BRÈVE DU 17 AU 23 DÉCEMBRE

Parce que se tenir informé de l’actualité est primordial, voici l’actualité qu’il fallait retenir pour la semaine du 17 décembre au 23 décembre !

Fornite et les accusations de plagiat: suite et…fin? Les créateurs de « Fortnite » accusés d’avoir plagié la danse d’un des personnages du « Prince de bel air »

 

L’acteur Alfonso Ribeiro, jouant le rôle de Carlton dans la série à succès des années 90, saisit la justice américaine pour plagiat. En effet, il prétend que la société Epic Games a utilisé « sans autorisation la danse, marque de fabrique d’Alfonso Ribeiro »

 

Cette danse, appelée la « Fresh dance » serait dans le jeu vidéo Fortnite identique à la danse que l’acteur a créée pour le rôle de son personnage.

 

L’acteur dans sa plainte estime qu’Epic games ne peut s’approprier cette danse pour en tirer des bénéfices, il réclame devant un tribunal fédéral de Los Angeles des dommages et intérêts.

 

Alfonso Ribeiro n’est pas le seul à intenter une action contre Epic games, l’artiste 2 Milly a, lui aussi, engagé des poursuites contre la société pour avoir copié sa danse « Milly Rock » (On en parle juste ici: http://master-ip-it-leblog.fr/breve-du-3-decembre-au-9-decembre/).

https://www.20minutes.fr/arts-stars/television/2398083-20181218-video-carlton-prince-bel-air-accuse-jeu-fortnite-avoir-plagie-danse

Disney accusé d’appropriation culturelle pour avoir déposé l’expression « Hakuna Matata »

Depuis quelques semaines, de nombreux articles de médias d’Afrique de l’Est accusent Disney d’appropriation culturelle. En effet, en 2003, Disney enregistre « Hakuna Matata » en tant que marque déposée pour l’exploiter dans l’impression textile.

Or « Hakuna Matata » est une expression kiswahili que l’on peut traduire par « pas de problèmes », et le kiswahili est la langue la plus parlée d’Afrique de l’Est. C’est une langue officielle dans certains pays parlée par plus de 150 millions de personnes.

Nguigi Wa Thiong’o professeur de littérature comparée à l’Université de Californie, critique ce dépôt : « Ce serait comme déposer la phrase “comment ça va” où “il pleut des cordes”. C’est une phrase commune qu’on utilise tous les jours. Aucune entreprise ne peut la posséder ».

Il existe une pétition en ligne contre le dépôt de la marque « Hakuna Matata» qui dénonce une appropriation colonialiste d’une expression que l’entreprise Disney n’a pas créée.

http://www.slate.fr/story/171315/hakuna-matata-disney-appropriation-culturelle-marque-kiswahili

 

Amazon envoie 1700 enregistrements audio à la mauvaise personne

Selon le magazine allemand c’t, une personne propriétaire de l’enceinte intelligente Amazon dotée de l’intelligence artificielle Alexa s’est retrouvée en possession de 1700 fichiers audio appartenant en réalité à une autre personne.

Agissant dans le cadre du règlement général sur la protection des données (RGPD) qui permet l’accès à ses données, leur rectification ou leur suppression, un client a demandé à Amazon l’envoi de ses fichiers sonores. Manque de chance, si le géant du web a bien transmis des fichiers, ce ne sont pas ceux du client qui avait fait la requête RGPD, mais ceux d’un autre possesseur de l’enceinte intelligente qui ont été envoyés.

Ces fichiers contiennent l’enregistrement sonore de voix issus d’un salon, d’une chambre à coucher ainsi qu’une salle de bain.

Le propriétaire des fichiers a été retrouvé grâce au mauvais destinataire qui a contacté les médias, Amazon n’ayant pas averti la victime de son erreur de destinataire.

Le magazine dénonce la manœuvre d’Amazon « Ce désastre n’aurait jamais eu lieu si Amazon avait supprimé les fichiers vocaux en temps voulu au lieu de les sauvegarder indéfiniment dans [son cloud] »

Cette affaire interroge sur la place des données personnelles au regard des conséquences dans notre vie privée des nouveaux objets connectés proposés par les entreprises.

https://www.numerama.com/tech/450138-enceinte-echo-amazon-envoie-par-erreur-1-700-fichiers-sonores-a-la-mauvaise-personne.html/amp?__twitter_impression=true&fbclid=IwAR0ThM6UP3TmZ0k7TR5OweCePK0mYO_ldXLpRBBn12r5C00VniNgHWFO3u8

Données privées: l’UE donne deux mois aux Etats-Unis pour nommer un médiateur permanent

Au cours de l’évaluation annuelle du « Privacy Shield » de l’Union Européenne ce mercredi 19 décembre, la Commission européenne a estimé que «les États-Unis continuent à assurer un niveau adéquat de protection des données à caractère personnel» et avait tenu compte des première observations formulés au cours de la première observation annuelle en participant à la certification de plus de 3850 sociétés dont : Google, IBM, Microsoft ainsi que de nombreuses PME.

Malgré tout, l’institution européenne souhaite aller plus loin en donnant à Washington deux mois pour nommer un médiateur permanent afin de «veiller à ce que les plaintes concernant l’accès par les autorités américaines aux données à caractère personnel soient traitées» et de permettre des relations fiables entre l’UE et les Etats-Unis en matière de protection des données.

En cas de manquement, L’exécutif européen envisagera des mesures de sanction à l’encontre des Etats-Unis, pouvant, selon elle, aller jusqu’à une suspension de l’accord  sur la protection des données signé sous l’ère de Barack Obama.

http://www.strategies.fr/culture-tech/4022311w/donnees-privees-lue-donne-deux-mois-aux-etats-unis-pour-nommer-un-mediateur-permanent.html

Uber : sanction de 400.000€ pour une atteinte à la sécurité des données des utilisateurs

A la suite de la révélation en novembre 2017 par la société UBER d’un vol de données personnelles à l’encontre de ses utilisateurs, le G29 (Groupe des CNIL Européennes) a ouvert une enquête dans le but de coordonner les procédures d’investigation des différentes autorités de protection des données. Cette enquête a finalement permis l’identification du mode opératoire des malfaiteurs et estimé le vol de données à plus de 57 millions d’utilisateurs, dont 1,4 millions situés sur le territoire français.

Selon la formation restreinte de la Commission, la société UBER aurait manqué à son obligation de sécurité des données personnelles et aurait pu éviter l’attaque si certaines mesures avaient été mises en place.

Le RGPD n’étant pas applicable compte tenu de la date des faits, la CNIL a finalement condamné la société Uber France SAS à une amende de 400 000 euros et procédé à la publicité de la décision afin de sensibiliser les opérateurs.

D’autres autorités européennes avaient déjà pris des sanctions relatives aux mêmes faits, comme l’autorité néerlandaise le 6 novembre 2018 (600 000 euros d’amende), ou encore l’autorité britannique le 6 janvier dernier (385 000 livres).

https://www.cnil.fr/fr/uber-sanction-de-400000eu-pour-une-atteinte-la-securite-des-donnees-des-utilisateurs

Merci à Rémi Corbinaud et Renan Huchet. Rendez-vous la semaine prochaine, même heure, pour la prochaine brève et bonnes fêtes!

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