Bonsoir à toutes et tous !
Les brèves du 11 au 17 février 2025 sont disponibles.
Cette semaine :
🤖 Découvrez ce qu’est Grok 3, la nouvelle promesse d’Elon Musk et xAI
®️ L’EUIPO refuse l’enregistrement de deux marques sonores : de quoi renforcer le flou inhérent au dépôt en la matière
🏆 79ème cérémonie de remise des prix SFCC : quels sont les grands gagnants de l’année 2024 ?
🇨🇳 La Chine prête à se reposer en partie sur son industrie privée pour la poursuite de son projet de mission lunaire habitée
🇪🇺 The European Commission drops AI and patent regulations : understand the reasons behind the withdrawal of these regulatory proposals
En vous souhaitant une bonne semaine et une bonne lecture,
Le Collectif 🔆
Le lancement de Grok 3 par xAI, l’intelligence artificielle « la plus intelligente du monde »
Le lancement de Grok 3, le nouveau modèle d’intelligence artificielle d’Elon Musk développé par son entreprise xAI, marque une étape clé dans l’évolution des modèles de langage. Dévoilé ce 18 février 2024, il est conçu pour surpasser ses prédécesseurs puisqu’il bénéficie d’une puissance de calcul accrue, notamment grâce à son calculateur « Colossus ».
L’un des principaux arguments avancés par xAI est justement sa supériorité sur la concurrence : lors de sa présentation, plusieurs outils ont été mis en avant, notamment les outils d’évaluation des performances des modèles de langage. D’après les graphiques dévoilés, Grok 3 afficherait des scores supérieurs à ceux de modèles de référence tels que ceux d’OpenAI ou d’Anthropic. xAI prétend également que Grok 3 est plus efficace sur des tâches complexes, par exemple en raisonnement mathématique, en compréhension du langage naturel ou en génération de code.
Cependant, cette avancée technologique s’accompagne d’une augmentation significative des tarifs. Aux États-Unis, l’abonnement premium de X, qui permet d’accéder à Grok 3, a vu son prix passer de 22 dollars à 50 dollars par mois. Cette augmentation intervient alors même que X cherche à monétiser davantage ses services et à rentabiliser les investissements de xAI dans le développement de ses modèles d’IA. En France, l’abonnement reste fixé à 21,90 € par mois, mais aucune garantie n’a été donnée quant à la stabilité de ce tarif dans les mois à venir. Par ailleurs, xAI a officialisé un nouvel abonnement baptisé « SuperGrok », qui proposera des fonctionnalités exclusives. Parmi celles-ci figurent « DeepSearch », une recherche avancée similaire à celle proposée par OpenAI, ainsi qu’un plafond plus élevé pour la génération d’images. Pour l’instant, le prix de cet abonnement n’a pas été communiqué, mais on peut supposer qu’il sera supérieur au simple premium.
Outre ses tarifs, Grok 3 soulève également des préoccupations d’ordres éthique et environnemental. Elon Musk présente ce modèle comme cherchant « la vérité, même si elle est politiquement incorrecte », ce qui suscite des inquiétudes quant à d’éventuels biais idéologiques. De plus, l’impact environnemental du centre de données qui alimente Grok 3 à travers plus d’une dizaine de turbines à gaz, continue d’inquiéter les autorités locales. Initialement annoncées comme temporaires, ces infrastructures pourraient rester en activité jusqu’en 2030. En constatant cela, certes Grok 3 représente une avancée majeure en termes de technologie, mais au prix d’un accès restreint du fait de tarifs élevés et au détriment de certaines considérations pourtant fondamentales.
Lilou Vaudraux
Sources :
Marques sonores : deux refus récents de l’EUIPO illustrent les difficultés d’enregistrement
L’Union européenne encore réticente face aux marques sonores
L’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) a récemment rejeté deux demandes de marques sonores. Ces décisions, rendues les 27 janvier et 13 février 2025, mettent en lumière les difficultés persistantes pour les entreprises souhaitant protéger leur identité sonore. En cause : des critères de distinctivité stricts et parfois flous, rendant les dépôts particulièrement incertains.
Bang & Olufsen recalé pour un son trop banal
La première demande concernait un son de moins d’une seconde, déposé par la célèbre marque Bang & Olufsen. L’EUIPO a considéré que le « clic » était trop commun et ne se distinguait pas suffisamment des nombreux sons déjà utilisés dans l’univers du numérique. Selon l’EUIPO, les consommateurs ne pourraient pas associer ce son à une marque spécifique, rendant impossible son enregistrement.
« Les consommateurs concernés ne pourront pas se souvenir de la marque, car elle est très courte et un simple son de clic qui n’est pas différent des autres sons utilisés en conjonction avec les logiciels et l’électronique », précise la décision.
Ce refus souligne un point essentiel. Pour être protégée, une marque sonore doit immédiatement évoquer une entreprise ou un produit, sans se fondre dans l’environnement sonore habituel des consommateurs.
Une mélodie jugée trop longue et trop complexe
Quelques semaines plus tard, une autre demande a connu le même sort. Cette fois, il s’agissait d’une mélodie de 34 secondes, déposée pour des jouets. L’EUIPO a estimé que cette séquence musicale, bien qu’harmonieuse, était trop longue et trop élaborée pour être perçue comme un signe distinctif.
« Le signe faisant l’objet de la demande n’est constitué que d’une succession de sons en harmonie les uns avec les autres, dépourvus de tout élément caractérisant susceptible de s’imprimer effectivement et durablement dans la mémoire du consommateur. »
Ici encore, l’Office reproche au son de ne pas être immédiatement reconnaissable comme une marque. Une mélodie complexe peut être agréable à l’écoute, mais si elle ne crée pas un réflexe d’identification rapide, elle risque d’être assimilée à une simple musique d’ambiance.
Des critères encore flous pour les marques sonores
Ces deux affaires illustrent un problème récurrent. Les critères d’évaluation des marques sonores restent difficiles à cerner. Contrairement aux marques verbales et figuratives par exemple, qui sont immédiatement visibles et compréhensibles, les sons doivent être perçus uniquement par l’ouïe et enregistrés en mémoire de manière quasi instantanée.
Pourtant, seulement 526 marques sonores ont été enregistrées à l’EUIPO, un chiffre dérisoire comparé aux millions de marques verbales et figuratives déposées chaque année.
Louise PARENT
Sources :
https://euipo.europa.eu/eSearch/#details/trademarks/019092718
https://euipo.europa.eu/eSearch/#details/trademarks/019075438
Retour sur la 79ème cérémonie de remise des prix SFCC de la critique 2024
La 79e cérémonie des Prix du Syndicat Français de la Critique de Cinéma et des Films de Télévision (SFCC), le 10 février 2025, a une nouvelle fois mis à l’honneur les œuvres les plus marquantes de l’année écoulée. Cet événement, devenu un rendez-vous
incontournable du monde cinématographique et télévisuel, célèbre non seulement les films et séries qui ont marqué l’année, mais aussi les ouvrages littéraires et les éditions vidéo qui contribuent à la préservation et à l’analyse du septième art.
Catégorie : cinéma
Dans la catégorie cinéma, Emilia Pérez de Jacques Audiard a été sacré Meilleur film français, confirmant le talent du réalisateur pour les récits audacieux et engagés. Du côté du cinéma international, le prix du Meilleur film étranger a été attribué à Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof. Les révélations de l’année ont également été distinguées, avec Niki de Céline Sallette comme Meilleur premier film français et Smoke Sauna Sisterhood d’Anna Hints pour le Meilleur premier film étranger. Le prix du Film singulier francophone, qui récompense une œuvre originale et audacieuse, est revenu à L’Homme d’argile d’Anaïs Tellenne, tandis que Plus douce est la nuit de Fabienne Wagenaar a été élu Meilleur court métrage français.
Catégorie : audiovisuel
L’audiovisuel a également été mis à l’honneur avec les prix Télévision 2024, qui saluent la richesse et la diversité des productions françaises sur le petit écran. A ce titre, la série Enjoy réalisée par Lionel Meta et créée par Benoît Marchisio et Katell Guillou (France TV) a remporté le prix de la Meilleure série française de télévision. Du côté des œuvres unitaires, À la joie de Jérôme Bonnell (Arte) a été distingué comme Meilleure œuvre française de fiction, et le documentaire J’ai tiré sur Andy Warhol (Arte) a été récompensé pour son approche percutante.
Catégorie : DVD et Blu-ray
Le SFCC a également tenu à valoriser le travail des éditeurs de DVD et Blu-ray à travers ses prix DVD/Blu-ray 2024. Ainsi, le prix du Meilleur coffret et collection DVD/Blu-ray a été attribué à Jean Eustache, édité par Carlotta Films : un hommage à l’un des cinéastes les plus influents du cinéma français. Le prix du Meilleur DVD/Blu-ray récent a récompensé Mars Express, édition de Jérémie Périn, tandis que la restauration de Matewan, édition de John Sayles, a remporté le prix du Meilleur DVD/Blu-ray patrimoine. Une mention spéciale, à travers le prix Curiosité, a été attribuée à Marquis, édition d’Henri Xhonneux.
Catégorie : littéraires
En outre, les publications cinématographiques ont également été mises à l’honneur avec les prix Littéraires 2024, qui récompensent les meilleurs ouvrages dédiés au septième art. Le prix Michel-Ciment du meilleur ouvrage français sur le cinéma a été attribué à Busby Berkeley, l’homme qui fixait des vertiges de Séverine Danflous et Pierre-Julien Marest, une analyse fascinante du maître de la comédie musicale hollywoodienne. Du côté des ouvrages étrangers, Mémoires, Chacun pour soi et Dieu contre tous de Werner Herzog a été distingué. Enfin, Chantal Akermann, de Cyril Béghin, a remporté le prix du Meilleur album sur le cinéma.
Catégorie : plateformes
Le monde du streaming étant devenu un acteur incontournable du paysage audiovisuel, le SFCC a instauré en 2023 les prix plateformes, qui récompensent les œuvres les plus marquantes diffusées sur les plateformes numériques. Cette année, le prix du Meilleur film de plateforme a été décerné à Blitz de Steve McQueen (Apple TV+), tandis que le prix de la Meilleure série de plateforme a été attribué à Sugar, une création de Mark Protosevich, réalisée par Fernando Meirelles et Adam Arkin (Apple TV+).
Catégorie : jeune critique
Enfin, le Prix Jeune Critique 2024, qui met en avant une nouvelle voix de la critique cinématographique, a été décerné à Mathilde Grasset, rédactrice aux Cahiers du Cinéma. Ce prix, créé en 2021, vise à encourager la relève et à saluer l’acuité des
nouvelles générations d’analystes du cinéma. Ainsi, la 79e cérémonie des Prix SFCC de la Critique a une fois encore démontré la richesse et la diversité du cinéma et de l’audiovisuel. Qu’il s’agisse de productions engagées, de fictions audacieuses ou d’analyses pointues du septième art, l’événement a mis en lumière des talents confirmés et émergents, à la lumière d’une valorisation et d’une transmission du cinéma nécessaires sous toutes ses formes.
Céliane FERRIN
Sources :
Poursuite du projet chinois de mission lunaire habitée : l’agence spatiale chinoise fait appel aux acteurs privés pour développer un satellite en orbite lunaire
L’Agence chinoise des vols spatiaux habités (plus connue sous le sigle anglais CMSA) a publié vendredi dernier un appel d’offres sur son site internet, appelant les institutions nationales et les entreprises qualifiées à proposer des offres pour le développement d’un satellite destiné à être placé en orbite lunaire, et servant à la cartographie du satellite naturel pour préparer les futures tentatives d’alunissage habité. Une nouvelle étape donc pour la Chine qui ouvre son programme aux entreprises privées, alors que les acteurs du programme Artemis tentent de rassurer sur son maintien malgré des menaces de suppressions substancielles, voire d’abandon.
Un satellite pour préparer le terrain lunaire
D’après le descriptif du projet, disponible sur le site internet du CMSA :
« Le satellite de télédétection lunaire vise à obtenir des données topographiques et géomorphologiques de haute précision des régions de basse latitude de la Lune, à cartographier la répartition des ressources minérales essentielles et à identifier les minéraux spécifiques. Ce satellite soutiendra le premier alunissage habité de la Chine ainsi que les missions suivantes ».
Une description qui semble donc montrer la volonté de la Chine d’effectuer son premier alunissage habité au pôle sud de la Lune, sur une zone rapprochée de l’équateur, un choix original et rompant avec les précédents alunissages des robots chinois, laissés dans le cadre des missions Chang’e-4 et Chang’e-6 sur des latitudes moyennes du pôle sud de la face cachée de l’astre. Un choix se rapprochant des missions américaines Apollo, alors que les missions du programme Artemis semblent quant à elles plutôt se tourner vers une zone plus australe du pôle sud.
Un satellite de télédétection lunaire qui pourrait donc viser à faciliter le déroulement de premier alunissage habité chinois, réalisé dans le cadre de la mission Chang’e-7 et annoncé pour 2026, en offrant des revisites fréquentes des sites d’intérêt et des zones d’atterrissage potentielles.
L’agence met d’ailleurs en lumière l’importance de la détection des ressources lunaires stratégiques, potentiellement utilisées ou du moins examinées au terme du programme de Station de recherche lunaire internationale (ILRS pour le le sigle anglais) que dirigent conjointement la Chine et la Russie, équivalent du programme Artemis, visant à établir un laboratoire scientifique sur la Lune habité périodiquement par des humains, et continuellement par des robots.
Ce satellite constitue donc une première étape du développement des technologies nécessaires à un alunissage d’ici la fin de la décennie et à une exploration à long terme du satellite, bien que de nombreux progrès restent encore à faire. Parmi eux la conception, entre autre, d’un nouveau lanceur lourd Longue Marche 10 pour transporter les équipages et leurs équipements, les responsables du programme ayant par ailleurs confirmé la construction dans les temps prévus par leur calendrier de nouvelles infrastructures de lancement au centre spatial de Wenchang ; ou encore la construction du vaisseau spatial habité Mengzhou ou de l’alunisseur Lanyue.
Une programme progressivement ouvert au secteur privé ?
L’appel d’offre semble suggérer que des entités commerciales puissent participer au projet, une annonce qui s’inscrirait logiquement dans la continuité d’une décision récente de l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA en anglais), l’autre agence spatiale chinoise, d’autoriser pour la première fois une participation commerciale à la mission Chang’e-8, qui vise à envoyer un rover destiné à étudier les ressources et l’environnement lunaires.
Une ouverture à des acteurs extérieures à la Société de sciences et technologies aérospatiales de Chine (CASC en anglais), principal contractant spatial d’État, bien que l’appel reste cantonné aux entités nationales, les offres conjointes et la sous-traitance étant elles aussi exclues, malgré l’ambition du programme ILRS. Ce dernier semble en effet préférer les entreprises russes et surtout chinoises, la coopération avec les 13 autres membres du projet restant limitée à quelques éléments du fait de leur expérience limitée, le Pakistan fournissant par exemple un rover et la Turquie un autre projet de charge utile.
Des actualités certes peu nombreuses mais encourageantes, contrairement aux nouvelles relatives au programme Artemis, qui parait plus menacé que jamais, et qui a notamment obligé ses responsables ainsi que ses partenaires (notamment le Japon) à rassurer constamment sur son maintien. Si ces informations sont donc extrêmement contrôlées, elles parviennent néanmoins à faire conserver au projet lunaire sino-russe sa crédibilité face au projet américain, dont les incertitudes le concernant font sérieusement douter de sa réalisation.
Gabriel COUSIN
Sources :
https://spacenews.com/china-selects-2-proposals-for-crewed-moon-rover/
https://spacenews.com/u-s-japan-statement-mentions-artemis-amid-uncertainty-about-its-future/
EU Ditches AI and Patent Regulations: A Strategic Shift in Tech Policy
In a surprising policy reversal, the European Commission has decided to abandon several key regulatory initiatives aimed at governing artificial intelligence (AI), tech patents, and online privacy rules. This decision, announced shortly after the AI Summit in Paris, marks a significant shift in the EU’s approach to digital governance and raises questions about the role of international pressure, particularly from the United States and figures like Vice President JD Vance.
The Regulations That Were Meant to Shape Europe’s Tech Future
The now-abandoned regulations covered three major areas. The first was the reform of Standard Essential Patents (SEPs), which are crucial for telecommunications, mobile devices, connected vehicles, and smart technologies. This regulation aimed to bring more transparency and efficiency to licensing disputes, but it was met with strong resistance from patent holders like Nokia and Ericsson, who argued that it could weaken their ability to monetize innovation. Meanwhile, companies like Apple and Google pushed for these reforms to reduce the costs of patent royalties.
The second regulation was the AI Liability Directive, introduced in 2022, which sought to establish a legal framework allowing consumers to claim compensation for damages caused by AI malfunctions or negligence by developers. This directive aimed to increase accountability for AI providers and ensure consumer protection.
Finally, the ePrivacy Regulation was designed to extend privacy protections to messaging services like WhatsApp and Skype, subjecting them to stricter rules similar to those applied to telecom operators. However, this regulation had faced years of delays due to disagreements over issues such as cookie tracking and child safety.
Why the EU Reversed Course After the AI Summit in Paris
Several factors contributed to the withdrawal of these regulatory proposals. One key reason was the lack of consensus among EU member states and industry stakeholders, leading to doubts about whether these regulations could ever be successfully implemented. The second reason was the strong opposition from major technology firms and patent holders, who feared that the proposed rules could impose unnecessary burdens on innovation and competitiveness Companies like Nokia welcomed the withdrawal, arguing that these regulations might have harmed Europe’s position in the global tech industry. Finally, some of these regulatory efforts, particularly the ePrivacy Regulation, were considered outdated due to rapid technological advancements and changing digital landscapes making their initial objectives less relevant in today’s market.
The Role of US Influence and JD Vance in the Decision
The timing of the EU’s decision, coming just after the AI Summit in Paris, suggests that international pressure played a role in shaping the outcome. JD Vance, the US Vice President, made a strong case against excessive AI regulation during the summit, warning that overregulation could stifle innovation and allow China to gain a competitive edge in AI development. The US has consistently advocated for a more “laissez-faire” approach to AI and tech policy, contrasting with the EU’s traditionally cautious stance. The fact that the EU’s decision aligns with US preferences raises questions about whether diplomatic or economic pressure influenced the move. While EU officials have denied that external forces played a direct role, the shift in regulatory direction suggests a strategic recalibration that brings the EU closer to US policy priorities in the tech sector.
Jade BOBOCESCU-DARDE
Sources :
https://dig.watch/updates/eu-scraps-tech-patent-ai-liability-and-messaging-privacy-rules
https://www.globalbankingandfinance.com/EU-TECH-801fc2a6-5d0c-4fd2-9090-612f99ee1f78
https://ipwatchdog.com/2025/02/12/ip-stakeholders-cheer-withdrawal-eu-sep-proposal/id=186010/