Parce que se tenir informé de l’actualité est primordial, voici l’actualité qu’il fallait retenir pour la semaine du 26 novembre au 2 décembre !
Les données personnelles de 500 millions de clients du groupe hôtelier Mariott ont été dérobées
Le groupe hôtelier Mariott a connu une faille dans son système de réservation. C’est en effet plus de 500 millions de clients du groupe hôtelier qui seraient concernés par cette brèche de données. Parmi les données dérobées se retrouvent « les noms, prénoms, dates de naissance, numéros de téléphone et adresses e-mail ». Certaines données bancaires ont également été dérobées, mais sous une forme chiffrée de l’algorithme de chiffrement symétrique AES 128bits. Le groupe hôtelier n’est toutefois pas en mesure de savoir si les cybercriminels ont réussi à déchiffrer ces données bancaires, l’enquête en cours n’ayant pour l’instant pas permis de révéler si les deux éléments nécessaires au décryptage ont été dérobés.
Google Chine refuse la protection des données pour son projet Dragonfly
Si aujourd’hui beaucoup de pays s’alarment de la nécessité de protéger les données confidentielles et légifèrent pour plus de sécurité à ce sujet, ce n’est toutefois pas la voie choisie par tous, comme le montre l’exclusion de l’équipe de protection de la vie privée du projet Dragonfly de Google. Selon The intercept. Dragonfly, un moteur de recherche censuré conçu pour la Chine, devrait lier les numéros de téléphones des utilisateurs à leurs requêtes de recherche, mais également exclure certains termes jugés défavorables par les autorités chinoises.
Google est attaqué pour pratique trompeuse contraire au RGPD
Au sein de l’Union Européenne, le Règlement Général de Protection des Données commence déjà à porter ses fruits. Sept plaintes ont été déposées contre Google le mardi 27 novembre 2018 auprès des autorités nationales chargées de la protection des données dans sept pays de l’Union Européenne par des organisations de protection des consommateurs. Sont en cause le manque de base légale de traitement des données de géolocalisation de Google qui constitue, selon ces organisations, une pratique trompeuse, le consentement des utilisateurs ne pouvant dès lors être donné librement. Le rapport des associations dénonce des pratiques mises en place par Google pour suivre la localisation des comptes Google, et pousser les utilisateurs à activer et à laisser activer les deux fonctions de suivi de localisation. Selon les responsables du BEUC, qui regroupe quarante-trois associations nationales de consommateurs, les données géographiques permettent de révéler des informations importantes telles que les croyances religieuses lorsque les personnes se rendent dans des lieux de culte, ou bien encore les tendances politiques lorsque les personnes vont manifester.
https://www.zdnet.fr/actualites/rgpd-7-plaintes-deposees-contre-google-un-record-39877259.htm
La naissance de deux enfants génétiquement modifiés en Chine
S’il est aujourd’hui indéniable qu’il est nécessaire de protéger les données personnelles des personnes physiques et morales, le défi à l’heure actuelle est de penser à tous les moyens de lutte contre le piratage de ces données informatisées. Concernant les données génétiques, l’enjeu est au contraire de tracer la limite éthique de la manipulation de telles données. C’est en Chine que sont nés les jumeaux Luna et Nana, dont l’ADN a été génétiquement modifiée grâce à l’outil de modification génétique CRISPR. Seul le gène appelé CCR5 qui permet au virus VIH de s’installer a été modifié, les jumeaux ne devraient donc a priori pas contracter le sida. Le temps permettra de juger de la réussite de cette expérience, et témoigne selon Charlie Osborne, de la possibilité de générations futures plus résistantes à certaines maladies, mais éveille les craintes « d’un dérapage en ce qui concerne la conception de ces enfants, et des ADN qui pourraient – ou devraient – être modifiés. »
Des molécules en réalité virtuelle
Les concepteurs de traitements médicamenteux peuvent désormais utiliser des plates-formes comme Oculus pour visualiser les structures moléculaires. En portant des casques de réalité virtuelle, les chercheurs peuvent utiliser des contrôleurs de mouvements portatifs pour saisir et manipuler les molécules, pour « introduire du méthane dans un nanotube de carbone, par exemple, ou faire un nœud dans une protéine ». Véritable outil de simulation, ces plates-formes permettent en outre de comparer les structures informatiques par rapport aux structures de recherche et de partager les visualisations, valorisant ainsi la collaboration et la vérification par les pairs.
Merci à Pauline Havez. Rendez-vous dans une semaine, même heure, pour la prochaine brève!