Parce que se tenir informé de l’actualité est primordial, voici l’actualité qu’il fallait retenir pour la semaine du 21 au 26 janvier!
Droit à l’oubli pour chirurgienne suspendue : une mise en balance entre intérêt public et intérêt légitime de la praticienne
Pour se protéger de la mauvaise presse que représentait son référencement sur un site non officiel compilant une liste-noire de médecins néerlandais, une chirurgienne néerlandaise use de son droit à l’oubli. Cette dernière fut en effet suspendue par l’Ordre des médecins mais a obtenu gain de cause, lui permettant d’exercer avec une période de sursis. Pourtant, son nom ne fut pas retiré du site, qui de plus apparaissait en premier dans les résultats de recherches Google lorsque son nom était rentré dans le moteur de recherches. Sa demande de déréférencement est tout d’abord rejetée par Google, qui prétend que les informations contenues sur la page sont d’intérêt public. Sa demande fut néanmoins accueillie par le tribunal, qui estime qu’il relève d’un intérêt légitime de la médecin à ce que « son nom ne soit pas instantanément associé à une liste noire de docteurs à chaque fois que son nom [était] tapé dans Google », et que cet intérêt était «supérieur à l’intérêt du public de pouvoir découvrir cette information de cette manière».
La marque de houmous ‘Me Too!’ contrainte à changer de nom
L’entreprise londonienne « Me too ! » a choisi cette solution pour enrayer la dégringolade de ses ventes. L’entrepreneuse, qui avait envisager d’utiliser #MeToo comme un argument publicitaire, s’est finalement ravisée : « Nous avions pensé à une campagne du type « Me too! soutient #MeToo », mais nous ne voulions pas utiliser la souffrance d’autres femmes dans le but de faire du profit». La marque, qui existait depuis 14 ans changera donc de nom pour s’émanciper de l’association entre le mouvement et son houmous.
https://www.slate.fr/story/172713/houmous-me-too-changement-nom?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2V3LP-stor_3AZizkO4ILlF1NeSgCzkJiQvOTpRITvt7WqfHgOMb1A0F4#Echobox=1548516383
Lutte contre les vidéos conspirationnistes
Les vidéos aux tendances conspirationnistes hébergées sur Youtube ne seront désormais plus recommandées sur la plateforme. Les vidéos concernées sont notamment celles portant sur les attentats du 11 septembre ou des vidéos de désinformation. Ces mesures sont louables et nécessaires, mais doivent agir de concert avec d’autres plateformes, puisque, ainsi que Le Monde le révélait il y a un peu plus d’une semaine: « Si YouTube est souvent considéré comme le principal diffuseur de théories du complot, les sites de streaming n’échappent pas tout à fait au virus», en citant l’exemple d’Amazon et Netflix. Une première étape dans la lutte contre la désinformation et les fake newsse doit néanmoins d’être saluée.
Google va faire appel de l’amende record infligée par la CNIL
Google va faire appel de l’amende record de 50 millions d’euros, infligée par la CNIL pour défaut d’informations des utilisateurs sur l’exploitation de leurs données a annoncé mercredi 23 janvier, un porte-parole du géant américain : « Nous avons travaillé d’arrache-pied pour créer un processus de consentement RGPD [le règlement européen sur la protection des données] pour les annonces personnalisées qui soit le plus transparent et le plus simple possible. (…) Nous sommes également préoccupés par les conséquences de cette décision sur les éditeurs, les créateurs de contenu original et les sociétés de technologie en Europe et ailleurs ». L’amende infligée paraît cependant modeste au regard de la puissance financière de Google : sa maison mère Alphabet a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires en hausse de 23 % à 110,9 milliards de dollars et un bénéfice net de 12,7 milliards.
https://www.20minutes.fr/sciences/2434459-20190123-donnees-personnelles-google-va-faire-appel-amende-infligee-cnil
L’assistance de l’Etat aux victimes de cyber malveillance
Environ 36 000 personnes ont eu recours en 2018 au service de la plate-forme de l’Etat destinée à aider les victimes de malveillance informatique, selon les chiffres qu’elle a publiés mardi 22 janvier. Cette plate-forme a été créée afin d’offrir une solution aux victimes d’actes de malveillance informatique les moins sophistiqués (virus, rançongiciels, escroqueries…). Les victimes, après avoir renseigné leur situation sur le site, se voient proposer des coordonnées de professionnels de l’informatique à proximité de leur domicile. Les victimes sont en large majorité des particuliers. Au cours d’une visite le jeudi 24 janvier aux équipes de la plate-forme, Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’intérieur, a salué ce qui s’apparente selon lui à « une police de sécurité quotidienne du monde cyber».
Merci à Mathilde Nilsson! Rendez-vous la semaine prochaine, même heure, pour la prochaine brève!