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Les brèves du 2 au 14 avril 2025 sont disponibles.
Cette semaine :
🇫🇷 L’ARCOM durcit le ton contre les géants du numérique : découvrez comment le DSA lui permet désormais d’infliger des sanctions records
🇺🇸 La FTC accuse Meta d’avoir étouffé la concurrence en rachetant Instagram et WhatsApp : quelles conséquences possibles pour le groupe de Mark Zuckerberg ?
🏴☠️ Comprenez les enjeux derrière la cyberattaque la plus importante jamais connue par le Maroc
📰 Russian media in exile: newfound freedom but plummeting audiences, why is their influence fading?
🌍 Comment l’Europe veut-t-elle rendre l’espace plus durable ? Retour sur le premier rapport du Centre of Sustainability and Resilience de l’Institut européen de politique spatiale
En vous souhaitant une bonne semaine et une bonne lecture,
Le Collectif 🔆
Sanctions accrues de l’ARCOM contre les plateformes numériques : un signal fort pour la régulation européenne
Le 28 mars 2025, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ARCOM) a réaffirmé son pouvoir de sanction à l’encontre des géants du numérique, dans le cadre de la mise en œuvre du Digital Services Act (DSA) entré en vigueur en 2024. Cette annonce marque une étape décisive dans la régulation des plateformes en ligne, avec des sanctions pouvant maintenant atteindre 6 % du chiffre d’affaires mondial, ou une suspension temporaire d’accès, en cas de non-conformité grave.
Pour rappel, l’ARCOM, née en janvier 2022 de la fusion entre le CSA et la Hadopi, est une autorité administrative indépendante chargée de surveiller les contenus audiovisuels et numériques en France au regard des droits et libertés des individus. Elle intervient dans plusieurs domaines : la lutte contre les contenus illicites (discours haineux, désinformation, piratage…), la protection des droits d’auteur (œuvres numériques, lutte contre le streaming illégal…) et enfin la régulation des plateformes (transparence des algorithmes, modération des contenus…). L’enjeux est d’assurer que les plateformes, qui sont aujourd’hui les vecteurs premiers d’informations, respectent les droits fondamentaux.
Avec l’entrée en vigueur du DSA, l’ARCOM s’est vue attribuer un rôle central dans l’application du règlement, qui impose aux plateformes numériques des obligations renforcées concernant la gestion des contenus et la protection des utilisateurs. L’ARCOM a déjà pris plusieurs décisions emblématiques, qui illustrent l’étendue des pouvoirs qui lui ont été confiés. Elle a ordonné à Eutelsat en mars 2005 de cesser la diffusion de chaînes russes sous sanctions européennes (STS et Kanal 5). L’ARCOM a également pris des actions contre TikTok et X. En 2024, elle a alerté sur les pratiques algorithmiques de TikTok Lite et transmis à l’Irlande les plaintes liées à la mise en avant algorithmique d’Elon Musk sur X lors d’une campagne électorale. Enfin, la loi SREN a élargi ses pouvoirs, permettant notamment des inspections sur place et la possibilité de saisies judiciaires pour restreindre l’accès à un service non conforme.
La déclaration du président Martin Ajdari lors du Forum Viginum le 28 mars 2025 met en lumière la dimension dissuasive, avec des sanctions maximales visant à inciter les plateformes à respecter leurs obligations légales. Mais l’approche de l’ARCOM privilégie malgré tout la collaboration, le dialogue avec les acteurs numériques tout en se montrant intransigeante face aux récidives. Cette décision s’inscrit dans un contexte où le DSA représente le premier cadre juridique européen harmonisé pour lutter contre les contenus illicites, protéger les droits fondamentaux et garantir une transparence algorithmique. En renforçant son rôle de régulateur, l’ARCOM devient un acteur clé dans la protection des citoyens face aux dérives numériques.
Le pouvoir accru de l’ARCOM témoigne d’une volonté européenne d’encadrer fermement les géants du numérique tout en préservant l’innovation technologique. Cette décision pourrait servir de modèle pour d’autres régulateurs européens et renforcer la coopération internationale dans la lutte contre les abus liés aux plateformes numériques.
Louise PARENT
Sources :
https://www.arcom.fr/presse/intervention-de-martin-ajdari-president-de-larcom-au-forum-viginum
Rachats controversés de Meta et accusation d’abus de position dominante par la FTC
Le 14 avril 2025 s’est ouvert à Washington un procès historique opposant Meta Platforms Inc., maison mère de Facebook, à la Federal Trade Commission (FTC). Au cœur de cette affaire, les acquisitions d’Instagram en 2012 et de WhatsApp en 2014, que la FTC considère comme des manœuvres visant à éliminer la concurrence et à maintenir une position dominante sur le marché des réseaux sociaux personnels.
Stratégie d’élimination de la concurrence
La FTC reproche à Meta d’avoir adopté une stratégie dite de « buy or bury », consistant à racheter ou à écarter les concurrents émergents. L’accusation s’appuie notamment sur un mémo interne de 2012, dans lequel Mark Zuckerberg évoque l’intérêt d’acquérir Instagram afin de « neutraliser un concurrent ». Cette phrase, devenue emblématique, est aujourd’hui interprétée comme la preuve d’une volonté délibérée d’éliminer la concurrence et de verrouiller le marché.
En droit américain, cette stratégie pourrait constituer une violation de la Section 2 du Sherman Act, qui interdit à une entreprise dominante de maintenir son pouvoir de marché par des moyens anticoncurrentiels. Instagram et WhatsApp n’étaient pas des géants au moment de leur acquisition, mais leur potentiel à long terme représentait une menace pour la suprématie de Facebook. La FTC considère donc que Meta n’a pas simplement investi dans l’innovation, mais a instrumentalisé son pouvoir financier pour empêcher l’émergence d’alternatives crédibles.
En rachetant des services devenus aujourd’hui essentiels dans le paysage numérique mondial, Meta aurait renforcé un écosystème intégré, limitant la diversité de l’offre, l’innovation indépendante et la liberté de choix des utilisateurs. Cette concentration de pouvoir alimente désormais un débat plus large sur les limites de la régulation antitrust face aux mastodontes technologiques.
L’avenir de Meta
Les conséquences de ce procès pourraient être considérables. Si la justice fédérale donne raison à la FTC, Meta pourrait être contraint de se séparer d’Instagram et de WhatsApp. Une telle décision, bien que rarissime, relèverait d’un démantèlement structurel, mesure exceptionnelle dans l’histoire du droit antitrust américain. Elle serait toutefois conforme aux pouvoirs conférés aux juridictions pour restaurer une concurrence effective.
Au-delà du cas particulier de Meta, ce procès pourrait créer un précédent juridique marquant : il montrerait que les autorités peuvent revenir sur des acquisitions passées si celles-ci ont, avec le recul, porté atteinte à l’équilibre concurrentiel. Il poserait aussi une question essentielle : comment contrôler efficacement les opérations de concentration dans un secteur où les effets anticoncurrentiels ne sont pas immédiats, mais s’installent progressivement à mesure que les plateformes grossissent ?
Enfin, les retombées économiques seraient majeures. Instagram représente aujourd’hui près de la moitié des revenus publicitaires de Meta aux États-Unis. WhatsApp, quant à lui, constitue une porte d’entrée stratégique pour le développement du groupe sur les marchés émergents. Un démantèlement bouleverserait donc à la fois le modèle économique du groupe et les pratiques d’investissement des autres géants technologiques.
Jade BOBOCESCU-DARDE
Sources :
https://www.usine-digitale.fr/article/meta-au-tribunal-pour-abus-de-position-dominante.N2230588
Une cyberattaque massive contre la CNSS marocaine
Une brèche de sécurité majeure a frappé le Maroc le 8 avril 2025, lorsqu’un groupe de pirates informatiques a réussi à infiltrer les systèmes de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) marocaine, provoquant ce qui est désormais considéré comme la plus importante cyberattaque jamais reconnue par les autorités du pays. Cette intrusion a permis la publication sur Telegram de plus de 54 000 fichiers confidentiels contenant les données personnelles et salariales de près de deux millions de citoyens et d’environ 500 000 entreprises marocaines.
L’ampleur de cette fuite est particulièrement préoccupante puisqu’elle expose des informations hautement sensibles : noms complets, numéros de sécurité sociale, montants des salaires, coordonnées bancaires et parfois même numéros de cartes d’identité nationaux. La gravité de l’incident est accentuée par le fait que parmi les victimes figurent des personnalités de premier plan du royaume, notamment des dirigeants de grandes entreprises, des cadres de laboratoires pharmaceutiques ou encore des membres du cercle proche du pouvoir.
Dans leur revendication, les pirates ont clairement affiché des motivations géopolitiques, expliquant avoir agi en représailles du piratage présumé d’origine marocaine du compte X de l’Agence de presse algérienne. Ces tensions se cristallisent autour de plusieurs points, comme entre autres la question du statut du Sahara occidental, territoire revendiqué par le Maroc face aux visées indépendantistes du Front Polisario soutenu par Alger. Face à cela, la réponse des autorités marocaines a été relativement mesurée : la CNSS a confirmé l’attaque dans un communiqué diffusé près de 48 heures après les faits, indiquant qu’une enquête était en cours et en soulignant que certains documents divulgués étaient « souvent faux, inexacts ou tronqués ».
Pourtant, plusieurs médias marocains affirment avoir authentifié une partie significative des données mises en ligne. Cette fuite massive soulève de multiples enjeux de sécurité et de gouvernance. Sur le plan immédiat, elle expose les victimes à des risques considérables : selon les experts en cybersécurité, les données volées pourraient être exploitées pour des attaques ciblées. Sur le plan sociétal, la révélation de salaires perçus par certains hauts cadres et dirigeants a mis en lumière de profondes inégalités salariales malgré les avancées économiques du pays, alimentant un débat national sur la justice sociale et la distribution des richesses. À un niveau plus systémique, cet incident révèle des lacunes dans les infrastructures numériques du Maroc et dans la protection des données personnelles des citoyens : la facilité apparente avec laquelle les pirates ont pu contourner les systèmes de sécurité a permis à certains de se questionner sur la robustesse des défenses du pays.
Alors que la Commission nationale de contrôle de la protection des données personnelles (CNDP) du Maroc a rappelé que l’utilisation malveillante des données exposées pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires, l’absence d’une stratégie claire de réponse à la crise et de mesures concrètes pour protéger les victimes suscite des inquiétudes. Cette affaire pourrait permettre une refonte des politiques de cybersécurité du royaume, mais elle risque également d’intensifier davantage les tensions entre le Maroc et l’Algérie.
Lilou VAUDAUX
Sources :
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/01/03/l-etrange-wikileaks-marocain_4548859_3212.html
https://therecord.media/morocco-investigates-breach-hackers-algeria
https://northafricapost.com/86006-algerian-cyberattack-hits-moroccos-social-security-database.html
https://gbhackers.com/morocco-investigation-major-data-breach-allegedly-claimed/
Image : Leonardo.AI
Russian exile media cannot find their audiences
Since their departure from Russia, several independent media outlets have continued their work from abroad. While they enjoy increased editorial freedom, their visibility among the Russian public remains limited. This paradox raises questions about the
effectiveness of exile media.
Classified as « foreign agents » or « undesirable organizations » by the Russian authorities, media outlets such as Meduza, Novaïa Gazeta Europe, The Insider, and Mediazona have moved their editorial offices out of the country. They continue to produce investigations, political analyses, and reports on Russia’s domestic situation. To bypass restrictions, these contents are primarily distributed through platforms still accessible, such as Telegram.
However, this freedom has not been enough to maintain an audience equivalent to what they could have hoped for before. According to several analyses shared in the Russian- speaking space, opposition channels on Telegram attract a much smaller proportion of users than channels close to the authorities. Meanwhile, many internet users consult sources perceived as « neutral, » which focus more on practical or cultural topics. Social science researchers highlight several factors contributing to this loss of audience. On one hand, pro-government media have significant resources to distribute their content, particularly through targeted campaigns or institutional partnerships. On the other hand, independent media, often fragmented and lacking resources, struggle to make themselves visible and renew their readership.
Moreover, the tone of the content could also play a role. According to some studies, topics addressed by independent media often focus on heavy issues, such as repression or the consequences of the conflict in Ukraine. While these angles are essential, they can lead to saturation or disengagement among certain readers, including those critical of the government.
Aware of these limitations, several exiled editorial teams are trying to diversify their editorial line. Topics such as culture, science, economics, or sports are becoming increasingly present, sometimes in visual or simplified formats to reach a wider audience. This evolution aims to maintain reader interest without giving up in-depth investigations or critical analysis.
However, despite these efforts, available data shows that the place of independent media in the Russian information ecosystem remains marginal. The aggregator The True Story, which analyzes the most cited sources in the Russian-speaking space, shows that they represent a minority of the content consumed, far behind public or international media. This situation highlights the difficulty for exile media to remain influential in an information space where competition is both technological, political, and narrative.
Céliane FERRIN
Sources :
https://cedarus.io/research/what-do-russians-read?lang=ru32
https://novayagazeta.eu/articles/2025/03/31/pochemu-v-rossii-malo-chitaiut-nezavisimye-media
L’Institut européen de politique spatiale promeut une gouvernance européenne durable de l’espace
Le 28 mars dernier avait lieu à Vienne le premier atelier du récent Centre of Sustainability and Resilience (CSR) de l’Institut européen de politique spatiale (ESPI), réunissant une trentaine d’experts issus de gouvernements nationaux, d’institutions européennes, de l’Agence spatiale européenne (ESA) et de l’industrie. Retour sur les conclusions de ce premier groupe de travail dédié à la coopération européenne en matière de durabilité spatiale.
L’identification des enjeux généraux liés à la durabilité spatiale
Rappelant la progression continue de l’Europe en matière de surveillance de l’espace (ou SSA pour Space Situational Awareness), composante essentielle du programme spatial de l’Union européenne et qui vise à protéger les infrastructures spatiales aussi bien en orbite qu’au sol par un suivi accru de l’environnement extra-atmopshérique, le groupe de travail met en avant la nécessité de renfoncer davantage la souveraineté du continent en la matière, qui reste en partie dépendant des données américaines, notamment en ce qui concerne le suivi des objets spatiaux en orbite (ou SST pour Space Surveillance and Tracking). Une telle indépendance est en effet essentielle, les États européens ne pouvant se permettre d’être tributaires de données qu’ils ne possèdent pas à l’origine, et qui sont pourtant indispensables au bon fonctionnement et à la sécurité des infrastructures spatiales, toujours plus vulnérables au vu de la multiplication des objets placés en orbite et des débris qu’ils peuvent engendrer. Pour assurer cette autonomie, le groupe de travail souligne l’importance de la coopération et de la transparence entre les États européens en matière de partage de catalogues récoltant ces données spatiales et de moyens capacitaires, certaines politiques de sécurité, et parfois un manque de confiance, limitant cette mise en commun. Une telle réticence est ainsi plus propice à la création de doublons de catalogues, constituant une perte regrettable de temps et de moyens, et multipliant le risque de dégradation des objets placés en orbite.
Pour assurer une plus grande durabilité de ces orbites, le groupe met aussi en lumière la nécessité de développer les technologies et services orbitaux de rendez-vous et d’opérations de proximité permettant la maintenance des satellites, la prolongation de leur durée de fonctionnement mais aussi une meilleure désorbitation en fin de vie, palliant les risques d’abandons d’objets en panne ou leur présence prolongée en orbite avant destruction, et donc la création de débris potentiellement dangereux pour les autres satellites. De telles solutions nécessitent cependant un travail réglementaire considérable que le groupe souhaite se voir développer, l’élaboration d’un cadre juridique complet en la matière étant susceptible, en plus d’encourager l’émergence de telles technologies, de renforcer la position de l’Europe dans les négociations internationales concernant la gestion du trafic spatial.
La durabilité spatiale : une priorité commune aux secteurs civil et militaire
Afin d’illustrer la nécessité d’assurer un développement plus durable de l’espace, le groupe de travail a d’abord mis en avant les risques croissants et systématiques posés par les activités spatiales sur le secteur civil, évoquant par exemple la multiplication des dangers créés par les débris engendrés dans l’atmosphère, susceptibles d’occasionner des dégâts matériels et humains au sol. Rappelons notamment l’explosion de l’étage supérieur du Starship de SpaceX au-dessus des îles Turques-et-Caïques en janvier dernier, dont les débris avaient heureusement terminé leur course dans l’océan Atlantique, ou le retour non-contrôlé du Falcon 9 de la même entreprise, qui avait fait pleuvoir sur la Pologne une pluie de fragments dont les conséquences auraient pu être dramatiques, bien qu’aucune victime n’ait été faite. Le groupe évoque aussi le besoin de développer des infrastructures plus résiliantes, capables de s’adapter et de résister à ces dangers, évitant de potentielles pertes économiques considérables. Les experts citaient notamment les perturbations connues par plusieurs flottes de satellites en mai 2024, suite aux fortes activités électromagnétiques engendrés par la tempête solaire.
Les enjeux pour la défense sont aussi nombreux et préoccupants, en particulier dans un contexte géopolitique tendu tel que le nôtre. La surveillance de l’environnement spatial est ainsi essentielle pour garantir le fonctionnement des infrastructures de défense et les opérations de sécurité, et le groupe encourage le développement de cette surveillance, louant par exemple l’intensification des efforts de l’Union européenne via le Fonds européen de défense dans ce but, ou encore l’accord entre la société Indra et l’ESA visant à équiper l’armée de l’air allemande d’un radar de surveillance spatiale. Les experts voient donc ainsi le secteur européen de la défense comme un levier stratégique pour renforcer la sécurité spatiale par la durabilité de l’environnement orbital.
Développer la durabilité de l’espace par une coopération européenne renforcée et la consolidation des alliances internationales
Comme affirmé précédemment, le groupe a particulièrement insisté sur la nécessité d’une coopération à plusieurs échelles pour renforcer la sécurité et la durabilité spatiales en Europe.
La mutualisation des compétences et l’harmonisation des visions entre les États membres et les institutions européennes apparait comme un moyen privilégié d’atteindre ce but, particulièrement par la reconnaissance mutuelle des expertises nationales existantes, l’amélioration de l’interopérabilité des systèmes nationaux et la coordination ministérielle en vue de standardiser les exigences techniques entre l’ESA et l’UE et de constituer une offre de services compétitive au niveau mondial.
Le groupe appuie aussi l’idée selon laquelle l’Europe doit soutenir activement les instances internationales (comme le Comité des Utilisations Pacifiques de l’Espace Extra-Atmosphérique) tout en entretenant et développant des partenariats bilatéraux avec d’autres nations qui partagent les mêmes valeurs et intérêts, notamment la Chine et les États-Unis, mais encore avec les puissances spatiales émergentes. Une proposition diplomatique bienvenue et logique, mais dont la réalisation semble encore difficile au vu du contexte international actuel, malgré les risques que pose la multiplication des activités spatiales et l’urgence d’endiguer les conséquences néfastes qui en découlent.
Cette première initiative du nouveau Centre for Space Research de l’ESPI adopte donc une approche volontairement large, mais qui définit efficacement les thèmes clés des futures discussions, et qui permet à l’Institut d’inciter ses membres et la communauté spatiale à construire un débat impératif pour l’avenir du spatial.
Gabriel COUSIN
Sources :
https://www.espi.or.at/centre-of-excellence-for-space-and-sustainability/