d’enquête, Aurélien Saintoul, député LFI, dénonce un manque du président à son devoir de réserve et de neutralité et appelle à sa démission. Manuel Bompard, autre député LFI, a accusé le président de la commission d’enquête de « couvrir Hanouna, pourtant largement sanctionné par l’ARCOM ». Il dénonce une proximité entre le parti Renaissance et Bolloré. De même, du côté du parti Renaissance, Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l’Assemblée et Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement ont désapprouvé le jugement émis par le député sur le journaliste Barthès ainsi que le cadeau reçu par le député de la part d’Hanouna. Une députée écologiste a également annoncé avoir saisi le déontologue de l’Assemblée nationale.
Jérôme Guedj, député socialiste et membre de la commission regrette le discrédit que cette apparition télévisuelle a pu jeter sur l’enquête. Il relève cependant que cette commission d’enquête aura permis de mettre en avant le fait que lorsque que des fréquences de TNT sont attribuées à une chaine, la chaine se doit de respecter les lois existantes.
Le député Bataillon reconnaît sa maladresse et évoque des regrets quant à ses propos mais ne compte pas quitter son poste. Il assure que son impartialité n’a jamais été remise en cause. Dans le règlement de l’Assemblée nationale, il ne figure aucune procédure de destitution pour un président de commission d’enquête. Ainsi, le principal intéressé pourrait être écarté de la présidence uniquement par sa propre décision.
Jeanne BUCLEZ
Sources :
Google sanctionné par l’Autorité de la concurrence pour non-respect de ses engagements sur le terrain des droits voisins
L’Autorité de la concurrence a sanctionné Google ce 15 mars 2024, d’une amende de 250 millions d’euros par la décision 24-D-03, après avoir constaté des défaillances dans la réalisation de certaines obligations contractuelles établies par la précédente décision de l’Autorité 22-D-13 du 21 juin 2022. Ces différents engagements que les sociétés Alphabet Inc, Google LLC, Google Ireland Ltd et Google France se devaient de tenir, étaient destinées à réguler les interactions entre Google et les éditeurs de presse, en accord avec les lois sur les droits voisins.
Depuis plusieurs années, l’Autorité de la concurrence a été impliquée dans de nombreuses décisions visant à réguler les pratiques des plateformes numériques telles que Google dans le domaine de la presse. Cette régulation s’est intensifiée avec l’adoption de la loi du 24 juillet 2019 sur les droits voisins, qui visait à rééquilibrer les relations entre les éditeurs de presse et les plateformes numériques en matière de rémunération des contenus protégés.
Dans ce cadre, Google s’était engagé à respecter certains principes de négociation avec les éditeurs et agences de presse, notamment en garantissant la transparence, l’objectivité et la non-discrimination dans les processus de négociation. Cependant, l’Autorité de la concurrence a constaté plusieurs manquements de la part de Google dans la mise en œuvre de ces engagements. En effet Google a été accusé de ne pas avoir coopéré de manière adéquate avec le mandataire chargé du suivi et du contrôle de la mise en œuvre des engagements. L’Autorité constate également des retards et des lacunes dans la communication des informations nécessaires, compromettant ainsi le bon déroulement du processus de contrôle. Également, des opacités dans la méthodologie de calcul de la rémunération, ainsi que des discriminations présumées entre les éditeurs de presse ont aussi été relevées.
En outre, le lancement du service d’intelligence artificielle nommé « Bard » par Google (aujourd’hui appelé « Gemini ») a soulevé des préoccupations supplémentaires. L’utilisation de contenus protégés sans notification préalable aux éditeurs et agences de presse, ainsi que l’absence de solution technique permettant aux titulaires de droits de s’opposer à cette utilisation sans affecter l’affichage de leurs contenus sur d’autres services de Google, ont été pointées du doigt. En effet, le service ne propose aucune fonctionnalité « d’opt-out » pour s’opposer à ces utilisations de contenus.
Face à ces manquements, l’Autorité de la concurrence a ainsi décidé d’infliger une amende de 250 millions d’euros aux sociétés Alphabet Inc, Google LLC, Google Ireland Ltd et Google France. Cette sanction, bien que significative, vise à réaffirmer l’importance du respect des engagements pris dans le cadre des régulations en vigueur. En parallèle, Google a proposé des mesures correctives pour remédier aux violations identifiées par l’Autorité, signe d’une volonté de coopération avec les autorités de régulation de la part de cette GAFAM.
Lucas SANFILIPPO
Sources :
Fuite de données chez le géant de la téléphonie américaine AT&T
Dans un communiqué officiel publié le samedi 30 mars, le géant des télécommunications en Amérique du Nord, AT&T, a confirmé être victime d’une fuite de données, avec des informations personnelles de ses clients divulguées sur le dark web.
Selon l’entreprise, plus de 73 millions de comptes clients, peu importe leur ancienneté ont été touchés par cette brèche de sécurité. Cette firme a précisé que cet incident concerne « environ 7,6 millions de titulaires de comptes AT&T actuels et 65,4 millions d’anciens titulaires de comptes » selon leur rapport d’évaluation préliminaire.
L’origine de la fuite n’est pas encore formellement déterminée avec certitude, que ce soit entre la maison mère d’AT&T ou de l’un de ses fournisseurs. Cependant, il est sûr et certain que les données concernées datent de 2019 ou antérieurement. Ces données comprennent des informations sensibles telles que des numéros de sécurité sociale, des adresses e-mail et postales, des numéros de téléphone et des dates de naissance.
En réponse à cette brèche de sécurité et suite à la publication des données sur un forum du dark web, AT&T a réagi pour sécuriser les codes d’accès des comptes à quatre chiffres de ses clients en les réinitialisant. Ces codes sont facilement déchiffrables, étant donné qu’ils peuvent être personnalisés par les clients eux-mêmes, et peuvent donc correspondre à des informations divulguées, comme par exemple une date de naissance ou une adresse.
Cette fuite de données ne serait pas récente, en ce que son contenu ressemblerait à une violation de données similaire revendiquée par un pirate informatique en août 2021. Ce hacker n’avait pas pu être reconnu, car il n’avait partagé à cette occasion, qu’une fraction de données, empêchant son identification. Si cette concordance est confirmée, AT&T risque de devoir faire face à des poursuites judiciaires si elle n’a pas pu informer les clients concernés par la fuite de leurs données dès cet instant, alors que de nombreuses années se sont écoulées entre temps.
Paul LECOMPTE
Sources :
Retour depuis l’ISS pour l’astronaute américaine Loral O’Hara
Ce 6 avril a sonné la fin de la mission MS-24, menée par l’agence spatiale russe, Rocosmos. Elle comptait à son bord deux astronautes russes et une astronaute américaine, Loral O’Hara. Il s’agissait d’un séjour pour ces trois astronautes à bord de la Station Spatiale Internationale. La mission, qui a débuté le 15 septembre 2023 a donc duré plus de deux cents jours.
L’équipage n’est cependant pas revenu au complet. En effet, les deux cosmonautes russes, Oleg Kononenko et Nikolai Chub sont restés à bord de l’ISS, laissant deux places vides, comblées par le cosmonaute russe Oleg Novitski et la première cosmonaute biélorusse Marina Vassilevskaïa.
Cette mission coopérative entre la Russie et les États-Unis, qui n’est pas la dernière car il y a justement la mission MS-25 dont faisait partie Marina Vassilevskaïa, montre l’ISS comme l’un des derniers liens de la coopération spatiale entre ces deux puissances traditionnelles.
Ken SERAIN-YAMASAKI
Sources :