Parce que se tenir informé de l’actualité est primordial, voici l’actualité qu’il fallait retenir pour la semaine du 8 au 14 juillet !
RGPD : Marriott et British Airways lourdement sanctionnés au Royaume-Uni
L’ICO (équivalent britannique de la CNIL) a sanctionné de deux amendes les entreprises Marriott et British Airways pour manquement à la protection des données personnelles. C’est la première sanction britannique post-RGPD. Le groupe d’hôtellerie Marriott s’est vu infliger une amende de 111 millions d’euros suite à un grave piratage informatique révélé fin 2018. Le piratage aurait compromis plus de 500 millions de clients avec plus de 350 millions de victimes, en révélant notamment des informations sensibles. Outre cette amende, le groupe Marriott fait l’objet de cinq enquêtes menées par plusieurs États américains. Si le groupe Marriott n’arrive pas à prouver sa bonne foi, l’amende sera donc confirmée.
L’ICO a aussi l’intention d’infliger une amende de 201,6 millions d’euros à la société British Airways. En effet, l’entreprise a révélé que plus d’un demi-million de ses clients avaient été touchés par un piratage informatique de leurs informations personnelles sensibles, dont les coordonnées bancaires. Avec l’entrée en vigueur du RGPD pour la protection des données personnelles, l’ICO peut désormais infliger une amende allant jusqu’à 4% du chiffre d’affaire mondial d’une société et donne ainsi de nouvelles responsabilités aux entreprises quant à la protection et la gestion des données personnelles.
Le système anti-contrefaçon d’Amazon arrive en Europe
Le système anti-contrefaçon d’Amazon baptisé Transparency est un système informatique permettant de mieux garantir l’authenticité des produits en surveillant leur traçabilité. Il a été mis en place pour la première fois aux États-Unis en 2017.
Désormais, le système sera présent dans les pays stratégiques de la firme à savoir l’Europe, l’Inde et le Canada. Le système consiste à doter chaque unité d’un produit d’un code spécifique afin de garantir son authenticité et suivre sa traçabilité. Lorsqu’un produit est commandé sur Amazon, la firme analyse ce code pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une contrefaçon avant de l’expédier. Aux États-Unis, le système anti-contrefaçon a permis de détecter plus de 250 000 produits contrefaits. De quoi être optimiste quant au fléau de la contrefaçon.
La Fed s’inquiète du projet de monnaie digitale de Facebook
Pour la première fois, les autorités américaines sont confrontées à l’adoption très large de la cryptommonaie Libra. En effet, cette monnaie vise les 2,4 milliards d’utilisateurs des différents services de Facebook et les 1,7 milliards de personnes débancarisées.
La banque centrale Américaine, ainsi que les autorités mondiales émettent des réservent et s’inquiètent de la monnaie Libra. En effet, le Président de la Réserve fédérale Américaine a exprimé ses graves préoccupations sur le projet mondial de monnaie digitale. À ce titre, plusieurs points sont à éclaircir, notamment la confidentialité des données, le blanchiment d’argent et la protection des consommateurs. Le projet de monnaie Libra mis en place par Facebook ne pourra donc aller de l’avant sans réponses et explications satisfaisantes.
Protection des données personnelles : Facebook devra payer une amende record de 5 milliards de dollars
L’agence de régulation fédérale aurait conclu un accord amiable avec Facebook prévoyant une amende et des restrictions sur l’utilisation des données personnelles. En effet, Facebook va devoir verser une amende record de 5 milliards de dollars pour son manquement en matière de protection des données personnelles. Cette amende fait suite à l’utilisation des données par le réseau social, qui les collecte et les exploite pour en tirer d’immenses revenus publicitaires. Malgré cette amende record, elle risque d’avoir peu de conséquences sur la santé financière de l’entreprise possédant un bénéfice de 22 milliards de dollars pour un chiffre d’affaires de 55 milliards de dollars.
90 millions d’enregistrements de données personnelles divulgués sur Internet par la Chine
Un chercheur en sécurité chinois a affirmé que deux bases de données non protégées sur Internet ont laissé fuiter plus de 90 millions de données de personnes et d’entreprises en Chine. Serait alors en cause un serveur de base de données (ElasticSearch) du département de la sécurité publique qui a été rendu accessible au public avec tous les droits d’administrateurs, donnant alors accès à deux bases de données contenant des informations sensibles sur les personnes et les entreprises (noms, date de naissance, sexe, numéros d’identification et coordonnées géographiques). Le chercheur a déclaré que la fuite de la base de données était due à un cluster ElasticSearch mal configuré qui accordait des droits d’administrateur à toute personne tentant d’accéder à la base de données.
Il semblerait que les chinois soient particulièrement abonnés aux fuites de données. En mars dernier, une fuite de données avait révélé d’importantes informations sur environ 1,8 millions de femmes chinoises avec le statut “Prêtes à procréer”. Ces éléments peuvent être la preuve d’une surveillance de masse dans certaines régions de la Chine.
Merci à Manon Hottin.
Rendez-vous la semaine prochaine, même heure, pour la prochaine brève !