Bonsoir à toutes et à tous,
Les brèves du 24 au 31 mars sont disponibles sur notre blog.
Cette semaine :
🗞 Découvrez l’accord de partenariat intervenu entre le journal Le Monde et la société OpenAI
💉 Apprenez-en davantage sur la nouvelle association entre Owkin et AWS pour révolutionner la médecine moderne par l’IA
🌏 Informez vous sur l’historique résolution de l’ONU sur l’IA
🚰 Renseignez-vous sur les cyberattaques dont les Etats-Unis sont actuellement victimes
🚀 Intéressez-vous au décollage réussi de Starship par SpaceX
En vous souhaitant une bonne lecture et une bonne semaine !
Le Collectif ☀
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Signature d’un accord de partenariat entre Le Monde et OpenAI
Le journal Le Monde a annoncé mercredi 13 mars un accord majeur sur plusieurs années, avec OpenAI, société derrière le célèbre système d’intelligence artificielle génératif ChatGPT. Ce partenariat implique aussi le média espagnol Prisa Media, pour permettre de fiabiliser les réponses de ChatGPT, en renforçant les liens entre ces médias et les outils d’OpenAI. Cet accord va permettre à la société américaine d’exploiter les articles du Monde pour entraîner ses modèles d’IA, tandis que ChatGPT mettra en avant les articles du Monde dans ses réponses, avec leur logo et des liens hypertextes vers les articles d’origine.
Ce partenariat offrira à ce quotidien une nouvelle source de revenus importante de la part d’OpenAI, ainsi qu’un accès direct aux outils d’IA de l’entreprise pour son personnel éditorial. Cependant, pour respecter leur charte d’éthique et de déontologie, l’utilisation de ces outils ne doit pas permettre de remplacer les équipes éditoriales, mais simplement les aider dans leurs tâches. Louis Dreyfus, le PDG du Monde, a souligné l’importance de cet accord, car il permet « de consolider [leur] modèle économique en apportant une source significative de revenus supplémentaires, pluriannuelle, qui intègre une quote-part au titre des droits voisins ». Ces droits voisins impliquent qu’une partie des revenus sera directement reversée à la rédaction.
Reculer pour mieux sauter, Le Monde avait précédemment exercé son droit d’opt-out, interdisant l’accès de ses données aux systèmes d’IA pour l’entraînement de leurs modèles d’intelligence générative. Ainsi, cet accord vise à consolider le modèle économique du journal, qui entend aussi marquer son secteur d’activité, en forçant la main aux autres plateformes d’IA de négocier auprès des divers médias pour accéder à ces sources de données. Le Monde avait déjà été l’un des pionniers en France dans les négociations avec les grandes plateformes en ligne comme Facebook et Google, face aux atteintes portées à leurs droits, par la mise à disposition gratuite de leur contenu en ligne.
De son côté, Brad Lightcap, COO d’OpenAI, a pu déclarer que cet accord permet de « soutenir le journalisme en appliquant de nouvelles technologies d’IA et en améliorant les opportunités pour les créateurs de contenu. ». De plus, cela permettra aux utilisateurs de ChatGPT de consulter l’actualité de manière interactive et vérifiée.
Ce partenariat est le tout premier du genre entre un média français et une entreprise majeure de l’IA comme OpenAI, mais celui-ci s’inscrit dans un mouvement plus large où d’autres grands groupes médiatiques dans le monde ont déjà suivi le pas, comme le groupe Axel Springer en Allemagne (article à ce sujet : http://master-ip-it-leblog.fr/breves-du-17-au-24-decembre-2023/).
Paul LECOMPTE
Sources :
https://openai.com/blog/global-news-partnerships-le-monde-and-prisa-media
Owkin et AWS s’associent pour révolutionner la médecine par l’IA
Owkin, la start-up pionnière dans l’utilisation de l’intelligence artificielle pour la découverte de médicaments et les diagnostics médicaux, franchit une nouvelle étape en s’associant avec AWS (Amazon Web Services), leader mondial des services cloud. Cette collaboration vise à accélérer le développement de solutions innovantes dans le domaine de la santé en exploitant les infrastructures et les services de pointe proposés par AWS.
Depuis sa création en 2016 par Thomas Clozel et Gilles Wainrib, Owkin s’est distinguée par son approche novatrice de la médecine de précision, exploitant les vastes quantités de données médicales pour optimiser les traitements, réduire les risques et accélérer les essais cliniques.
Grâce à ce partenariat stratégique avec AWS, Owkin va pouvoir bénéficier des capacités de calcul haute performance et des services cloud avancés de la plateforme. En utilisant des outils tels que SageMaker et les instances P5 UltraClusters d’Amazon EC2, Owkin pourra accélérer le processus de formation des modèles d’intelligence artificielle, passant de plusieurs jours à seulement quelques heures. En effet, ces outils fournissent une structure réseau permettant une plus grande évolutivité, moins de sauts de réseau à réseau au sein du cluster et une latence inférieure à celle des UltraClusters de génération précédente. Un véritable système haute performance.
Thomas Clozel, cofondateur et CEO d’Owkin, souligne l’importance de cette collaboration : « S’associer à AWS nous permet d’exploiter la puissance, la sécurité et la flexibilité du cloud, ouvrant de nouvelles possibilités pour nos initiatives de recherche. Nous sommes déterminés à repousser les limites de la médecine grâce à l’intelligence artificielle, et ce partenariat nous rapproche un peu plus de cet objectif. »
La sécurité des données de santé reste une préoccupation majeure dans ce partenariat, mais AWS assure qu’Owkin bénéficiera de contrôles de souveraineté robustes pour garantir la protection des données sensibles.
En plus de ce partenariat avec AWS, Owkin renforce ses liens avec des acteurs clés de l’industrie pharmaceutique et de la santé, notamment Sanofi et Bristol Myers Squibb au niveau international, ainsi que Merck, Cerba Path et l’hôpital Bicêtre AP-HP. Ces collaborations stratégiques témoignent de la confiance et de la reconnaissance croissante dont bénéficie Owkin dans le domaine de la recherche médicale. Avec ses partenaires de renom et son expertise en intelligence artificielle, Owkin est bien positionnée pour continuer à innover et à transformer le paysage de la santé, ouvrant la voie à une médecine plus personnalisée et efficace pour tous.
Lucas SANFILIPPO
Sources :
–https://aws.amazon.com/fr/ec2/instance-types/p5/
La première résolution de l’ONU sur l’IA : une résolution historique
Ce jeudi 21 mars, l’Organisation des Nations unies a adopté à l’unanimité une résolution pour une intelligence artificielle « sûre, sécurisée et digne de confiance ».
Le secrétariat général de l’ONU avait constitué un Organe consultatif sur l’IA fin 2023 et avait demandé à ce qu’un rapport soit rendu à l’été 2024, mais les Etats-Unis ont proposé une résolution et su convaincre les autres Etats-Membres. Les négociations pour parvenir à un accord ont été ardues, s’étendant sur plus de trois mois et impliquant plus de 40 heures de discussions, selon le Washington Post. Les États-Unis ont dû mener des pourparlers intensifs avec des pays tels que la Russie, la Chine et Cuba pour parvenir à un consensus.
Elle encourage également toutes les organisations à soutenir des réglementations garantissant la sécurité de l’IA et prévenant les abus potentiels.
En mettant l’accent sur les avantages de cette technologie, dont l’essor a été marqué par des innovations telles que ChatGPT à la fin de l’année 2022, l’ONU souligne son potentiel pour contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable. L’organisation internationale appelle également à une coopération accrue entre les pays les plus avancés et les moins développés pour réduire la fracture numérique.
Malgré l’absence de mention de l’utilisation de l’IA à des fins militaires, une omission notable étant donné que des pays comme les États-Unis, la Chine et la France ont déjà intégré cette technologie dans leurs forces armées, la résolution représente une victoire diplomatique pour les États-Unis. Bien que non contraignante, elle témoigne d’un engagement en faveur de la régulation et de l’utilisation responsable de l’IA.
Le texte de la résolution, qui compte déjà plus de 120 États membres comme co-parrains, dont la Chine, permet aux États-Unis de revendiquer un leadership dans le domaine de l’IA. Bien qu’il présente des similarités avec un décret signé par Joe Biden en octobre 2023, il reste la principale initiative intérieure du pays en matière de réglementation de l’IA, bien que cela ait pu donner l’impression d’un certain retard par rapport à d’autres acteurs majeurs tels que la Chine ou l’Union européenne.
Idil SENOL
Sources :
https://siecledigital.fr/2024/03/22/adoption-a-lunanimite-de-la-premiere-resolution-de-lonu-sur-lia/
https://news.un.org/fr/story/2024/03/1144211
Des cyberattaques frappent les systèmes d’eau et de traitement des eaux usées aux Etats-Unis
Une lettre adressée aux gouverneurs américains alerte sur les cyberattaques ciblant les systèmes d’eau et de traitement des eaux usées aux États-Unis. Aujourd’hui, il semble essentiel de renforcer la cybersécurité de ces infrastructures essentielles. Ces attaques vise à fragiliser la position des autorités américaines et plus particulièrement dans les Etats les plus importants
En effet, ce ne sont pas les premières attaques que subissent les Etats-Unis. Déjà en novembre et décembre le pays avait subi des attaques menées par les groupes CyberAvengers, lié aux Gardiens de la Révolution iraniens et VoltTyphoon, lié à l’Armée populaire de Chine contre des infrastructures hydrauliques.
D’autres pays sont régulièrement touchés par ce type d’attaques. En effet, en 2021, la France et Israël avaient déjà vu leurs infrastructures visées. Les CyberAvengers ont également attaqué l’Irlande en début d’année, provoquant ainsi des perturbations dans l’approvisionnement en eau. L’ANSSI tire la sonnette d’alarme et indique que ces attaques risquent d’être de plus en plus fréquentes avec l’augmentation des tensions géopolitiques. Ainsi, en début d’année, Mme Neuberger, conseillère à la sécurité nationale pour la cybersécurité et les technologies émergentes au Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche a souligné que l’invasion de l’Ukraine par la Russie ou encore le conflit Israël/ Palestine font parties des conflits internationaux principaux aujourd’hui et que ces conflits augmentent le risque de cyberattaques. Bien que ces attaques soient généralement peu sophistiquées, elles s’inscrivent dans un mouvement de déstabilisation des Etats.
Ces infrastructures d’importance vitale sont particulièrement vulnérables aux Etats-Unis. Ce sont généralement de petits acteurs avec peu de moyens et de compétences techniques en cybersécurité qui gèrent les infrastructures des systèmes d’eau et de traitement des eaux usées. Ainsi, l’administration de Joe Biden a mis en place une stratégie solide incitant tous les Etats à renforcer leurs protocoles de sécurité. L’Agence de Protection de l’Environnement est fortement impliquée dans cette stratégie et devrait discuter des mesures de protection à mettre en place avec la Maison-Blanche. Elle propose notamment la mise en place de mesures classiques telles que la réinitialisation des mots de passe par défaut et une mise à jour des logiciels.
Jeanne BUCLEZ
Sources :
https://www.lebigdata.fr/cyberattaques-systeme-eau-us
Le lancement de Starship par SpaceX, un échec couronné de succès
Ce jeudi 14 mars, SpaceX a effectué son troisième essai de lancement pour sa fusée Starship, qui s’est soldé par la désintégration de la fusée lors de son retour sur Terre.
Cependant, la fusée dont le but n’était pas de s’installer en orbite, mais plutôt d’atteindre l’espace et d’en revenir, a partiellement réussi son objectif. Bien qu’elle n’ait pas réussi à réintégrer l’atmosphère en un seul morceau, SpaceX considère tout de même cette mission comme « plutôt réussie ». En effet, il s’agit de la première fois qu’une fusée Starship parvient à achever son ascension vers l’espace. La fusée est également parvenue à effectuer quelques tests, notamment l’ouverture et la fermeture de sa porte de chargement ou encore la démonstration de sa nouvelle technologie de transfert de propulseur. De précieuses données utiles ont également pu être récupérées, notamment sur la réaction de la fusée à l’environnement de l’espace.
La récolte de ces données a été permises par la durabilité accrue de cette nouvelle version de Starship comparée à ses prédécesseurs. En effet, si les deux précédents essais n’avaient duré que quatre et huit minutes avant leur explosion, cette nouvelle tentative a pu voir la fusée survivre pendant près de 49 minutes.
Il s’agit d’une avancée majeure pour l’industrie spatiale américaine car Starship est la fusée choisie par la NASA pour ramener ses astronautes sur la Lune dans le cadre du programme Artémis.
Il n’est cependant pas question de s’en arrêter là. Le prochain essai de Starship est déjà programmé pour ce mois de mai, selon Gwynne Shotwell, présidente de SpaceX, dont le nouveau but sera de récupérer la fusée intacte. Ce rythme très soutenu s’explique par le nombre de lancement souhaités par Elon Musk qui envisage « au moins six vols supplémentaires cette année ».
Pour Musk, le programme Artémis et la Lune ne sont que des premières étapes pour son projet, dont la finalité serait la conquête de la planète Mars ; projet pour lequel il estime que Starship pourra, à terme, transporter plus de cent personnes vers leur destination.
Ken SERAIN-YAMASAKI
Sources :
Décollage de Startship : https://www.youtube.com/live/NWM1NQ1tZEU?si=-9PN6VbIKgP9V9-P&t=1660
https://sciencepost.fr/spacex-prevoit-delai-dexecution-rapide-pour-prochain-vol-starship/
https://www.tourmag.com/Vol-du-Starship-3-succes-incomplet-mais-succes_a121999.html