BRÈVES DU 10 AU 17 MARS 2024

Bonsoir à toutes et à tous,

Les brèves du 10 au 17 mars sont disponibles sur notre blog.

Cette semaine :

🚀 Informez vous sur le retardement du premier lancement spatial commercial japonais

📸 Apprenez-en davantage sur le test de la VSA aux récents concerts de Depeche Mode

🪖 Intéressez-vous à l’annonce du ministère des Armées sur le plan stratégique français en matière de systèmes d’IA de Défense

👗 Découvrez la nouvelle proposition de loi visant à lutter contre l’impact environnemental de la fast-fashion

💿 Renseignez vous sur l’augmentation du prix de l’abonnement Premium Spotify pour les utilisateurs français

En vous souhaitant une bonne lecture et une bonne semaine !

Le Collectif ☀

#IPIT #IP #IT #M1PIDN #CollectifIPIT

Le faux départ de Space One retarde le premier lancement spatial commercial japonais »


Ce samedi 9 mars, la société japonaise Space One avait prévu de réaliser le vol inaugural de son lanceur KAIROS, présenté comme le premier lancement commercial japonais.

Il semblerait cependant que les aspirations de la société japonaise aient été bousculées par des problèmes techniques gênants. À deux reprises, KAIROS n’a pas réussi à démarrer, obligeant les responsables à repousser le lancement.

Mais qui est Space One ?  Il s’agit d’une société spatiale japonaise offrant un service de lancement de satellites, mais surtout, accompagné de formidables promesses qui la distingueraient des autres sociétés privées de lancement de satellites. La société affirme qu’elle sera le leader mondial pour le plus court délai entre la signature du contrat et le lancement du satellite et pour la plus grande fréquence de lancement. 

Les clés de ce succès ? Sa propre plateforme de lancement, Spaceport Kii, au sud d’Osaka, et, pour l’instant, sa fusée KAIROS, nommée après le dieu grec de l’opportunité. Le fait de posséder sa propre plateforme lancement lui permet ainsi de maîtriser intégralement la fréquence de ses lancements et alors que certaines agences proposent un délai d’un mois, Space One serait capable de faire partir un satellite en moins de quatre jours.

La fréquence serait ainsi de vingt lancements par an d’ici la fin de la décennie, ce qui serait inestimable pour le secteur privé japonais qui pourrait alors tirer les bénéfices du développement de petits satellites.

Ce projet semble convaincre car Space One est soutenu par deux acteurs d’envergure du spatial privé japonais. On retrouve IHI Aerospace, fabricant de lanceurs ayant notamment travaillé avec la JAXA, ainsi que le groupe financier de Mitsubishi UFJ, investissant lui dans la startup japonaise Astroscale spécialisée dans la collecte des débris spatiaux.

Une prochaine tentative est prévue le 13 mars, et à l’instar de leur fusée, il leur faudra saisir l’opportunité quand elle passera.

 

Ken SERAIN-YAMASAKI 

Sources :

https://www.nasaspaceflight.com/2024/03/space-one-kairos/

https://www.space-one.co.jp/about/index_e.html

https://www.newspace.im/launchers/space-one

Vidéo du lancement échoué : https://www.youtube.com/watch?v=YWUilVYUSEM

 

 

 

Le premier test de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) au concert de Depeche Mode 

 

Le dimanche 03 mars et le mardi 05 mars, le groupe Depeche Mode faisait un concert à l’Accor Arena de Bercy. A cette occasion, six caméras de vidéosurveillance algorithmique (VSA) ont été déployées aux abords de la salle. C’est la première fois en France que ces caméras de la start-up Wintics sont testées avant leur mise en place pour les Jeux Olympiques 2024. Cependant le ministère de l’Intérieur a précisé que les caméras ne sont pour l’instant utilisées que pour « tester et paramétrer les solutions logicielles » dans des conditions réelles. En effet, ce lieu accueillera certains évènements sportifs (les épreuves de basket, de gymnastique et de trampoline) cet été.

Wintics développe un logiciel d’analyse automatique de flux vidéos à destination des acteurs des territoires. La start-up commercialise ainsi un logiciel qui permet d’analyser les flux à partir des caméras présentent dans l’espace public. Elle base l’utilisation de ces caméras sur divers objectifs. D’abord la gestion des flux de personnes et de véhicules. Ensuite la sécurité des lieux publics, notamment dans le cadre des JO, les caméras permettront ainsi de détecter des intrusions ou encore des mouvements de foule. En résumé, elles permettront d’attirer l’attention sur des situations potentiellement dangereuses. Les caméras peuvent également être utilisées pour garantir la propreté des villes (par la détection de dépôts d’encombrants).

Par une loi votée en mai 2023 en prévision des JO 2024, il est désormais autorisé d’utiliser des vidéos pour des activités liées au maintien de l’ordre dans les évènements sportifs, récréatifs et culturels. La loi autorise de détecter huit situations spécifiques par les caméras : la détection des armes, des mouvements de foule, des bagages abandonnés, la surdensité, le franchissement d’une zone interdite, le non-respect du sens de la circulation, un départ de feu ou une personne au sol. La police, la gendarmerie, les policiers municipaux et les équipes de sûreté de la SNCF et RATP auront seuls le droit d’utiliser le logiciel.

Bien que la reconnaissance faciale ne soit absolument pas au cœur du projet, des questions se posent autour de la biométrie. En effet, le système permet d’identifier des silhouettes. Un des codirigeants de la start-up affirme que l’algorithme de reconnaissance d’image est entraîné à reconnaître des silhouettes, un peu comme des ombres chinoises et qu’aucune image ou vidéo n’est stockée.

Pour l’association La Quadrature du Net, cette technologie est dangereuse et ouvre la porte à la reconnaissance faciale. L’association considère déjà que la reconnaissance par la VSA de silhouettes, de démarches, de gestes, voire d’attributs physiques est dangereuse.

 

Jeanne BUCLEZ

Sources :

https://www.sortiraparis.com/actualites/a-paris/articles/309775-concert-de-depeche-mode-en-prelude-aux-jo-de-paris-2024-la-technologie-vsa-a-l-epreuve

https://www.numerama.com/politique/1640778-la-videosurveillance-algorithmique-sechauffe-deja-en-france-avec-depeche-mode.html

https://www.20minutes.fr/sport/jo_2024/4077797-20240304-jo-paris-2024-videosurveillance-reconnaissance-faciale-vraiment

 

 

 

La stratégie française en matière d’IA militaire

 

Vendredi dernier, le ministère des Armées a levé le voile sur sa stratégie en matière d’intelligence artificielle dans le domaine militaire. Cette annonce a été faite sur le campus de l’Ecole Polytechnique à Palaiseau, où sera implanté le futur centre de recherche et développement dédié aux systèmes d’IA, l’Agence ministérielle pour l’IA de Défense (AMIAD).

L’essor fulgurant de l’intelligence artificielle semble transcender les frontières, et le domaine de la défense ne fait pas exception à cette tendance. L’utilisation de l’intelligence artificielle dans le contexte du conflit qui se déroule actuellement en Ukraine, a mis en lumière l’importance cruciale de cette innovation technologique dans le secteur militaire. C’est dans cette optique que le ministère des Armées souhaite passer à la vitesse supérieure en France en allouant davantage de ressources et de moyens à ce domaine stratégique.

Il est question d’une utilisation généralisée des systèmes d’intelligence artificielle, impliquant non seulement un recours dans l’automatisation des tâches administratives, comme il en est déjà question dans de nombreuses administrations publiques, mais aussi et surtout leur intégration opérationnelle dans les diverses missions de l’armée française.

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a notamment pu annoncer lors de sa visite à l’Ecole Polytechnique, que « les Armées doivent prendre le virage de l’intelligence artificielle. ». Et cette décision doit donc passer par le développement à la fois d’un centre de recherche performant, joint à un volet de production industrielle. C’est ce centre de recherche que le ministre a annoncé vendredi, et qu’il souhaite voir ouvrir d’ici cet été à Palaiseau. Selon lui, cette agence « aura pour mission de permettre à la France de maîtriser souverainement ces technologies pour ne pas dépendre des autres puissances. ». Cette agence comptera à terme plus de 300 personnes, dont de nombreux chercheurs.

Le discours de Sébastien Lecornu témoigne de l’importance que porte son ministère pour cette question des intelligences artificielles, en ne lésinant pas à caractériser leur importance. Ces systèmes représenteraient la prochaine étape dans les conflits armés. Après être entré dans l’ère nucléaire, puis avec l’importance grandissante du numérique dans le domaine militaire, on rentrerait aujourd’hui dans l’ère de l’intelligence artificielle de Défense. Le ministre a déclaré que ce « saut technologique que représente l’intelligence artificielle est sans doute celui qui révolutionnera la manière de faire la guerre. Ou même, plus important encore, de l’éviter comme l’atome en son temps ». L’ambition du ministère des Armées est de placer la France comme acteur majeur dans ce domaine à l’échelle internationale, et de se positionner comme leader en Europe.

La priorité actuelle du ministère est le développement d’un supercalculateur national et souverain. Ce supercalculateur viserait à assurer la souveraineté française dans le traitement des données classifiées secret défense.

La loi de finance pour 2024 prévoit actuellement un budget de 130 millions d’euros au développement des systèmes d’IA de Défense, mais ce budget sera à terme de 2 milliards d’euros sur la période 2024-2030, comme a pu l’annoncer le ministre sur son compte X (ex-Twitter).

 

Paul LECOMPTE

Sources :

https://twitter.com/SebLecornu/status/1766040604780187735

https://twitter.com/SebLecornu/status/1766149778671304982

 https://www.defense.gouv.fr/actualites/sebastien-lecornu-lance-strategie-ministerielle-lintelligence-artificielle

https://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/larmee-francaise-doit-prendre-tout-de-suite-le-virage-de-lia-affirme-sebastien-lecornu-2081361

 Phrase:

🪖Intéressez-vous à l’annonce du ministère des Armées sur le plan stratégique français en matière de systèmes d’IA de Défense.

 

 

 

Une proposition de loi luttant contre l’impact environnemental de la fast-fashion

La lutte contre l’impact environnemental de l’industrie textile, en particulier la « fast-fashion », franchit une étape significative avec l’adoption en commission de la proposition de loi portée par Anne-Cécile Violland (Horizons) le jeudi 7 mars. Cette proposition sera soumise à l’examen de l’Assemblée nationale le jeudi 14 mars, lors de la journée d’initiative parlementaire du groupe Horizons.

Selon la rapporteure, l’industrie textile est responsable de 10% des émissions de gaz à effet de serre, dépassant ainsi les secteurs aérien et maritime combinés et si les tendances actuelles persistent, ce chiffre pourrait grimper à 26% d’ici 2050.

La « fast-fashion », caractérisée par la production incessante de nouveaux vêtements à bas prix, est au cœur de cette préoccupation. Des marques comme Shein, avec plus de 7 200 nouveaux modèles par jour, inondent le marché, amplifiant ainsi les problèmes environnementaux. Le succès de ce modèle économique est indéniable, puisque le chiffre d’affaires de la marque a augmenté de 900% en seulement trois ans.

Les impacts environnementaux de cette industrie sont alarmants : la production de matières premières telles que le polyester nécessite annuellement 70 millions de barils de pétrole et le coton, qui est la première alternative végétale aux fibres synthétique, est le principal consommateur de pesticides au monde. De plus, les teintures utilisées contiennent des substances toxiques qui polluent les milieux aquatiques et les microfibres de plastique relâchées par les vêtements synthétiques contribuent chaque année à l’équivalent de 24 milliards de bouteilles en plastique.

Pour contrer ces problèmes, la proposition de loi propose trois axes d’action :

  1. La sensibilisation des consommateurs sur l’impact environnemental et les possibilités de réutilisation et de réparation des vêtements.
  2. La mise en place d’un système de primes et de pénalités pour encourager les entreprises à produire des articles durables et équitables.
  3. L’interdiction de la publicité pour la fast-fashion, souvent omniprésente sur les réseaux sociaux et portée par des influenceurs.

Bien que saluée par toutes les tendances politiques lors de son examen en commission, des amendements sont proposés pour renforcer le texte, notamment en fixant les seuils dans la loi plutôt que par décret, en réduisant les importations de fast-fashion et en favorisant le made in France.

Anne-Cécile Violland s’est ainsi engagée à former un groupe de travail pour parvenir à un consensus sur ces points avant l’examen en première lecture de la proposition de loi.

 

Idil SENOL

Sources : 

https://www.leclubdesjuristes.com/societe/non-a-la-fast-fashion-5123/

https://fr.euronews.com/green/2024/03/07/france-un-projet-de-loi-sattaque-a-lultra-fast-fashion

https://www.lepoint.fr/economie/l-ultra-fast-fashion-dans-le-viseur-de-l-assemblee-nationale-07-03-2024-2554470_28.php

https://www.lcp.fr/actualites/fast-fashion-une-proposition-de-loi-pour-reduire-l-impact-environnemental-de-l-industrie#:~:text=La%20proposition%20de%20loi%20visant,commission%2C%20ce%20jeudi%207%20mars.

https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/l16b2129_proposition-loi

 

 

 

Augmentation inévitable du prix des abonnements de Spotify en France suite à la taxe CNM

 

La controverse entourant l’introduction d’une taxe sur le streaming musical en France, une initiative proposée par le gouvernement actuel, atteint un nouveau sommet avec l’annonce par Spotify d’une augmentation imminente des prix de ses abonnements Premium. Dans une lettre ouverte diffusée sur X (anciennement Twitter), la plateforme de streaming suédoise exprime sa frustration face à cette mesure fiscale destinée à financer le Centre National de la Musique (CNM) et annonce que cette nouvelle charge la contraint à réviser à la hausse le coût de ses services pour les utilisateurs français.

Cette taxe, visant à prélever une part du chiffre d’affaires des acteurs du streaming pour le réinjecter dans l’industrie musicale française, a été largement critiquée par la plateforme Spotify. La firme accuse directement le gouvernement français de cette augmentation tarifaire, soulignant l’effort considérable qu’elle a déjà dû faire pour s’adapter aux conditions fiscales françaises, y compris la réduction de son soutien financier à divers festivals et initiatives artistiques locales.

Dans sa communication, Spotify met en avant que, suite à l’application de cette taxe, elle serait obligée de reverser près de deux tiers de chaque euro perçu aux ayants droit et au gouvernement français, une situation qu’elle juge insoutenable pour sa pérennité financière. L’entreprise critique vivement l’utilisation prévue des fonds générés par la taxe, arguant qu’ils serviraient principalement à couvrir les dépenses administratives du CNM plutôt qu’à soutenir directement ou à promouvoir la création musicale.

L’annonce de cette hausse a suscité une vague d’indignation parmi les abonnés Premium en France, qui vont se voir malheureusement contraints de supporter le poids financier de cette décision gouvernementale. Beaucoup expriment leur frustration, estimant injuste de devoir payer pour une taxe censée être à la charge des entreprises. Certains appellent même Spotify à réduire les rémunérations de ses actionnaires pour compenser, tandis  que d’autres membres mettent en lumière la distinction importante entre chiffre d’affaires et bénéfices nets.

Cette situation met en relief les tensions croissantes entre les géants du streaming et les autorités françaises, dans un contexte où le modèle économique de ces plateformes et leur contribution à la culture et à l’économie locales sont de plus en plus scrutés. L’augmentation des prix de Spotify en France en fera l’abonnement le plus coûteux de toute l’Union européenne pour ses utilisateurs Premium. L’impact de cette taxe sur le marché du streaming musical en France et sur la relation entre les consommateurs et les plateformes de streaming reste encore incertain. Cette mesure soulève notamment des questions sur l’impact à long terme sur la consommation de musique en streaming dans l’hexagone, et sur la possibilité que d’autres plateformes, comme le célèbre concurrent français Deezer, emboîtent le pas à Spotify en ajustant également leurs tarifs en réponse à cette taxe.

 

Lucas SANFILIPPO

 

Sources : 

https://www.bfmtv.com/tech/actualites/streaming/spotify-va-augmenter-ses-prix-en-france-suite-a-l-adoption-de-la-taxe-streaming_AV-202403070391.html

https://www.igen.fr/services/2024/03/spotify-va-augmenter-ses-prix-en-france-en-reaction-la-taxe-streaming-142353

https://www.presse-citron.net/on-sen-doutait-votre-abonnement-spotify-va-fortement-augmenter/

https://www.numerama.com/pop-culture/1646516-votre-abonnement-spotify-va-augmenter.html

https://www.journaldugeek.com/2024/03/07/spotify-va-augmenter-ses-prix-en-france-uniquement-voici-pourquoi/

MasterIPIT