BRÈVES DU 24 FÉVRIER AU 3 MARS 2025

Bonsoir à toutes et tous !

Les brèves du 24 février au 3 mars 2025 sont disponibles.

Cette semaine :

🏆 Focus sur Hafsia Herzi, récompensée comme meilleure actrice lors de la dernière Cérémonie des César

🤖 Discover California’s new state-level legislation protecting AI whistleblowers 

🚀 Le décollage d’Ariane 6 de nouveau repoussé : découvrez les raisons du report et les implications de ce lancement

🎻 Comprenez les enjeux derrière l’accord entre la SACEM et les Fédérations des pompes funèbres concernant la redevance sur les morceaux utilisés lors des funérailles

En vous souhaitant une bonne semaine et une bonne lecture,

Le Collectif 🔆

Zoom sur Hafsia Herzi, lauréate du César de la meilleure actrice 2025

 

Le 28 février 2025, lors de la 50e cérémonie des César, Hafsia Herzi a été couronnée meilleure actrice pour son rôle dans Borgo, réalisé par Stéphane Demoustier. Cette victoire, unanimement saluée par la critique, récompense une performance profonde qui place l’actrice au cœur d’une dynamique de pluralité dans le cinéma français.

Le rôle de Mélissa Dahleb dans Borgo

Dans Borgo, Hafsia Herzi incarne Mélissa Dahleb, une ancienne avocate qui, après un scandale, accepte un poste d’éducatrice dans un centre pénitentiaire en Corse. Ainsi, le film suit l’évolution de son personnage qui doit composer avec un système carcéral rigide et des détenus souvent violents. Le rôle de Mélissa est complexe : elle doit naviguer entre son désir de rédemption personnelle et professionnelle et la dure réalité du monde carcéral. Dès lors, la performance d’Hafsia Herzi a été saluée pour sa capacité à restituer la lutte intérieure de son personnage, avec une émotion contenue mais perceptible.

Le parcours d’Hafsia Herzi

Depuis ses débuts en 2007, Hafsia Herzi a eu des rôles très différents. Elle a eu un premier César en 2008 pour La Graine et le Mulet d’Abdellatif Kechiche et a continué de marquer les esprits avec des films comme Loin des hommes (2014) ou Bonne mère (2021), qu’elle a également réalisés. Cette victoire aux César 2025 vient donc couronner une carrière atypique, marquée par sa volonté de se réinventer à chaque nouveau projet.

Une critique positive du film et de la performance

Concernant le film, Borgo, il a été largement apprécié pour sa mise en scène sobre et réaliste. Le film aborde des thématiques sociales importantes, en particulier celles de la réinsertion et de la violence en prison. Ainsi, le réalisateur Stéphane Demoustier a su mettre en valeur les performances de ses acteurs. A ce fait, la critique a salué la manière dont Herzi incarne les nuances du personnage, en offrant une performance qui mêle douceur et fermeté dans un cadre impitoyable. L’importance de cette victoire pour la représentation dans le cinéma français

Par ailleurs, cette récompense va au-delà de la reconnaissance individuelle. Elle représente également un moment historique pour le cinéma français, car Hafsia Herzi est la première femme racisée à recevoir le César de la meilleure actrice. Ce prix souligne ainsi une avancée dans la représentation des minorités et des histoires issues de diverses origines culturelles dans l’industrie cinématographique française. Dans un contexte où la question de la diversité reste centrale, cette victoire est un symbole fort pour l’ouverture du cinéma français à de nouvelles voix et à de nouvelles perspectives.

Céliane FERRIN

Sources :

Canal+, « César 2025 : Hafsia Herzi, meilleure actrice pour Borgo », 1er mars 2025.

Vogue, « Pourquoi la victoire d’Hafsia Herzi aux César 2025 est historique », 2 mars 2025.

 

 

 

 

California’s SB 53 Bill Takes a Bold Step Toward AI Whistleblower Protection

 

In a pioneering move to oversee the burgeoning field of artificial intelligence (AI), California has introduced legislation aimed at safeguarding whistleblowers within the AI industry. This initiative underscores the state’s commitment to fostering ethical AI development while addressing potential hazards associated with advanced technologies. The enactment of such a law not only seeks to protect individuals who expose malpractices but also emphasizes the importance of transparency and accountability in AI research and deployment.

Overview of the Legislation and Its Underpinnings

Spearheaded by State Senator Scott Wiener, the proposed bill, designated as SB 53, focuses on providing robust protections for employees within the AI sector who disclose information regarding risks of critical harm posed by AI models under development. Specifically, the bill prohibits companies from retaliating against employees who alert authorities to potentially dangerous technologies or who raise concerns internally. Additionally, it mandates that AI developers inform their employees of their rights to disclose such risks, thereby fostering an environment where ethical considerations are paramount.

The impetus for this legislation stems from the recognition of AI’s dual capacity to revolutionize industries positively and to pose significant risks if mismanaged. Notably, the bill defines « critical risks » as scenarios where AI deployment could result in mass casualties, substantial economic loss, or the creation of weapons of mass destruction. By empowering insiders to report such dangers without fear of reprisal, the legislation aims to preempt catastrophic outcomes and ensure that AI advancements align with public safety and ethical standards.

Reception Amidst National AI Policy Dynamics

The introduction of SB 53 has elicited a spectrum of reactions, particularly as it diverges from the current trajectory of federal AI policies, which have been characterized by a deregulatory stance under the new administration. Proponents of the bill, including various advocacy groups and AI safety researchers, laud it as a necessary measure to instill responsibility within the AI industry. They argue that, in the absence of federal oversight, state-level interventions become crucial to mitigate the risks associated with unchecked AI development.

Conversely, critics express concerns that such state-specific regulations could stifle innovation and create a fragmented regulatory landscape. Some industry stakeholders caution that stringent whistleblower protections and the potential for increased scrutiny might deter investment and drive AI enterprises to relocate to states with more lenient policies. Moreover, the bill’s focus on internal disclosures raises questions about the balance between corporate confidentiality and public interest.

Jade BOBOCESCU-DARDE

Sources :

https://sd11.senate.ca.gov/news/senator-wiener-introduces-legislation-protect-ai-whistleblowers-boost-responsible-ai

https://ktla.com/news/california/california-lawmaker-revives-ai-whistleblower-protections-in-new-bill/ 

https://techcrunch.com/2025/03/03/the-author-of-sb-1047-introduces-a-new-ai-bill-in-california/ 

https://www.politico.com/news/2025/02/28/california-lawmaker-relaunches-ai-safety-bill-with-focus-on-whistleblowers-00206751

 

 

 

 

Nouveau report pour le second lancement d’Ariane 6, figure de proue de la souveraineté spatiale européenne

 

Hier après midi aurait dû avoir lieu, au centre spatial de Kourou en Guyane, le second lancement d’Ariane 6, de nouveau repoussé à une date toujours attendue. Une mission commerciale commandée par le Centre National d’Études Spatiales (CNES) au profit de la Direction générale de l’Armement (DGA), et dédiée à la mise en orbite du satellite d’observation militaire CSO-3, suivie de près par l’armée française qui avait de nouveau déployé d’importants moyens matériels et humains pour s’assurer du bon déroulement de la mission. Un lancement qui se fera donc de nouveau attendre, d’autant plus espéré qu’Ariane est un symbole du retour de la souveraineté européenne en matière d’accès à l’espace.

CSO-3 : un atout essentiel des forces armées françaises et de ses partenaires

La coiffe du lanceur lourd européen contenait donc le satellite CSO-3 (pour Composante Spatiale Optique 3), dernier satellite du système CSO constitué de triplés, dont les deux premiers avaient été envoyés en 2018 et 2020 par Ariane 5. 

Ce système est dédié à l’observation de la Terre à des fins de défense et de sécurité, CSO-1 et CSO-3 ciblant les capacités de couverture et de revisite des théâtres d’opérations, CSO-2 privilégiant quant à lui la qualité d’image et la précision d’analyse grâce à très haut niveau de résolution. Le système CSO constitue donc une composante fondamentale du renseignement français, qui lui permet la récolte d’informations cruciales pour les forces armées françaises, ainsi que pour ses partenaires. 

Un trio de satellites issu d’une collaborations entre plusieurs organes d’institutions françaises et entreprises nationales, puisque conçus dans le cadre de MUSIS (pour MUltinational Space-based ImagingSystem), un programme développé donc par la DGA, avec l’aide du CNES dans le rôle d’autorité contractante pour l’achat des satellites et des services de lancement, Airbus Defence and Space développant les satellites et Thales Alenia Space concevant l’instrument optique de très haute résolution qui permet l’observation.

Le satellite CSO-3 rejoindra une orbite basse héliosynchrone (alignée donc sur la course du Soleil) située à 800km d’altitude, comme le CSO-1, permettant une revisite fréquente des zones surveillées. CSO-2 est quant à lui situé à une orbite de 480km, une distance par rapport à la surface de la Terre encore plus réduite, assurant une imagerie du sol extrêmement fine et détaillée.

Report du lancement et enjeux pour l’Union européenne

Le lancement a donc, finalement, été annulé à cause d’une anomalie au sol, selon David Cavaillolès, patron d’Arianespace, alors que ce second décollage représentait une manière pour l’Europe de se relever d’une récente crise des lanceurs, atténuée par le retour l’année dernière du lanceur Vega-C parmi la panoplie européenne. 

Depuis la fin d’Ariane 5 en juillet 2023, et l’impossibilité d’utiliser les fusées russes Soyouz après l’invasion de l’Ukraine, l’Europe avait en effet été privée d’accès autonome à l’espace. Face à la domination de SpaceX et aux tensions géopolitiques, ce lancement représentait donc un enjeu majeur. « L’Europe doit assurer sa propre sécurité spatiale« , a déclaré Toni Tolker-Nielsen de l’Agence spatiale européenne. Les experts s’accordent : une puissance spatiale doit maîtriser tous les maillons de la chaîne, dont son propre lanceur. Cette autonomie est essentielle pour des applications stratégiques comme l’observation terrestre, la météo, les télécommunications et la défense. Les satellites militaires comme CSO-3 fournissent des renseignements précieux sur les mouvements de troupes ou les infrastructures. Paul Wohrer, spécialiste des questions spatiales, souligne que « pour peser dans les négociations internationales, il faut accéder librement au milieu qu’on entend réguler« . 

Néanmoins, malgré ces inquiétudes, l’Europe spatiale poursuit sa renaissance : le succès du vol inaugural d’Ariane 6 en juillet 2024 avait démontré la capacité européenne tant de concevoir que d’opérer des lanceurs de classe mondiale. De plus, ce lancement s’inscrit dans une stratégie plus large de “reconquête spatiale”, comme en témoignent les investissements croissants alloués à ces technologies et la coopération renforcée entre l’UE et l’ESA sur des programmes comme la constellation européenne de télécommunications sécurisées IRIS².

L’Europe vise maintenant 12 lancements annuels avec Ariane 6, contre cinq prévus cette année. Les satellites CSO-1 et CSO-2, lancés en 2018 et 2020 par des fusées Soyouz, rappellent cette dépendance que l’Europe cherche aujourd’hui à éviter. Aucune nouvelle date n’ayant encore été annoncée pour cette mission cruciale, on attend donc que le lanceur confirme sa capacité à déployer des satellites dans l’espace avant de se réjouir sur sa carrière.

Gabriel COUSIN et Lilou VAUDAUX

Sources :

https://www.liberation.fr/societe/lancement-dariane-6-le-lanceur-lourd-europeen-pret-a-decoller-20250303_PIZERJB6XRDCTFNB4GYOESEZCM/

https://www.presse-citron.net/ariane-6-starship-lancements-journee-historique/

https://www.lefigaro.fr/actualite-france/ariane-6-une-anomalie-au-sol-reporte-le-lancement-annonce-arianespace-20250303

https://www.huffingtonpost.fr/international/video/ariane-6-va-lancer-son-premier-satellite-militaire-avec-cso-3-et-ca-tombe-a-pic_246943.html

https://www.capital.fr/entreprises-marches/lancement-d-ariane-6-decouvrez-la-fabrication-de-la-fusee-qui-va-emporter-un-satellite-espion-1509919

https://cnes.fr/evenements/deuxieme-lancement-dariane-6-satellite-cso-3

https://www.arianespace.com/fr/ariane-6/

 

 

 

 

Accord entre la SACEM et les Fédérations des pompes funèbres : redevance sur les morceaux diffusés aux funérailles

 

La Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM) et les Fédérations des pompes funèbres ont signé un accord afin de mettre en place une redevance sur les morceaux de musiques diffusés lors de cérémonies d’enterrements. 

Cette pratique, monnaie courante lors de funérailles, est le résultat d’une procédure initiée dès 2019 par la SACEM. L’objectif est de faire mieux respecter les droits d’auteurs des artistes. Jusqu’à aujourd’hui, les fédérations funéraires se défendaient en énonçant que les funérailles se déroule dans le cercle privé mais le tribunal judiciaire de Paris a quant à lui jugé que dans la majorité des cas, les personnes présentes à des obsèques dépassent le cercle familial proche, entrant donc sous la coupe des droits d’auteur.

La SACEM, chargée de la gestion des droits d’auteur en France, a pour mission de percevoir des redevances pour l’utilisation publique des œuvres musicales, afin de redistribuer les profits tirés de l’exploitation des œuvres aux ayants-droit. En 2024, le Tribunal judiciaire de Paris a confirmé que la diffusion de musique lors des funérailles constitue une communication publique, nécessitant l’autorisation préalable des titulaires de droits. C’est cette décision qui a conduit à la mise en place d’un accord entre la SACEM et les entreprises de pompes funèbres, officialisé en février. 

Face à la difficulté d’estimer avec précision, du fait de la part d’inattendu entourant ces cérémonies, le montant clair d’une redevance, les parties se sont entendues sur un forfait de 25% des cérémonies, à savoir le nombre moyen de cérémonies incluant de la musique protégée par des droits. Les entreprises funéraires payeront donc des droits une fois par an en fonction du nombre de cérémonies célébrées avec de la musique. En moyenne, les pompes funèbres devront débourser un euro pour diffuser de la musique

L’instauration de cette redevance a suscité des réactions contrastées. Certains estiment cette mesure est nécessaire pour assurer une rémunération équitable des créateurs, tandis que d’autres la jugent inappropriée dans le contexte sensible que représente des funérailles. Les entreprises de pompes funèbres ont deux options pour répercuter ce coût. Elles peuvent soit facturer environ 5 euros aux familles choisissant de diffuser de la musique lors des cérémonies, soit répartir cette charge sur l’ensemble de leur clientèle en augmentant légèrement les tarifs globaux. 

Cette redevance devrait générer entre 700 000 et 800 000 euros par an, somme qui sera redistribuée aux ayants droit par la SACEM. Ces entreprises devront désormais transmettre les listes des morceaux diffusés lors des cérémonies à la SACEM, afin d’assurer une répartition précise des droits. 

En conclusion, la diffusion de musique lors des enterrements est désormais encadrée par une redevance visant à respecter les droits des auteurs et compositeurs. Cette mesure implique une adaptation des pratiques des professionnels du secteur funéraire et une sensibilisation accrue des familles aux enjeux liés aux droits d’auteur.

Louise PARENT

Sources :

https://www.tf1info.fr/societe/sacem-obseques-mettre-de-la-musique-lors-d-un-enterrement-devient-payant-qui-va-payer-la-note-2356063.html

https://rmc.bfmtv.com/actualites/societe/c-est-un-peu-indecent-la-redevance-a-payer-pour-diffuser-de-la-musique-a-un-enterrement-fait-reagir_AV-202502250337.html

https://www.notretemps.com/droit-argent/impots/il-faudra-desormais-payer-pour-diffuser-de-la-musique-lors-d-un-enterrement-109332

 https://www.capital.fr/votre-argent/obseques-diffuser-de-la-musique-pendant-un-enterrement-va-devenir-payant-1509634

https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/le-respect-du-droit-d-auteur-c-est-le-respect-de-la-remuneration-diffuser-de-la-musique-a-un-enterrement-est-desormais-payant_7095375.html

 

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